Logo

Le législatif d’Essertes approuve le mariage avec Oron

Masqués, les habitants se sont approchés, chacun leur tour de l’urne, pour approuver à une large majorité la convention de fusion entre Oron et Essertes. MMS

CONSEIL GÉNÉRAL ESSERTES

Par 29 voix pour, 11 contre et un bulletin blanc, le Conseil général d’Essertes a approuvé la convention de fusion avec Oron, lundi soir. La population se prononcera le 29 novembre.

La convention de fusion entre les communes d’Oron et d’Essertes a été présentée, lundi soir, simultanément aux deux législatifs (lire ci-dessus le compte rendu du Conseil communal d'Oron). Contexte sanitaire oblige, le Conseil général d’Essertes s’est réuni à la Maison de commune à Forel (Lavaux). La mobilisation s’est révélée à la hauteur de l’enjeu, puisque quarante et un habitants étaient présents. Une dizaine se sont vu assermenter pour l’occasion. Dans un vote, souhaité à bulletins secrets, par neuf membres, soit un cinquième des membres comme l’exige le règlement, le texte a été approuvé à une large majorité, avec 29 voix pour, 11 contre et un bulletin blanc.

Daniel Pasche, président du Conseil général, s’est réjoui de l’importante mobilisation des habitants, souhaitant la voir se prolonger lors des prochaines assemblées. René Delessert, syndic d’Essertes, a ensuite exposé le préavis municipal, détaillant les nombreux arguments plaidant en faveur de la convention de fusion entre Oron et Essertes: la petite taille de cette dernière l’expose à une lourdeur de tâches que l’actuelle administration communale a de plus en plus de difficultés à gérer.

Et de poursuivre: les défis des communes sont nombreux, notamment en termes de développement et d’aménagement du territoire. Les tâches communales sont de plus en plus complexes tandis que les citoyens deviennent de plus en plus exigeants. Il faut aussi répondre aux demandes du canton, en constante augmentation.

Le syndic a également indiqué que si le taux d’imposition harmonisé à 69 points (taux d’imposition d’Oron), induirait un manque à gagner, les charges, elles, enregistreraient une diminution de 1,2%, pour une économie de 316 501 francs et une amélioration du solde de fonctionnement de plus de 26,1%. En cas d’acceptation de la fusion, par la population, la nouvelle commune serait éligible pour une subvention cantonale qui se monterait à 805 900 francs.

Quelques inquiétudes

Le débat contradictoire engagé a aussi permis d’exprimer les inquiétudes des opposants: comment ne pas perdre la proximité entre les autorités communales et les citoyens? Et celle de services, telle que la déchetterie. La réglementation des constructions tiendra-t-elle compte des spécificités d’Essertes ou les toits plats vont-ils s’imposer? La défense des citoyens se maintiendra-t-elle face au «rouleau compresseur» du canton? Y aura-t-il encore des conseillers communaux disponibles? Le coucou ne va-t-il pas y perdre des plumes, comme l’a questionné, avec humour, le secrétaire du Conseil général Olivier Delacrétaz. René Delessert, qui a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux futures élections – ainsi que plusieurs autres conseillers – a montré le manque d’empressement pour la relève. Il a également indiqué que toutes les communes déjà fusionnées s’avéraient satisfaites et a répondu, avec ses collègues, aux interrogations: les localités fusionnées conservent leur nom, leur code postal et leurs armoiries, ainsi que la spécificité de leurs constructions. Quant à la déchetterie, elle est condamnée à relative brève échéance et qu’en matière de déchets Oron sera meilleur marché que Servion.

Le dernier mot

Le syndic a souligné que c’est la commune d’Essertes qui avait demandé la fusion. La commune d’Oron a fait preuve d’ouverture, en participant aux frais d’études. «Le train ne repassera pas deux fois», a-t-il ajouté, réaffirmant que la Municipalité était unanime en faveur de la convention de fusion. Il a rappelé que celle-ci serait soumise au vote populaire le 29 novembre. A l’issue de la séance, l’acceptation à l’unanimité de la commune d’Oron a été annoncée.

L’ordre du jour a également vu reconduit à l’identique, et à l’unanimité, le bureau du Conseil général, ainsi que les différentes commissions et délégations, ainsi que le vote des comptes de gestion et du taux d’imposition à 71,5% pour 2021.

Michel Machicoane Stocker

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus