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Le ski-hok, une ALternAtive Au ski de fond

ISABELLE SEGHIN

Le ski-hok est une sorte de mélange entre les raquettes, le ski de fond et le télémark. Ce sport peu connu, aussi appelé «ski-raquettes», se pratique notamment aux Paccots avec la guide herboriste Isabelle Seghin.

La Châteloise a découvert cette activité il y a 7-8 ans. Les avantages sont que le ski-hok est très silencieux, contrairement aux raquettes, et qu’il est possible de passer dans tous les recoins possibles. Ce sport, praticable par toute la famille, permet de glisser dans les petites descentes. “Il ne faut cependant pas avoir peur de tomber dans la neige”, remarque la Châteloise.

UNE APPOCHE FUN ET DIFFÉRENTE DE LA NATURE

Les skis-hok sont équipés de fixations adaptables aux chaussures de randonnée et d’une peau de phoque intégrée permettant de monter facilement de petites côtes et de descendre en glissant de légères pentes. “Ces sorties sont ludiques, sans difficulté, donc accessibles pour toute la famille”, note Isabelle Seghin.

Dès le commencement, tout est déstabilisant. On enfile des bottes d’hiver normales ou des chaussures de marche et on les insère dans les fixations à cliquet qui maintiennent la chaussure en place. Ceci libère le talon pour faciliter la marche, comme à raquettes… mais le but ici consiste à glisser. Avant de se lancer, il vaut mieux fixer les skis sur un terrain plat car la première perte d’équilibre arrive vite. “Les adeptes de la glisse minimaliste apprécient le poids léger de cet équipement», souligne l’herboriste. Bien que le ski-hok ressemble au ski, les notions de glisse ne sont pas les mêmes. Si on se concentre trop sur les techniques, le plaisir devient vite de la frustration.

Ainsi Isabelle Seghin organise des sorties à la découverte des arbres de la forêt des Paccots à ski-hok. Au fil du parcours, elle narre les contes et les légendes qui permettent de se familiariser avec les essences. “Petit à petit, vous commencerez à reconnaître les arbres de loin, juste au port de leurs branches“, explique la fondatrice de l’Ecole en pleine nature.

Selon la guide, pour des conditions idéales, il faut au minimum 5 à 10 cm d’une couche assez souple, mélangeant poudreuse et neige fraîche, ainsi qu’un magnifique soleil.

DE L'ALTAÏ AU PACCOTS

La vente de skis-hok en Suisse est très peu répandue, les magasins vendant plutôt des skis de fond, de simples skis ou des raquettes. Yves Büchler, à la tête de Sport’Yves aux Paccots et Isabelle Seghin nous apprennent que si on veut en acheter, il faut chercher à l’étranger. C’est que la pratique est née loin d’ici.

En 2005, l’Américain Nils Larsen part dans la région de l’Altaï pour faire un documentaire sur ce massif montagneux touchant quatre pays : la Russie, la Mongolie, le Kazakhstan et la Chine. C’est là-bas qu’il y découvre le ski-hok. Les chemins sont difficilement praticables pour les peuples habitant cette région, c’est pourquoi ils ont créé des skis suffisamment larges pour porter un homme lourdement chargé dans des déplacements hors-piste. Les skishok étaient fabriqués à l’origine avec des peaux bien plus velues que nos peaux d’ascension en nylon/ mohair actuelles. L’Américain, passionné de glisse et de hors-piste, va donc perfectionner cet outil.

Amelia Visram Jennings, Louis Jachiet, Théo Gabriel Carrera, Adrien Jaccard

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