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L’école des Pléiades inaugurée samedi


CHÂTEL-ST-DENIS

Samedi, de 14 h à 17 h, la commune de Ch�tel-St Denis organise un après-midi portes ouvertes pour inaugurer l’école des Pléiades. L’occasion de revenir sur la réalisation d’un projet d’envergure, long de plus de quatre ans.

Les trois b�timents de l ’école des Pléiades se nomment Celeno, Merope et Electre, trois des sept filles d’Atlas et de Pléioné, issues de la mythologie grecque. Ils abritent plus de 200 élèves ch�telois depuis la rentrée 2020. L’inauguration, elle, aura lieu avec une année de retard. La «faute» à la situation sanitaire. Samedi, de 14 h à 17 h, la population est invitée à découvrir les lieux.

Les membres de la commission de b�tisse, qui rassemble des employés communaux et des membres du Conseil général faisant partie des commissions de l’énergie et des b�timents, se réjouissent de présenter leur projet terminé. Durant la dernière législature, elle était présidée par l’ex-conseillère communale Christine Genoud. «Elle a abattu un travail gargantuesque, applaudit Pascal Genoud, ingénieur de ville. C’est dommage qu’elle ne puisse pas célébrer l’inauguration officielle en tant qu’élue.» Nicole Tille, en poste le 7 mars dernier, a succédé à la libérale-radicale à cette fonction.

Pour honorer ces portes ouvertes, retour sur les différentes aspects de ce projet ambitieux commencé le 23 février 2016 après la nomination du bureau l’Atelier du passage Sàrl comme vainqueur du concours. Rétrospective.

Avant la mise au concours

Avant d’acquérir ce terrain pour une nouvelle école en face de l’ancienne gare, la commune de Ch�tel-St-Denis avait proposé au Conseil général de construire un b�timent scolaire à c�té de la Ch�teloise. Proposition refusée. «Ensuite, nous avons pu racheter ce terrain à la Maison St-Joseph qui prévoyait des logements à structure intermédiaire (LSI), se souvient Pascal Genoud. Avec le recul, nous sommes chanceux d’avoir pu obtenir cette surface.»

Les LSI seront construits aux abords du cinéma Sirius, à proximité du site de l’ancien h�pital. «La Maison St-Joseph avait donné son accord pour la vente, seulement si la commune prévoyait un b�timent d’utilité public.» Une fois l’emplacement validé, le concours d’architecture, obligation en cas de marché public, a pu commencer.

Le concours d’architecture

Une trentaine de dossiers avaient été envoyés à la commission responsable de la future école. Le bureau l’Atelier du passage Sàrl, situé à Fribourg, avait remporté la mise le 23 février 2016. «Nous avons plébiscité son projet, parce que nous étions tenu de garder la glacière (photo 1), b�timent protégé en classe C. L’Atelier du passage a utilisé l’espace supérieur comme préau couvert (photo 2) pour une ambiance chaleureuse.» L’architecte Cyrille Fasel revient sur cet épisode. «La glacière, actuel b�timent Merope, nous a permis de créer un projet compact autour d’elle. Nous avions décidé d’avoir peu d’emprise au sol par rapport aux autres propositions. Ainsi, nous avons ajouté deux autres b�timents pour garder la composition avec la glacière déjà existante.» Il juge le résultat «modeste et élégant».

La votation

Une année s’est écoulée avant la mise à l’enqu�te publique (du 3 au 17 mars 2017). «Nous devions analyser en détail le projet avec l’architecte, notamment au niveau technique tout en prenant en considération les besoins des enseignants», nous apprend Pascal Genoud. Ensuite, le crédit d’investissement de 22 millions a été présenté au Conseil général le 21 juin 2017. Il avait été accepté par 38 voix pour et 8 abstentions.

«Nous avions mis en avant la position centrale de l’école, la proximité avec le quartier en développement et la mobilité douce favorisée», énumère le Ch�telois. En tout, l’école des Pléiades aura coûté quelque 25 millions de francs. «Une école chère, mais nécessaire», avait rapporté Le Messager à l’époque.

Les défis du chantier

Au moment d’entamer le chantier avec une autorisation anticipée de la Préfecture, ni l’architecte Cyrille Fasel ni Bertrand Vienne, chef du service des b�timents, n’imaginait que la géologie du terrain allait leur poser problème. «Nous avons dû renforcer le sous-sol de la glacière, qui abrite la salle de gym, expose l’employé communal. Pour régler ce détail, nous avons perdu du temps sur le planning.»

Cyrille Fasel se remémore «l’important» travail de terrassement entrepris, mais aussi la période sanitaire compliquée traversée par les ouvriers. «Le climat était tendu, l’atmosphère pesante. Le monde du b�timent était l’un des seuls domaines à travailler comme si de rien n’était. Sans compter que nous ne savions pas autant de choses sur le virus qu’aujourd’hui.» Au final, le chantier a accusé environ six mois de retard.

L’intérieur de l’école

«Les élèves auront toujours le nez à la fen�tre», plaisante Pascal Genoud au moment d’évoquer les classes. Il est vrai que la vue offerte par le b�timent est splendide. De m�me que l’intérieur de l’enceinte scolaire. «Nous avions prévu un sol en béton pour rappeler le caractère du minéral présent dans le crépis du hall. Nous avons également uniformisé les matériaux intérieurs et extérieurs pour évoquer la solidité», décrit Cyrille Fasel.

Quand aux salles de classe (photo 3), elles apparaissent lumineuses et sont habillées de bois. «Il s’agit de bois régional, de nos for�ts, déclare Bertrand Vienne. Une opposition se crée entre les couloirs et le cocon des salles de classe. Elles sont chaleureuses et appréciées par leurs utilisateurs.» «Le puits de lumière est à couper le souffle», ajoute Pascal Genoud.

Aujourd’hui

L’école des Pléiades a accueilli ses premiers élèves à l’automne 2020. Depuis, elle vit quelques ajustements, notamment l’amélioration des jeux extérieurs et du terrain multisports. «Il s’agit d’améliorations qui sont normales dans un b�timent neuf, rassure Pascal Genoud. Nous avons pris en compte les remarques venues du terrain.»

Demain, de 14 h à 17 h, les portes de l’école des Pléaides seront ouvertes au public. Cet événement était souhaité par la commune et par les employés qui ont œuvré à sa mise en service. «Nous voulions montrer le résultat final à la population, s’enthousiasme l’ingénieur de ville. L’extérieur est plaisant et l’intérieur est extraordinaire.»
Maxime Schweizer

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