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Les alpages communaux s’offrent aux randonneurs

L'élu semsalois Christophe Monney est ravi que les sentiers pédestres conduisant aux alpages communaux aient été revalorisés. CM

SENTIERS DES ARMAILLIS SEMSALES

Semsales a rendu ses quatorze alpages communaux facilement accessibles, à pied, grâce aux Sentiers des armaillis. Un projet destiné à revaloriser son patrimoine alpestre, en remettant au goût du jour les chemins y conduisant. Ceux-ci, désormais balisés, doivent encore accueillir des panneaux d’informations. «Au début, l’idée était d’établir un seul chemin,

en boucle, menant aux différents alpages communaux et de l’appeler le “Sentier des fromages” (sourire).» Christophe Monney, conseiller communal semsalois chargé des montagnes, ainsi que du tourisme et du patrimoine, retrace les origines d’un projet apparu lors de la précédente législature, sous la syndicature de Pascal Grivet. Depuis, le concept a bien évolué, pour finalement se concrétiser sous l’appellation des Sentiers des armaillis.

La première étape, entamée il y a deux ans, est terminée: les quatorze alpages communaux et leurs chalets sont désormais accessibles par des chemins pédestres refaits et balisés, et ce depuis la gare. Au total, ces derniers représentent un tracé de quarante kilomètres environ. «Les Semsalois sont très attachés à leur patrimoine alpestre, indique l’élu. Mais ils n’ont pas forcément conscience de son ampleur. Avec ce projet, nous voulions revaloriser les anciens chemins et les différents sentiers conduisant aux alpages communaux. C’est avant tout l’occasion de mieux le connaître.»

S’adapter à la configuration actuelle

Construits pour la plupart au XIXe siècle et tous revêtus de tavillons traditionnels, les chalets d’alpage communaux avaient vu certains de ces accès redéfinis, voire même disparaître, avec le temps. «D’ailleurs, nous avons dû nous adapter aux contraintes rencontrées sur place, explique Christophe Monney. Par endroits, il a fallu défricher ou procéder à des aménagements, si bien que certains chemins ne respectent pas rigoureusement les sentiers historiques.»

Pour mener à bien ce projet, la commune disposait d’un budget de 20 000 francs sur trois ans. En vue de sa réalisation, avec l’aide du service forestier communal, elle s’est dotée d’un groupe de travail. «Deux de ses membres se sont spécialement investis sur le terrain: Albin Currat et Pascal Frossard. En plus de la pose de tous les panneaux de direction, ils ont permis l’établissement de passages en portefeuille à certains endroits.»

Des supports instructifs

L’étape suivante consiste en l’installation de panneaux informatifs, à proximité des chalets communaux ou de «curiosités locales», telles que la chapelle du Niremont. «Nous allons probablement nous y atteler cet automne, avance Christophe Monney. D’ici là, nous devrons définir à quoi ils ressembleront, avec notamment un graphisme uniformisé. Il est prévu d’y présenter l’histoire des différents chalets, mais aussi d’y insérer des anecdotes récoltées auprès des armaillis.» Il ajoute que les étymologies des divers noms y seront explicitées et que l’inscription de questions didactiques, destinées aux plus petits, est également envisagée. Parée de ces nouveaux sentiers, la commune de Semsales ne s’attend pas à des retombées particulières. «Nous pourrions imaginer que certains armaillis parviennent à mieux valoriser leurs produits, évoque le conseiller communal. Ou encore l’organisation de randonnées, de trails ou même de sorties de classe sur ces chemins balisés. Mais l’objectif principal était de mettre en valeur le travail de l’armailli, la richesse de la flore et du patrimoine local, mais aussi, ne l’oublions pas, la splendeur des vues qui sont offertes depuis nos alpages!»

Exposition prévue

Une fois que les panneaux d’information seront posés, Christophe Monney aimerait enfin organiser une exposition permanente sur le patrimoine alpestre au saloir des Côtes, une bâtisse récemment restaurée qui constitue l’un des points de départ possibles des sentiers. «Pour ces deux dernières étapes, étant donné que le projet est à bout touchant, nous allons demander des subventions à des organismes cantonaux, ainsi qu’à l’institution transfrontalière européenne Interreg.»

Mais, au final, ces chemins n’auraient-ils pas pour «mission cachée» de favoriser le tourisme régional, attirant les amoureux de la nature, du patrimoine et des traditions locales? «Oui et non, répond Christophe Monney. C’est sûr que nous serions ravis si des randonneurs venaient les parcourir. Mais cela risque toujours d’engendrer d’éventuelles nuisances, ce qui n’est vraiment pas le but. D’ailleurs, nous allons inciter les intéressés à se parquer au village, parce que nous ne voudrions pas que trop de voitures se mettent à se rendre là-haut.» Christian Marmy

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