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Les kaléidoscopes d’Annelise Pauli

Les images qui résultent des manipulations photographiques d’Annelise Pauli emmènent le visiteur dans un univers fantastique. RÉGINE GAPANY

EXPOSITION MÉZIÈRES

Annelise Pauli expose à la galerie Allasia dès demain et jusqu’au 24 décembre. Son travail photographique et ludique souligne la géométrie de la nature et invite à la contemplation.

Pour sa deuxième exposition après celle de son fondateur Claude Allasia, la galerie Aux arts et cetera de Mézières présente l’univers panaché de l’artiste Des Cullayes, Annelise Pauli. La prolifique sexagénaire a déjà exposé à La Maison des femmes à Lausanne et a pris l’habitude de partager ses œuvres, notamment dans le réfectoire des appartements protégés, où elle vit depuis quelques années à cause de la maladie de Parkinson.

Ses récentes compositions photographiques ont été créées dès 2020. Le visiteur y retrouve les lignes fantastiques et les teintes vives et naturelles de sa précédente série de portraits au crayon et au stylo.

Comme des dentelles

Claude Allasia a eu la joie de découvrir ce récent travail lors d’une exposition ponctuelle dans une église de Montpreveyres le jour de Pâques. Le spirituel des créations d ’Annelise Pauli résonne fort bien avec le Christ en croix du galeriste de Mézières, toujours présent sur les cimaises. Les images de la Vaudoise sont quant à elles plutôt non figuratives. Bien qu’issues de photographies - principalement des paysages de la région - les duplications et inversions auxquelles s’adonne Annelise Pauli en font des tableaux intemporels et fantastiques, «comme des cathédrales de dentelles ou des bois hantés».

Dans les deux salles de la galerie Allasia, plus de trente tableaux attirent l’œil. Des bribes de forêt des Cullayes, des traces dans la neige, un coucher de soleil, le chat de l’artiste, et même l’intérieur d’un chou rouge dévoilent des formes insoupçonnées.

Support magnétique

Annelise Pauli métamorphose aussi des éléments urbains, comme des échafaudages et des cédez le passage. «En fait, il n’y a pas grand-chose à faire», énonce la native de Montpreveyeres. Tout de même. A partir d’une base de photos qu’elle prend elle-même au smartphone ou que son frère et des amis lui transmettent pour leurs qualités graphiques, l’artiste réalise des tests sur son ordinateur.

De ces duplications et retournements horizontaux, résultent quatre images qui se répondent. De manière ludique, l’artiste a choisi de les imprimer sur un support magnétique. «Ainsi, chaque tableau possède finalement quatre possibilités.» Annelise Pauli s’est amusée à user de toutes les parties métalliques de la galerie pour y afficher ses œuvres, quand elles n’étaient pas destinées à des plaques d’acier.

Malgré la simplicité des outils utilisés, les ambiances visuelles que forment les répétitions et symétries agissent comme un aimant. Et même si sous chaque tableau figure la vignette de l’image originale, «finalement, chacun pourra y voir ce qu’il souhaite», conclue Annelise Pauli, personnalité protéiforme pour qui l’art est un infini de possibles.
Régine Gapany

Galerie Allasia, Aux arts et cetera Vernissage 3 décembre dès 16 h Du 3 décembre au 24 décembre, du jeudi au dimanche, de 16 h à 19 h

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