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Les profs travaillent de moins en moins


RÉPONSE PARLEMENTAIRE PROGENS/FRIBOURG

En dix ans, le taux moyen d’occupation dans l’enseignement obligatoire a baissé de 3,3% dans le canton de Fribourg.

Dans ses réponses aux dix questions (!) posées en octobre par les députés et enseignants Pierre Vial (Progens/ps) et Stéphane Sudan (Broc/lc), le Conseil d’Etat fait le point sur la relation entre la pénurie annoncée d’enseignants et leur taux moyen d’occupation. Entre 2012 et 2022, ce taux a baissé de 3,3% à une moyenne de 67,45%, légèrement au-dessous du taux moyen observé dans les autres secteurs de l’Etat (68,45%).

Sans surprise, ce taux moyen est plus faible dans les classes enfantines (61,9%) qu’au CO (69,5%), alors que celui dans les classes primaires atteint 64,8%.

De manière générale, les hommes ont un taux d’occupation plus élevé que les femmes: 78,3% contre 62,4% au primaire et 75,4% contre 65,8% au secondaire. A noter que la réalité est un peu différente entre les cycles 2 et 3 en termes de dotations des disciplines et de taille des établissements scolaires.

Cumul des temps partiels

Dans son rapport, le Conseil d’Etat évoque plusieurs pistes pour expliquer cette situation. «La création des directions d’école primaire et l’entrée en vigueur de la 2e année d’école enfantine ont conduit à l’augmentation des temps partiels.» Tout comme les nombreux mandats et décharges des enseignements, sans parler évidemment d’une meilleure conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle. Paradoxalement, «les jeunes diplômé·e·s peinent à trouver une activité à temps plein et doivent souvent cumuler deux ou trois temps partiels. Ce qui peut être perçu comme très pénible au début de leur carrière.»

Pour l’heure, le Gouvernement avoue qu’aucune solution n’est actuellement envisagée pour inciter les enseignants à augmenter leur taux d’occupation en cas de pénurie. «Ces derniers mois, les écoles ont pu compter sur une grande solidarité du personnel enseignant, notamment lors de remplacements», explique-il, tout en affirmant que «l’augmentation du nombre de postes à plein temps au primaire est aussi un objectif à atteindre».

Christophe Dutoit

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