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Les trois dames élite du SC Châtel

Les trois médaillées du Ski-club Châtel-St-Denis reviennent, dans une ambiance bon enfant, sur leur saison. RÉGINE GAPANY

SKI ALPIN CHÂTEL-ST-DENIS

Audrey Chaperon, Célia Meyer et Victoria Murisier ont terminé la Coupe fribourgeoise en dames élite à la 1re, 2e et 3e place. Interview croisée sur leur expérience «joviale» du ski alpin.

La remise de la Coupe fribourgeoise se tiendra le 6 mai prochain au stade du Lussy. Audrey Chaperon, Célia Meyer et Victoria Murisier se trouveront sur le podium des dames élite, alors qu’une autre Châteloise, Amélie Pignat, a terminé 5e. Pour la 4e fois, le Ski-club Châtel-St-Denis remporte le classement interclubs.

Dans une ambiance bon enfant, les trois médaillées et membres du SC Châtel-St-Denis se racontent et reviennent sur leur saison. «Jusqu’à la fin, le classement a été serré, c’est seulement à l’avant-dernière course que nous avons pris beaucoup de distance», relate Célia Meyer. En tout, treize étapes ont eu lieu aux Paccots, à La Berra, au Lac-Noir, à Bellegarde et à Saanen.

Laquelle d’entre vous est la plus technique?

Célia Meyer: C’est toi Audrey, tu as fait beaucoup d’années de ski à haut niveau.

Audrey Chaperon: Je suis allée à Brigue en sport-études pendant sept ans. Nous étions les trois dans les cadres de Ski-Romand et puis après, tu as fait une année FIS Célia, c’est juste?

CM: Non, je me suis blessée.
Victoria Murisier: Pour ma part j’ai fait deux ans, une année sport-études à Brigue aussi et après j’ai arrêté et j’ai continué les courses FIS de mon côté.

Laquelle a le plus beau style de ski?

AC: Il faudrait regarder les photos !
CM: Sur les photos, j’ai la bouche ouverte et les bras en l’air, ce n’est donc pas moi (rires).

L’esprit de compétition entre vous a-t-il disparu?

CM: Je dirais qu’il a évolué. Je suis plus du genre à m’entraîner pour avoir de bonnes courses. Ça a toujours été comme ça. Mais je me suis bien calmée.

AC: Moi aussi. Mais après je ne dis pas, quand tu es dans le portillon, tu as quand même envie d’y aller. Au final cependant le résultat compte peu.

VM: On connaît presque les classements à l’avance. Sincèrement, il n’y pas beaucoup de surprises (rires).

Quelle est votre discipline préférée?

AC: Le slalom. Je suis assez rapide dans les pieds, ça a toujours été le cas. Je préfère avoir plus de rythme.

VM: Je dirais le géant, parce que je n’ai plus la vitesse dans les pieds. En slalom c’est sûr que je suis lente. (Rires).

CM: Pour ma part, c’est plutôt le slalom. Cette discipline reflète mon caractère très énergique, le rythme me plaît bien. La meilleure piste pour le slalom, ce sont Les Paccots, mais il n’y a pas de courses. Pour le slalom, il faut aller à Bellegarde.

AC: Cette année, il y a également eu Saanen.

CM: C’est vrai, c’était trop bien!
AC: Je me souviens que c’était hyper glacé à Bellegarde. A La Berra c’était complètement mou, mais au moins on ne va pas toujours au même endroit, ça change.

Laquelle d’entre vous peut-on considérer comme la plus fainéante, celle qui a le plus de facilité et qui travaille le moins ?

CM: Je vais un petit peu plus sur les pistes parce que j’ai congé la semaine, mais je ne dirais pas que je m’entraîne le plus…

AC: Je ne sais pas. Pour ma part j’entraîne beaucoup le physique, je suis dedans toute la journée, c’est mon métier en tant que coach sportive. Je sais que c’est important, mais c’est plus par peur de me blesser maintenant.

CM: Disons qu’on est toutes fainéantes alors! On y va au talent (rires).

AC: C’est vrai qu’on est un peu des touristes, mais on a tellement skié étant jeunes que l’on se repose sur nos acquis.

CM: On est aussi toutes un peu sportives dans la vie de tous les jours. Je fais du foot, Victoria de la gym et Audrey du volley.

Laquelle a pris la plus grosse gamelle cet hiver?

AC: Célia, sans hésiter (rires)!
VM: Oui, je pense aussi.
CM: Mais non, je ne suis jamais tombée!

AC: Mais tu es le plus sortie!
CM: Je suis sortie, mais pas tombée. Victoria est tombée deux fois!

VM: J’ai juste perdu mon ski, mais je ne suis pas tombée.

AC: Alors on dira Célia, t’es la plus casse-cou!

Quelles sont vos pistes préférées

CM: Pour s’entraîner, c’est Les Paccots. On a notre domaine pour piqueter, pour faire nos pistes. Concernant la course préférée, je citerais encore Les Paccots, mais j’aime bien Bellegarde aussi.

AC: Bellegarde. Ça a toujours été ma piste. Jeunes, on allait là-bas le mercredi après-midi, et puis c’est l’endroit où j’ai réalisé ma performance aux Championnats de Suisse. Je peux dire que j’ai un attachement pour Bellegarde.

VM: Pour ma part ce sont Les Paccots. C’est une course de géant et je préfère le géant au slalom.

CM: C’est aussi le cœur qui parle, étant donné que Les Paccots c’est la piste où je skie depuis toute petite. Et puis cette année, grâce aux bonnes conditions, on a pu descendre le Pralet, ce qui n’était pas arrivé depuis quatre ans. Je trouve que c’est une piste incroyable.

Quelle est l’ambiance au sein du club?

CM: Question ambiance en juniors, le SC Châtel-St-Denis est le meilleur!

AC: C’est vrai qu’on est beaucoup, on a tendance à faire un peu de bruit à la remise des prix (rires)!

Racontez-nous votre meilleur souvenir en lien avec la Coupe fribourgeoise.

AC: Les finales parallèles à Charmey, il y a quatre ans. Cet événement m’a marquée. Après on est rentré, on est allé à Globull...

CM: Quand on se souvient du ski, ce sont quand même les épreuves de slalom parallèle qui évoquent le plus de nostalgie.

AC: C’est la dernière course de la saison, on se retrouve tous. Tout le monde est là, les parents viennent nous voir, c’est vraiment comme quand on était petites.

CM: Les parents se côtoient depuis que nous sommes enfants. Pour vous dire, même si nous sommes des adultes, ils ont encore du plaisir à venir.

VM: Pour ma part je citerais les parallèles, même si je n’en ai pas fait autant, comme je suis plus jeune. La cérémonie de la remise des prix de la Coupe fribourgeoise est spéciale aussi.

Quelle est la tendance dans les clubs actuellement?

CM: La discipline prend de l’ampleur. Avant il y avait moins de clubs et moins de participants. Même au SC Châtel-St-Denis, ils partaient en bus pour la Coupe fribourgeoise, ils étaient 8 ou 9 maximum, maintenant on est quasiment 30, et les autres clubs aussi commencent à s’agrandir.

AC: Il y a un moment que je n’avais pas vu autant de participantes chez les femmes. Pas dans notre catégorie, nous n’étions que cinq ou six, mais dans l’autre catégorie des dames elles étaient trente, alors qu’avant une petite dizaine seulement. Preuve que les jeunes reviennent, c’est bien!

Quel conseil souhaitez-vous donner à la relève?

CM: Je lui dirais de garder en tête que le ski et le sport en général c’est du plaisir avant tout. Sans plaisir, on n’arrive pas à aller loin.

AC: Cette notion de plaisir, c’est clair, mais je soulignerais aussi et surtout que le sport c’est la plus belle école de vie. Donc qu’importe les résultats, on apprend de toute façon en faisant du sport.

VM: Comme les deux, et puis que tout ce qu’on parcourt dans le ski ou le sport en général, il ne faut jamais rien regretter. C’est toujours bien d’essayer, en tout cas moi, par rapport à l’expérience de Brigue, je ne regrette pas du tout d’y être allée.

Un dernier mot?

CM: Vive le SC Châtel-St-Denis et notre 4e étoile!

Propos recueillis par


BIO EXPRESS
Victoria Murisier

3e dames élite, 21 ans, Jongny, étudiante en sport à l’Université de Lausanne

Célia Meyer
2e dames élite, 25 ans, Châtel-St-Denis, infirmière

Audrey Chaperon
1re dames élite, 29 ans, Châtel-St-Denis, coach sportive

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