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Mathieu Saugy au pays de la crosse et de la feuille d’érable

Mathieu Saugy, 13 ans, s’est rendu le mois dernier au Québec pour disputer deux compétitions réunissant des juniors du monde entier. DR

Mathieu Saugy, 13 ans, r�ve d’évoluer au plus haut niveau sur la glace des plus belles patinoires du monde. Le mois dernier, le Méziérois est parti jouer au Québec où son sport, le hockey, est hissé au rang de religion. Rencontre.

La porte n’est pas encore franchie que le ton est donné. Une statue d’un mètre en bois sculpté représentant un hockeyeur et une crosse tr�ne à c�té de l’entrée. Une petite cage de hockey sur glace est posée dans le jardin. Aucun doute: les enfants de la famille Saugy à Mézières sont bercés, dès leur plus jeune �ge, au hockey sur glace. Le dernier de la fratrie, Mathieu, 13 ans, n’échappe pas à la passion familiale. L’adolescent, qui évolue en saison régulière dans l’une des équipes juniors du LHC, est parti du 13 au 24 février au Canada avec une équipe romande, expressément constituée pour participer à plusieurs compétitions. La sélection – regroupant dix-sept autres joueurs �gés de 13 ans issus des principaux mouvements juniors des clubs romands – a d’abord disputé un tournoi à Montréal réunissant des formations venues de toutes les régions du pays à la feuille d’érable.

Deux tournois, deux victoires

L’équipe romande, qui représentait la Suisse, était invitée dans cette compétition dans laquelle elle s’est finalement imposée. Ensuite, la formation de Mathieu Saugy s’est rendue à Bernières, à c�té de la capitale de la Belle Province, pour le Tournoi international de hockey Pee-Wee, seconde plus importante rencontre au monde pour les jeunes hockeyeurs. Et là encore, l’équipe des Romands s’est imposée face à des équipes venues des Etats-Unis, de Suède, de Finlande ou encore de Russie. «Nos familles d’accueil qui nous avaient hébergés à Montréal sont venues nous voir en demi-finale à Québec, soit à trois heures de route. Ils ont choisi de prendre une chambre d’h�tel sur place pour nous voir jouer la finale le lendemain», raconte avec fierté Mathieu Saugy. L’adolescent, qui ne sait pas encore ce qu’il souhaite faire à l’issue de sa scolarité obligatoire, raconte qu’en quelques jours l’équipe a dû créer une cohésion et s’adapter au jeu «plus rapide» des Nord-Américains, en raison notamment d’une surface de glace plus petite.

Bien sûr, la famille était du voyage. L’aîné Loïc, 25 ans, qui a longtemps joué avec les juniors élites de Fribourg-Gottéron et qui évolue maintenant au HC Fribourg-Sarine, la sœur Malika, 14 ans, et les parents Marianne et Stéphane, ancien syndic de Mézières, sont allés encourager le petit dernier de la famille. «Nous n’avions pas le cœur à savoir qui devait rester à la maison», commente avec le sourire Marianne Saugy.

Le r�ve nord-américain

Avant de partir outre-Atlantique, Mathieu Saugy confiait ses souhaits pour ce voyage: «Faire des rencontres, découvrir des patinoires, jouer le mieux possible et atteindre une finale.» Marianne Saugy estime que toutes ses attentes ont été réalisées. Son fils a chaussé les patins à 2 ans et demi, déjà, et il a commencé le hockey sur glace un an plus tard à Fribourg-Gottéron. «Mon frère faisait beaucoup de hockey à Villars et je voulais tout le temps aller sur la glace. Le responsable m’a dit que pour y aller il fallait des patins», se souvient-il.

Depuis, le jeune Méziérois n’a plus raccroché ses patins et il compte bien continuer. Il s’entraîne au minimum trois fois par semaine à raison de deux heures. S’il a commencé du c�té de la patinoire de St-Léonard, il s’est rapproché de son domicile et joue maintenant à Malley. Ce qui lui plaît dans le hockey sur glace? «C’est un sport collectif avec un peu de contact, mais avec beaucoup de respect. Et dans le hockey, tout est possible jusqu’à la dernière minute: une équipe outsider peut battre des favoris.»

L’Amérique du Nord, et son NHL, fait des envieux parmi tous les hockeyeurs du monde. Mathieu Saugy ne déroge pas à la règle. Du haut de ses 13 ans, il reste cependant lucide: «Mieux vaut �tre en LNB et jouer que d’�tre en NHL et de rester sur le banc.» Celui qu’on surnomme Math r�ve de jouer pour Toronto ou les Devils du New Jersey. En Suisse, il dit supporter Zoug, CP Berne et bien sûr le LHC, dit-il avec un sourire complice. Et sa maman Marianne Saugy résume en guise de conclusion: «Ce voyage fut une belle expérience, une chance unique qu’il aurait été dommage de manquer.»

Valentin Jordil

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