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Nécrologies

Agnès Litzistorf


Ch�tel-St-Denis

née Déglise

Agnès Litzistorf s’est éteinte vendredi dernier, à la Maison Saint-Joseph, à Ch�tel-St-Denis, peu avant son 93e anniversaire. Une cérémonie d’adieu a eu lieu en l’église de Ch�tel-Saint-Denis.

Agnès vit le jour en 1928, à la veille d’événements qui allaient bouleverser l’Europe. En plus de la douleur de perdre sa maman à 3 ans, son enfance fut marquée par ces années de guerre et de crise. Elle bénéficia de la bienveillance de sa famille et de l’affection de Simone, sa grande sœur.

Ces années étaient rudes. Agnès grandit dans une atmosphère autoritaire, régentée par l’instituteur et le curé, et par un papa démuni, seul avec neuf enfants. Elle se rebella plusieurs fois, forgeant ainsi son fort caractère et son esprit d’indépendance. A 16 ans, elle partit pour la Suisse alémanique, où elle s’initia à l’h�tellerie et à la restauration: il fallait rapporter de l’argent à la maison.

C’est dans les années 1950 qu’elle rencontra son futur époux, Ernest Litzistorf. L’arrivée de Carmen, puis de Jean-François entérina ce r�ve de famille. Le couple a chéri, guidé et éduqué ses enfants avec de belles valeurs et de l’amour. La famille s’installa à Nyon, puis à La Conversion, près de Lausanne, avant de retourner dans son village de Remaufens. Agnès a participé à la construction de la maison, toujours déterminée à �tre partie prenante et à donner son avis, souvent à juste titre. A la fin des années 1960, volontaire et indépendante, elle réussit son permis de conduire, nouveau témoignage de son esprit d’émancipation.

En 1989, son mari Ernest disparut trop t�t. Agnès Litzistorf fit preuve d’une force et d’une dignité exemplaires. La maison de Remaufens devenue trop grande, elle prit un appartement à Ch�tel-St-Denis. La vie lui réserva de beaux cadeaux: Paul, son nouveau compagnon, et bien sûr ses quatre petits-enfants, ses rayons de soleil. Elle les choya, leur concocta des repas succulents et mémorables. En 2009, Paul s’éteignit dans ses bras, après une courte maladie.

Quelques mois après avoir f�té son 90e anniversaire, Agnès décida de rejoindre le home, mais c’était sans compter sur cette pandémie. Victime collatérale, par l’isolement et l’ennui des siens, elle a quitté celles et ceux qui la choyaient, qui l’aimaient tant.

Nous adressons notre sympathie à tous ceux que son départ laisse dans la peine.
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