Geneviève Dévaud

Porsel

née Bovet Geneviève Dévaud, dite Ginette, de Porsel, s’en est allée le 27 septembre, à l’âge de 92 ans. Elle était pensionnaire à l’EMS St-Joseph depuis six mois.

Née en 1930 à Montet (Glâne), Ginette était issue de la famille de Joseph Bovet, cantonnier, et de Françoi se née Demierre. Elle était la quatrième d ’une fratrie de neuf enfants. Elle a suivi toute sa scolarité à Montet, puis a accompli son école ménagère à Ursy. Ses écoles terminées, elle fut engagée comme employée au service de deux de ses frères sur une exploitation agricole à Chavannessur-Moudon. Après quelques années, elle quitta cette ex ploitation pour revenir vivre à Montet et aider son papa, devenu veuf.

C’est aux vendanges à Epesses qu’elle fit la connaissance de son futur mari, Germain Dévaud. Le mariage eut lieu en 1952. De cette union naquirent six enfants, 12 petits-enfants et 10 arrièrepetits-enfants.

Femme au foyer et maman exemplaire, toujours attentive au bien-être de ses proches, aux détails qui marquent la vie de tous les jours, à la météo, au temps qui passe, Ginette n’était jamais nostalgique et avait toujours plus d’intérêt pour le jour à venir que pour le jour passé. Il n’aurait jamais été possible de compter combien de fois elle a dit merci dans sa vie.

Elle s’est énormément investie pour l’un de ses fils lourdement handicapé, décédé en 2020, laissant de côté beaucoup de loisirs pour se consacrer à son bien-être quand il vivait auprès d’elle.

Elle put rester indépendante dans son appartement à Porsel jusqu’en mars de cette année, prête à cuisiner encore si quelqu’un s’invitait à sa table. Il n’est pas si loin le temps où elle allait encore à pied presque chaque jour jusqu’à l’épicerie du village. Elle choisit néanmoins de rejoindre l’EMS St-Joseph, car elle se sentait fatiguée et craignait de faire une «bêtise» à la maison vu son âge.

Cette dernière année, le malheur ne lui fut pas épargné, car un deuxième fils décéda en juin après une grave maladie. Malgré ce drame, elle restait positive et ne parlait quasiment jamais des mauvais souvenirs que lui laissa son existence, mais elle perdit beaucoup d’énergie et c’est affaiblie qu’elle passa les dernières semaines de sa vie entourée du personnel de l ’EMS qui prit soin d’elle. Juste avant de partir, elle eut le bonheur d’entendre pleurer son arrière-petite-fille née quelques jours avant son départ.

Celles et ceux qui ont eu la chance de connaître Ginette en garderont un lumineu x souvenir. A ces derniers, Le Messager exprime sa profonde sympathie. Mess.