Gilbert Boudry

Ecoteaux

Gilbert Boudry est né le 14 mai 1942 dans le foyer d’Ida et Paul Boudry. Son père, Paul, devenu orphelin à l’âge de 15 ans avait dû reprendre le domaine agricole familial.

Gilbert était l’aîné de 5 enfants, doté d’une mémoire et de capacités intellectuelles exceptionnelles, il a très vite été avancé d’une année à l’école du village puis, à l’âge de 10 ans, il est envoyé au collège à Lausanne. Une transition difficile pour un enfant, car à cette époque les élèves de ces écoles étaient fils de pasteur, banquier, notaire et étaient vousoyés par les professeurs.

Mais il s’y acclimata et suivit ensuite la filière universitaire pour devenir médecin. C’est en faisant des veilles à l’hôpital Nestlé qu’il connu celle qui devint sa femme, Rose-Marie, et qu’il épousa en 1967. Ils vinrent habiter Châtel-St-Denis en 1968 et eurent 3 garçons, Jean-Marc, Olivier et Christian.

Depuis 1966, il remplaçait deux fois par année le Dr Maillard. C’est tout naturellement qu’après avoir obtenu son diplôme, il vint travailler avec lui puis, avec le Dr Schmidt, ils formèrent une association à trois, assurant les gardes pour toute la région, allant trouver les patients à domicile et s’occupant également des patients qui arrivaient à l’hôpital de Châtel-St-Denis.

En 1974, il eut l’occasion de racheter une ferme à Ecoteaux et, après réfection par, comme il aimait à le dire, des entreprises de la région de Châtel, il vint y habiter en 1976.

En 1978, il ouvrit son cabinet au Clos à Golet. Passionné par la médecine, il se passionna ensuite pour l’homéopathie et obtint son diplôme en 1998. Ces deux disciplines complémentaires lui donnaient entière satisfaction si bien qu’il exerça sa passion jusqu’à l ’âge de presque 71 ans. Il aimait ses patients, discutant de tout avec eux et connaissant souvent de nombreuses générations de chaque famille. A sa retraite, ses patients lui manquèrent énormément, il avait le sentiment d’être devenu inutile.

Passionné par l’histoire en général et spécialement par celle de la Seconde Guerre mondiale, il fit plusieurs voyages avec ses amis en Normandie. Il aimait aussi parler toponymie et présenter les lieux-dits de son village aux habitants d’Ecoteaux. Après sa retraite, il ne voyagea pratiquement plus et ne trouva pas son bonheur dans le jardinage, le bricolage ou autres activités. Atteint dans sa santé, entouré par sa femme, ses enfants et amis, il put rester dans sa maison plusieurs années avant d’entrer pour quelques mois dans un EMS où il s’est éteint le 20 décembre. Mess.