Marie-Rose Vauthey

Remaufens

née Colliard

Marie-Rose Vauthey est partie sereinement et entourée de sa famille, le 2 décembre. Elle avait 91 ans. Elle avait rejoint son nouveau lieu de vie, la Maison St-Joseph, en 2015. Elle était appréciée par le personnel et les autres résidents qu’elle aimait côtoyer.

Marie-Rose est née le 12 octobre 1931. Elle était la dernière, jumelle avec Maurice, d’une fratrie de neuf enfants. Sa maman est décédée à sa naissance laissant neuf orphelins, qui seront séparés et placés dans des orphelinats. Marie-Rose a grandi chez un oncle et une tante qui n’avait pas d’enfants, avec son frère Gabriel. Malgré cette épreuve, un lien très fort s’est construit et ils ne se sont jamais quittés.

Elle a été baptisée Rose-Marie Déglise, puis adoptée sous le nom de Colliard. Avec son frère Gabriel, elle a passé sa jeunesse chez ses parents adoptifs Basile et Céline Colliard, dans la ferme de la Côte, à Remaufens. Ils l’ont toujours appelée Marie-Rose. Dès son jeune âge, elle a appris à travailler sans compter. Elle connaissait tous les travaux de la ferme.

En 1956, elle a épousé Conrad Vauthey, agriculteur du Mont, à Remaufens. De leur union naîtront six enfants dont deux fois des jumeaux. Ensuite, 14 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants viendront agrandir la famille, à sa plus grande joie. Elle a vécu avec ses beauxparents, a secondé son mari, s’est occupée du jardin toujours bien f leuri, a élevé des poules, des dindes et des lapins.

Elle a eu peu de vacances dans sa vie, mais pourtant plusieurs beaux souvenirs, comme ses quatre jours de voyage de noces au Tessin. En 1980, elle partagea quelques jours avec deux de ses fils, pour retrouver des amis en Normandie qui avaient séjourné à la ferme du Mont, durant la guerre. Fin 2000, elle vit le sud de la France pour ses 70 ans et fit son baptême de l’air.

Les traditions lui tenaient à cœur et elle aimait recevoir et choyer ses invités. Femme très discrète, elle a su, par son travail, son amour et son affection, transmettre de belles valeurs. Elle a été très affectée en 1960 par le décès de son beau-père, Maurice, qu’elle appréciait tout particulièrement. En 1975, survint le décès de sa belle-mère, dont elle s’était occupée avec patience et jusqu’à ses derniers jours. En 2008, à la suite d’un malaise cardiaque, son mari Conrad décéda, une difficile épreuve à traverser.

A toutes les personnes affectées par le départ de Marie-Rose Vauthey, Le Messager adresse sa plus profonde sympathie. Mess.