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Nécrologies

Solange Vial


Le Crêt 

née Bossel Solange Vial vit le jour le 10 mars 1938 dans le foyer d ’Emi le et Anna Bossel, du Jordil. Elle était la troisième d’une fratrie qui compta huit enfants.

Lorsqu’elle n’avait que 8 ans, un grand malheur frappa la famille avec le décès accidentel du papa, puis celui d’une petite sœur quelques mois plus tard. Une blessure qui ne se referma jamais. Il fallut faire face avec peu de moyens. Très vite, elle aida sa maman aux tâches ménagères et à l’éducation des petits. Son rêve de petite fille était de devenir institutrice. Une activité qu’elle n’exerça qu’avec ses frères en les aidant pour les devoirs. De petits élèves, parfois un peu dissipés, qu’elle faisait obéir avec son autorité naissante. Elle riait volontiers de leurs frasques d’adolescents, mais elle était fière de leur réussite.

Sa scolarité terminée, l’école ménagère accomplie, elle travailla dans diverses familles de la région pour aider au ménage. Puis elle s’engagea à l’atelier de couture à Châtel-St-Denis, chez «Milord». Tous les jours, été comme hiver, elle faisait le trajet à vélo depuis le Jordil.

Le 11 avril 1959, elle épousa Marcel Vial. Elle posa alors ses valises et son vélo au Crêt, à la ferme des Pra-Devaud. Dans la maison familiale, elle tint le rôle d’épouse, de belle-fille, de belle-sœur et bientôt celui de maman avec la naissance de quatre enfants. Elle était la flamme du foyer. Toujours présente, elle s’activa pour le bien-être de la maisonnée en comblant les siens de petits riens, comme son fameux gâteau aux pommes, souvent imité, mais jamais égalé.

Les jours de repos étaient rares, mais elle s’offrait des parenthèses pour la course des dames, les lotos et les fameuses soirées du Nouvel-An avec ses amis. Quel plaisir de se retrouver autour de sa grande table pour la bénichon et les fêtes. En cuisinière avertie, elle mettait les petits plats dans les grands pour réjouir ses hôtes.

Devenue grand-maman de cinq petitsenfants, elle avait toujours une gâterie pour eux et s’inquiétait de leur avenir et de leurs futurs choix. Sept arrière-petitsenfants vinrent compléter le tableau. Tous purent profiter de moments passés sur ses genoux.

En décembre 2018, quand les gestes du quotidien devinrent trop pénibles, elle rejoignit Marcel à la Maison St-Joseph pour vivre encore quelques moments de complicité, rythmés par les soins, les visites et les animations. Le 4 décembre 2019, elle dut dire adieu à Marcel, après soixante ans de mariage. Une nouvelle épreuve qu’elle surmonta courageusement, malgré le chagrin.

Puis, peu après, la pandémie et ses restrictions arrivèrent, l’ennui s’installa. Fin 2021, le départ de son dernier frère, Willy, l’affecta énormément. Dès lors, l’envie n’y était plus. Perdre ses forces et son autonomie fut une grande peine pour elle qui était une battante. Le fil qui la reliait à la vie s’est peu à peu étiolé, pour se briser le mardi 23 août et la libérer de ses souffrances.

A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Solange Vial laisse dans la peine, Le Messager exprime sa profonde sympathie. Mess.

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