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Prendre l’apéro avec sa chèvre

Rafaël, Nicola, leur papa Patrick et sa compagne Laetitia sont venus d’Aigle pour une balade particulière à Bossonnens. PHOTOS RÉGINE GAPANY

Chouki chèvres propose des promenades en compagnie de chèvres qui se chargent de transporter la fondue et l’apéro. Aurore Da Silva Oliveira donne quelques instructions au départ de Bossonnens, puis les familles ou les amis partent avec les caprins tenus en laisse.

Son cheptel comprend Oscar, le bouc chamoisé âgé de 18 mois et Mireille qui «d’après les dents» doit avoir entre 6 et 7 ans. Les deux sont équipés d’un bât pour porter le goûter, l’apéro ou la fondue à bonne destination. Les chèvres naines font, quant à elles, le bonheur des enfants comme Aksel et Aïna croisés dans les bois avec Muffin et Cupcake pour leur anniversaire.

«Quand mes filles de 5 et 7 ans ont eu l’âge de marcher et de jouer avec les chèvres, elles ont commencé, exactement comme moi quand j’étais petite, à les promener en laisse», explique Aurore Da Silva Oliveira, droguiste de formation (photo ci-dessus).

Aujourd’hui âgée de 36 ans, cette mère au foyer a grandi sur les hauts de Montreux où son père exploitait un petit zoo. La chèvre a toujours eu ses faveurs étant le seul animal qui ne lui a pas procuré d’allergies. «Je l’emmenais partout, de la boulangerie à l’ascenseur pour aller visiter ma grand-mère», se souvient la Grangeoise qui souhaite maintenant partager cette expérience avec le plus grand nombre. Son activité s’est fait connaître sous le nom de Chouki chèvres sur les réseaux sociaux depuis environ un an. Par parcimonie, au départ, et de plus en plus activement ces derniers mois. Elle propose des balades originales avec les caprins.

Découvrir l’animal autrement

Le but n’est pas de faire une grosse marche, mais de passer un moment seul avec les chèvres naines et sans barrière contrairement à l’expérience du zoo. Il s’agit d’une randonnée accessible et rigolote pour les amis et les familles, qui permet de découvrir l’animal différemment.

«Cette espèce peut parfois sauter sur les enfants, certains ont peur, tout cela demande un temps d’adaptation.» Les animaux aussi doivent s’habituer aux promeneurs. «S’ils viennent de passer trente minutes dans les bouchons et qu’ils sont stressés, ça va se ressentir.»

Après une explication au départ de Bossonnens sur comment tenir la laisse et que faire si la chèvre s’enfuit (sic ne pas lui courir après, elle pourrait prendre ça pour un jeu), Aurore Da Silva Oliveira informe sur le contenu des sacoches.

«Dans celle-ci se trouve le matériel d’Oscar: de l’eau, sa brosse et une ramassoire» et dans le cas d’un apéro, d’un goûter ou d’une fondue, elle indique la provenance des produits de la région, sur lesquels aucun bénéfice n’est fait. «Mon service consiste avant tout à la location de la chèvre, pour un forfait de 30 francs, la nourriture en plus s’y ajoute au prorata.»

Pas de friandises dans les sacoches pour les grandes chamoisées et le bouc qui risqueraient de sauter comme les naines. Au fil de la balade cependant, ils grignotent sans arrêt des branches, des feuilles mortes, et raffolent des pissenlits comme ont pu s’en rendre compte Rafäel et Nicola qui sont venus d’Aigle avec leur papa et sa compagne Laetitia.

Les chèvres naines, plus lentes au départ – il faut même parfois les porter – raffolent des pâtes crues et des petits flocons, une aide bienvenue pour les motiver à avancer. Sur le chemin du retour au contraire, elles courent, pressées de descendre, et il n’est pas rare qu’Aurore accueille tout ce petit monde en rires après une heure et demie de balade.

Une histoire de caractère

Mais alors qui sont ces chèvres qu’on promène comme des chiens et qui se terrent devant les bichons maltais croisés sur le chemin?

Avec beaucoup de patience et en les prenant toutes petites, Aurore Da Silva Oliveira assure qu’on pourrait en «faire» l’équivalent d’un chien. Justement, un chevreau est né ce jour-là et vient agrandir son troupeau alors que deux autres sont en train d’être élevés au biberon. «J’espère qu’on arrivera à les dresser jusqu’à les faire avancer sans laisse et sans ruse», confie l’éleveuse.

Mais elles resteront des proies, et les chiens des prédateurs. «Mireille par exemple n’avance pas en compagnie d’un chien, avec Oscar la cohabitation est possible. Il s’arrête cependant quand un bichon maltais lui aboie dessus dans la forêt et ne semble pas très à l’aise.

Heureusement qu’il porte sa cloche autour du coup. «Comme une vache, il faut qu’il ait sa cloche», rigole Aurore Da Silva Oliveira. Dans la ferme où elle vit avec sa famille et ses parents à Granges, il y a d’ailleurs des canards, des chiens et des poules. Son mari, qui n’aime pas particulièrement ces bêtes, lui donne un coup de main pour les parcs et le fumier. Sinon elle peut toujours compter sur l’aide de son père, amoureux des animaux, comme elle. Régine Gapany

Informations et réservations choukichevres@gmail.com
079/664.74.48

  • Aïna et son petit frère Aksel, fêtent leur anniversaire avec les chèvres naines de chez Chouki chèvres.

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