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Caroline Ulrich décroche deux médailles d’or

Caroline Ulrich quitte le village olympique avec deux médailles d’or en ski-alpinisme: celle de l’épreuve individuelle et celle du relais. OIS/BEN QUEENBOROUGH

SKI-ALPINISME LES PACCOTS/VILLARS-SUR-OLLON

Caroline Ulrich, membre du team Teysalpi des Paccots, s’est doublement parée d’or aux jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne. Sur les trois épreuves de ski-alpinisme auxquelles elle participait, elle en a remporté deux, haut la main. Retour sur quelques jours indescriptibles de la vie de cette athlète de 17 ans.

Aux jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Lausanne, Caroline Ulrich, de La Tour-de-Peilz, se présentait avec un certain statut. Sinon de favorite, en tout cas de compétitrice sur qui il fallait compter. Auréolée de ses quatre titres mondiaux décrochés l’année dernière (verticale, sprint, individuel et relais) la gymnasienne de 17 ans n’a pas déçu. Au terme des épreuves de ski-alpinisme, qui figuraient pour la première fois au programme des JOJ, elle est officiellement devenue double championne olympique.

Les médailles d’or en individuel et en relais mixte sont venues élargir son palmarès. Seul le sprint lui a échappé. Tout a commencé vendredi dernier. «Ce jour-là, j’avais un peu la tête ailleurs, confie le membre du team Teysalpi, basé aux Paccots. C’était assez spécial… Nous avions eu la cérémonie d’ouverture la veille au soir, ce qui peut expliquer que je ne me sois pas trop mis la pression.»

Selon elle, la course «se passe bien», à tel point qu’elle franchit la ligne d’arrivée avec une minute d’avance sur sa plus proche concurrente. «Pour moi, le principal, c’était de profiter de ces jeux. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai beaucoup souffert sur le parcours, je n’avais pas trop les jambes. Mon but était de faire de mon mieux. Mais en tenant compte de mes résultats de l’année dernière au championnat du monde, je savais que je pouvais prétendre à la victoire.»

Accrochage malheureux

S’ensuit ce qui restera le seul bémol de son parcours olympique helvétique: le sprint du lundi. «Le matin, dès le réveil, je ne me sentais pas très bien. Je ne m’attendais pas à une grosse performance. Mais ensuite, il y a eu les courses de qualification, et ça allait tout de suite beaucoup mieux.» Atteignant la finale, Caroline Ulrich pense alors avoir toutes ses chances de décrocher un nouveau titre.

Seulement, dès le départ de la course, elle chute. Elle accumule un retard important, qu’elle ne peut dès lors plus espérer combler. Elle termine 6e, c’està-dire dernière des finalistes. «Sur le moment, j’ai ressenti beaucoup de déception. Mais c’est mieux allé quand j’ai su, par après, que je n’étais pas tombée toute seule.» En effet, le bâton d’une autre athlète a sans nul doute joué un rôle malencontreux, déstabilisant la Suissesse. «C’est un coup de malchance, résume-t-elle. Mais, au final, je m’en suis remise assez facilement.»

Relais rondement mené

Et pour cause, dès le lendemain, elle était alignée aux côtés de Thibe Deseyn et des jumeaux Robin et Thomas Bussard pour participer au relais mixte. «Nous étions gonflés à bloc, déclare Caroline Ulrich. Hyper motivés, nous savions que nous pouvions montrer que nous étions les meilleurs.» Première à s’élancer, la Vaudoise était un peu tendue. «Je ne voulais pas refaire la même erreur qu’en championnat du monde. Au début de la course, j’avais perdu un ski et donc du temps… ce qui ne nous avait pas empêchés de gagner.»

Cette fois, pas d’anicroche et Caroline Ulrich prend rapidement les devants. «Je me sentais bien, j’ai effectué un bon relais.» Le quatuor suisse termine la course plus de deux minutes avant la France, arrivée deuxième. Le succès est total. La cérémonie de remise de médailles, quant à elle, s’est tenue mercredi soir, au Flon, à Lausanne. «C’était fou de pouvoir monter sur la première marche du podium, jubile la sportive. J’étais très heureuse. Sur le moment, je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui se passait. Mais j’étais tout de même très fière de ce que j’avais accompli.»

Christian Marmy

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