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Dans une nouvelle dimension, Alexis Monney confirme à Kitzbühel

ARCH – A.VULLIOUD

Six jours seulement après son exploit de Wengen, Alexis Monnney a pris le 11e rang de la descente de Kitzbühel, il y a une semaine. Eloges des plus grands et attention médiatique exponentielle: un nouveau quotidien qu’il faut apprendre à gérer.

Une semaine après sa sublime 10e place en descente à Wengen, Alexis Monney a confirmé, sur la piste mythique de Kitzbühel. Une Streif qu’il connaît, qui le fait rêver et qui le lui a bien rendu, puisque vendredi dernier, l’espoir de Fruence a terminé 11e de la première descente. «J’ai livré une manche solide, avec de la marge concernant la prise de risques, explique le Châtelois. J’ai su tirer profit des conditions météo plus favorables que ce qu’ont connu les premiers concurrents, notamment en prenant beaucoup de vitesse sur le plat.»

Du chemin à la Hausbergkante, Alexis Monney a bien skié, mais il aurait «pu davantage tendre les lignes». Un peu trop bas dans la traverse, il n’a pu prendre toute la vitesse qu’il espérait pour la section finale. Il ne s’attendait ainsi pas à voir s’afficher une 8e place à 75 centièmes du vainqueur autrichien Vincent Kriechmayr. «Un sentiment incroyable.» Trois concurrents lui sont encore passés devant, notamment l’Italien Florian Schieder, dossard 43, qui a terminé deuxième! «Il fallait saisir la chance de bénéficier d’une meilleure luminosité. Sur une saison, ces inégalités se compensent.»

Le descendeur de 23 ans ne saurait si bien dire. Le lendemain, il a dû composer avec des conditions bien différentes. Durant la descente du samedi, les coureurs qui s’élançaient hors du top 30 ont subi des chutes de neige, puis les affres du brouillard. «Je n’ai pas réussi à m’y adapter, j’ai été trop “gentil”. Il aurait fallu skier dans les traces des autres, mais avec la neige c’était difficile de les distinguer.» Il poursuit: «Je n’ai aucun regret, je pense qu’il valait mieux ne pas prendre trop de risques. Ce n’est pas grave si je n’entre pas dans le top 30 à chaque course. Je suis satisfait de mon niveau, je n’ai pas à me poser trop de questions dans le portillon de départ et c’est agréable.»

Après les résultats obtenus à Wengen puis à Kitzbühel, le nom d’Alexis Monney a reçu les éloges des plus grands, Aleksander Aamodt Kilde, Beat Feuz ou Didier Cuche, tandis que les médias – romands principalement – lui accordent une attention exponentielle. «Cela contribue à me faire connaître, les sponsors sont contents, sourit-il. Tant que ça ne déconcentre pas mon attention du ski, ça me va.» Mercredi, le Veveysan a pris la route de l’Italie, pour y disputer deux super-G de Coupe du monde ce week-end, à Cortina d’Ampezzo. Avant les Mondiaux de Courchevel-Méribel (6-19 février)? «On verra, je pense avoir mes chances.»
Jonas Ruffieux


Caroline Ulrich 9e et 11e dans des conditions apocalyptiques

La station de Comapedrosa ne figurait pas sur l’agenda de Caroline Ulrich, mais après le report des épreuves de Coupe du monde de Morgins, la spécialiste de ski-alpinisme a décidé de mettre le cap sur Andorre, le week-end passé. Pour y disputer une course individuelle et une verticale dont elle gardera un souvenir impérissable. «Les conditions étaient catastrophiques, avec un vent violent, à plus de 100 km/h, un ressenti de –22 degrés et un dense brouillard, rendant le parcours dangereux. C’était une lutte contre les éléments naturels.»

La représentante du Team Teysalpi a tout de même su tirer son épingle du jeu en se classant respectivement 9e puis 11e des deux épreuves raccourcies. «Pour la verticale, nous n’avions qu’à effectuer 360 mètres de dénivelé positif, au lieu de 700. C’était “plein gaz”. Je suis contente de mon résultat, pour ma première course de ce genre chez les élites.» Prochaine échéance pour la Vaudoise de 20 ans: les épreuves de Coupe du monde à Morgins, du 7 au 10 février. JR

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