Six fidèles joueurs du FC Le Crêt/Porsel/St-Martin racontent l’ambiance au sein du club. Ils décrivent ce qui rend l’entité si spéciale à leurs yeux.
A l’origine, trois joueurs du FC Le Crêt/Porsel/St-Martin devaient participer à cette interview. Pour que les trois villages soient représentés, de même que le comité, trois autres éléments se sont joints à la discussion. Ainsi, Robin Vial, Thibault Deillon, Loïc Dunand, Julien Currat, Patrick Bossel et Alain Charrière évoquent leur club de toujours.
Dès les premiers mots prononcés, on comprend bien la particularité du club de la Haute-Veveyse. Le capitaine Loïc Dunand résume le sentiment général. «Nous sommes une équipe de copains qui jouons ensemble depuis près de dix ans. Cela nous a aidés à développer notre alchimie et cet engouement propre à notre club.» Au moment de décrire leur équipe, leur club en un mot, tous réfléchissent avant de prononcer des termes avisés: fierté, famille, identification.
Un autre aspect du FC Le Crêt/Porsel/ St-Martin (CPS) a fait sa marque de fabrique: le soutien indéfectible de ses supporters. «Nous recevons le meilleur soutien, clame Julien Currat. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, beaucoup de gens nous suivent.» Selon les joueurs, les supporters restent fidèles, parce qu’ils s’identifient à l’équipe locale.
«Nous donnons tout»
L’esprit de clocher et villageois transpire à Porsel, où joue le CPS. Il est entretenu par des joueurs qui ne trichent pas. «Sur le terrain, nous donnons tout, promet Robin Vial. Nous ne sommes peut-être pas les meilleurs joueurs, mais nous compensons ce déficit par notre motivation et notre combativité.»
Cette saison, le club veveysan occupe la 7e place de la 4e ligue à deux journées de la fin de l’exercice. Si on regarde les résultats de plus près, ils ont battu les cadors du groupe comme Broc et Bossonnens. «Mais nous avons aussi perdu contre Château-d’Œx par exemple, regrette le défenseur Alain Charrière, 31 ans. Nous manquons parfois de constance, c’est dommage.»
Même s’ils se situent dans le ventre mou du classement, les joueurs promettent qu’ils continuent de s’entraîner avec la motivation nécessaire pour ramener des résultats. «Tout le monde bosse pour s’améliorer, rapporte l’attaquant Thibault Deillon. Nous sommes encore tous présents à l’entraînement.»
Un groupe homogène
Malgré des hautes ambitions en début de saison – autour de la 5e place – les éléments du CPS estiment être à leur place à ce niveau. «Nous avons un groupe homogène qui nous permet de viser tous la même chose, estime Patrick Bossel. Aucune tête ne dépasse, cela nous rend encore plus soudés et nous sommes tous attachés au club.»
Mis à part Thibault Deillon, qui est arrivé en 2016, les cinq joueurs âgés de 28 à 32 ans, «servent» leur club depuis plus d’une décennie. En revanche, tous ont vécu la relégation en 5e ligue en 2017. Une période charnière pour le club, qui aurait pu voir plusieurs éléments quitter l’équipe. Or, ils avaient tous choisi de poursuivre leur aventure footballistique à Porsel.
«Dès le moment où l’un d’entre nous eut décidé de rester, les autres lui ont emboîté le pas», relate Alain Charrière. Toutefois, cette fidélité était liée à un aspect non négligeable: retrouver la 4e ligue. «Nous voulions nous donner les moyens de fêter la promotion pour ne pas végéter en 5e ligue», se souvient Loïc Dunand. En remportant son groupe de barrage lors des finales, le CPS a retrouvé le niveau espéré une année après l’avoir quitté. Le noyau de l’équipe haute-veveysanne est en place depuis de nombreuses années donc, mais il ne sera pas éternel. Tous sont cependant confiants par rapport au futur. «Notre entraîneur Patrice Vuagniaux possède des contacts privilégiés avec les instances du Team Veveyse, livre Julien Currat. Cela facilite la venue des jeunes qui souhaitent rejoindre le club.»
Se retrouver chez les seniors
Dans cinq ans, tous s’imaginent encore dans la première équipe du CPS. Ensuite, ils aimeraient bien recréer une équipe de seniors pour continuer à jouer au football ensemble. «Personnellement, je me vois mal arrêter d’un coup et ce serait sympa de se retrouver», livre le capitaine.
Les autres autour de la table acquiescent avant que Thibault Deillon ne plaisante à ce sujet. «Vous m’attendrez n’estce pas? On se donne rendez-vous en seniors, d’accord, mais pas avant 2027.»
Maxime Schweizer
Lequel des six?
Qui est le plus rageur sur un terrain?
Tous: Robin!
Robin Vial: Oui, je dois bien l’avouer et, en plus, je n’aime pas trop les remarques.
Qui est le plus technique?
Tous: Thibault, sans aucune contestation possible.
Thibault Deillon: Je prends, merci (sourire).
Qui est le plus fêtard?
Tous: Bosco (Patrick Bossel)!
Patrick Bossel: Non, je dirais Alain. Il lui a fallu plusieurs jours pour se remettre de la promotion.
Robin Vial: A cette table, nous avons une belle brochette.
Qui est le plus présent dans les duels?
Tous: Patrick sans aucun doute. Il a provoqué des penaltys, mais on ne lui en veut pas.
Qui possède l’âme d’un leader?
Tous: Loïc, ce n’est pas pour rien qu’il est notre capitaine.
MS
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