Logo

Sports

Ils cartonnent sur la neige


Les jeunes «glisseurs» de la région ont commencé la saison sur les chapeaux de roue! Le skieur châtelois Alexis Monney a pris son premier départ en Coupe du monde à Val Gardena, tandis que Thomas Kolly, spécialiste de skicross affilié au ski-club

de Châtel-St-Denis, a marqué ses premiers points en Coupe d’Europe. Enfin, en ski-alpinisme, la sociétaire du Team Teysalpi Caroline Ulrich a déjà remporté sa première victoire de la saison sur le plan mondial. Textes Jonas Ruffieux


Alexis Monney solide pour sa première en Coupe du monde

SKI ALPIN FRUENCE/VAL GARDENA

Le skieur de Fruence a terminé la descente de Val Gardena en 35e position, avant les fêtes de fin d’année. Le Châtelois de bientôt 22 ans revient sur ses débuts réussis. Les dernières semaines ont été riches en émotions pour Alexis Monney. Le 18 décembre, le skieur de Fruence a pris le premier départ en Coupe du monde de sa carrière, lors de la descente de Val Gardena. Auteur d’une solide prestation, le Veveysan de 22 ans (il les fêtera demain) a signé le 35e temps d’une course remportée par l’Américain Bryce Bennett. «C’était une expérience géniale de skier trois fois sur une piste de Coupe du monde, avec les deux entraînements et la course», apprécie-t-il.

En Coupe d’Europe, Alexis Monney n’affronte «que» des tracés d’une durée d’une minute, environ. A Val Gardena, il a franchi la ligne en 2’04. «Ce n’est pas évident de maintenir son meilleur niveau de ski sur plus de deux minutes.» A l’arrivée, aucun point récolté, puisqu’il s’est classé hors du top-30. Il affichait pourtant un large sourire. «Je crois que ça s’est vu à la télévision! J’étais juste heureux d’avoir conclu ma première course à ce niveau en ayant tenu le choc physiquement et techniquement.»

Pas de regrets

Il n’a manqué que 29 centièmes à Alexis Monney pour accrocher le 30e rang. «Je regrette forcément les petites erreurs commises dans le Ciaslat, un passage technique dans lequel il est impératif d’être dans le bon timing. Mais je ne suis pas déçu, ce n’est que partie remise.» D’autres départs dans la catégorie reine suivront, à n’en pas douter. «Je suis fier d’avoir accompli mes débuts, mais ce qui me rend encore plus fier, c’est la continuité de mon parcours. Ma progression a été constante. J’ai envie d’aller encore beaucoup plus loin.»

Pour son baptême du feu en Coupe du monde, le Châtelois a participé à une descente mythique. «C’est hyper encourageant pour la suite. Cela me donne envie de m’entraîner encore davantage, parce que l’expérience était absolument incroyable.»

Retour en Coupe d’Europe

Avant d’envisager un retour au plus haut niveau, le champion du monde junior de descente, en 2020, va repasser par la case Coupe d’Europe, sa priorité cette saison. Il se rendra en Italie, à Tarvisio, pour y disputer deux descentes, jeudi et vendredi prochains. «J’ai profité des fêtes pour me reposer puis effectuer un rappel de condition physique.» Ces deux derniers jours, Alexis Monney s’est entraîné en géant dans le canton de Schwytz, à Hoch-Ybrig. La suite de sa préparation s’effectuera en Autriche, à Saalbach, avant de rejoindre l’Italie pour le premier entraînement de la descente, fixé à mardi.


Caroline Ulrich pour poursuivre sa série de titres

SKI-ALPINISME LA TOUR-DE-PEILZ/CHÂTEL-ST-DENIS

Membre du Team Teysalpi, la citoyenne de La Tour-de-Peilz truste les succès depuis plusieurs années chez les juniors. Elle compte bien profiter de sa dernière saison chez les U20.

A19 ans, Caroline Ulrich affiche déjà un palmarès à faire saliver tout skieur-alpiniste. La citoyenne de La Tour-de-Peilz est notamment quadruple championne du monde U18, double médaillée olympique juniors et double championne du monde U20.

Et c’est peu d’écrire que la membre du club veveysan Team Teysalpi n’est pas encore rassasiée. «Le niveau est bon, chez les U20, mais la densité sera bien plus importante en U23 ou en élites», avertit-elle. «Pour ma dernière saison dans ma catégorie actuelle, j’aimerais cumuler les podiums en me faisant au maximum plaisir, sans me prendre la tête.»

Problème de peau de phoque

Des podiums, elle en compte déjà deux, sur trois épreuves de Coupe du monde disputées cette saison. Du 16 au 18 décembre, l’étudiante s’est alignée à Ponte di Legno-Tonale, en Lombardie. Sur la neige italienne, elle s’est classée cinquième du sprint. «Tout s’est parfaitement déroulé jusqu’en finale. J’avais remporté ma demi-finale en me permettant le luxe de calculer mes efforts. Malheureusement, dans la manche finale, j’ai perdu une peau au départ, ce qui a prétérité toutes mes chances.»

La jeune femme s’est rattrapée le lendemain, en se classant deuxième de la course verticale (256 m de dénivelé positif pour
1000 m de course). «Un rang logique, qui me convient.» La première consécration de cette saison est tombée le jour suivant, lors de la course individuelle – un format plus long et plus varié. «La diversité du parcours relativement technique a favorisé ma victoire finale.»

Manque de neige et de motivation

De retour en Suisse, Caroline Ulrich s’entraîne désormais sur les pentes encore enneigées, aux Pléiades, à Villars-Gryon ou à
Morgins. «Ces jours, c’est vraiment compliqué. Les conditions ne favorisent pas la motivation à s’entraîner.» Ce week-end, elle s’alignera en Valais, à Morgins, dans le cadre des championnats de Suisse. «J’espère y décrocher les titres dans ma catégorie, en sprint et sur la course verticale.»

La semaine prochaine, d’autres courses relèveront d’une plus grande importance, à Andorre, pour la deuxième étape de la Coupe du monde. Une course individuelle et une verticale sont au programme. «L’an dernier, deux Italiennes trustaient les premières places sur chaque épreuve. Leur passage en catégorie supérieure libère des places sur le podium.»

De quoi viser une victoire sur le classement général? «Je garde cet objectif dans un coin de la tête, mais je n’en fais pas une priorité. Il y a de nombreuses échéances durant la saison, beaucoup de déplacements, souffle-t-elle. C’est un rythme de vie assez usant. Pas dit que je participe à toutes les épreuves.»

Surtout que la skieuse-alpiniste du Team Teysalpi suit dans le même temps un cursus à l’Université de Lausanne, en 1re année de biologie. «Je suis en pleine session d’examens», lâche-t-elle.


La progression constante du tout jeune Thomas Kolly

SKICROSS HAUTEVILLE/CHÂTEL-ST-DENIS

A 18 ans, le pensionnaire du ski-club de Châtel-St-Denis est le plus jeune athlète engagé en Coupe d’Europe. Il a marqué ses premiers points dans cette compétition le mois dernier.

La progression de Thomas Kolly a un aspect satisfaisant. Chaque saison, le spécialiste de skicross – membre du ski-club de Châtel-St-Denis – franchit un nouveau palier. Après ses premiers pas en Coupe d’Europe en février 2020 en Autriche, le citoyen d’Hauteville s’est classé 8e des jeux Olympiques de la jeunesse, à Villars. Le 7 mars 2021, il devenait champion de Suisse juniors U20 à La Lenk, au terme d’une performance surprise.

A tout juste 18 ans, Thomas Kolly a entamé cette nouvelle saison en pleine confiance. Le 21 novembre, il a pris le 36e rang de la première épreuve de Coupe d’Europe, à Pitztal, en Autriche. «Je n’étais pas satisfait de ma performance.» Il s’est parfaitement rattrapé le mois suivant en France, à Val Thorens (les 16 et 17 décembre), en se classant deux fois 23e. «Mes premiers points européens! C’est génial d’avoir atteint si tôt l’un des objectifs principaux de ma saison.»

Améliorer la glisse

Au classement général, on retrouve le plus jeune des engagés dans la compétition européenne en 32e position. «J’ai effectué une bonne préparation, je me sens bien, physiquement et mentalement.» De bon augure pour un objectif majeur cet hiver: les championnats du monde juniors, qui se disputeront en Italie, à Chiesa in Valmalenco, du 25 mars au 3 avril. Sa qualification n’est pas encore acquise.

«J’ai encore plusieurs aspects de mon ski que je souhaiterais améliorer. La glisse en fait partie.» L’athlète compte notamment sur le soutien de ses différents entraîneurs au sein du ski-club de Châtel-St-Denis, les frères Arnaud et Robin Chaperon ainsi que leur cousine, Audrey Chaperon.

Les notes doivent suivre

Apprenti à l’Ecole des métiers à Fribourg, en troisième année d’automaticien, le Gruérien sait que les progrès dans son sport sont intimement liés à ses résultats scolaires. «Jamais un congé ne m’a été refusé, jusqu’à présent. Tant que je réalise des bonnes notes, cela ne posera pas de problème.»

Sur les skis, il visera, à moyen terme, l’accès au cadre C de Swiss-Ski et, plus tard, une place dans les dix premiers du classement général de la compétition continentale. «Ceci me permettrait d’obtenir des bons d’entrée pour la Coupe du monde.»

Thomas Kolly s’entraîne ces jours en Autriche, à Schladming, avant de relier Reiteralm pour deux épreuves de Coupe d’Europe, les 14 et 15 janvier.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus