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Le sport autrement, par Alexandre Bugnard


TRAIL/VTT REMAUFENS

Le Remaufensois Alexandre Bugnard s’entraîne plus de vingt heures par semaine l’été et près de treize heures l’hiver. Pourtant, il ne s’aligne que rarement sur des courses. Il préfère se lancer des défis et poursuivre sa progression en améliorant ses temps personnels. Une autre manière de voir le sport.

A 23 ans, Alexandre Bugnard profite de la chance que lui offre son statut estudiantin. Pour se vider la tête entre les cours ou après une grosse journée, il enfourche son vélo ou enfile ses baskets de course et s’élance. «Je suis incapable de rester assis devant un ordinateur plus de trois heures. Je ressens ce besoin d’aller faire une heure de sport. Que ce soit avant d’aller à l’université, entre les cours ou quand je rentre, je vais me dépenser.»

Le Remaufensois ne se limite pas à une seule discipline. C’est mal connaître celui que ses amis ont surnommé «Bubu la machine». «J’aime varier les plaisirs. Je fais du trail, du VTT, du vélo, du ski alpin, de la peau de phoque.» Seul ou à plusieurs, il s’astreint à des séances quotidiennes sans ressentir de lassitude ou sans avoir besoin de se forcer. «La motivation me vient naturellement. La semaine passe et le week-end, j’organise mes sorties. Je ne me pose aucune question.»

Un manque ressenti

Au départ, il ne s’agissait que de loisir. Aujourd’hui, ces activités s’apparentent davantage à une nécessité. «J’ai arrêté le ski alpin de compétition quand je devais avoir 16 ans. J’ai ressenti un manque, que j’ai comblé par l’addition de toutes ces disciplines.» Alexandre Bugnard n’envisage pas d’élargir ses activités sportives. Sauf peut-être pour commencer le triathlon. «Il faudrait que j’apprenne à bien nager (rires). Mais je sens que ce n’est pas le moment. Et je ne me vois pas me lancer dans des trails de plus de 50 ou 60 kilomètres.»

En tout, l’étudiant en sciences et ingénierie de l’environnement enregistre plus de vingt heures de sport hebdomadaires en été et près de treize heures en hiver. Autant, voire davantage, que certains professionnels ou semi-professionnels. Pourtant, il n’envisage pas de changer de statut. «J’aime cette liberté que j’ai acquise sans être attaché à une obligation de résultat.»

D’ailleurs, il n’a pas d’idole en particulier. Il possède cependant un profond respect pour tous les sportifs de haut niveau, surtout pour ceux qui terminent dans le ventre mou du classement. «Ils s’entraînent parfois autant, voire plus que les vainqueurs, mais ils ne gagnent pas. Il faut être fort dans la tête pour poursuivre ses efforts.»

Fier de ses défis

Alexandre Bugnard se détache de la majorité des sportifs, car il n’accorde que peu d’importance aux résultats et ne participe pas souvent à des courses. «Je ne suis pas particulièrement fier de mes podiums décrochés sur le trail de Charmey ou sur la Conquête du château par exemple. Car le classement dépend souvent des personnes inscrites.»

La fierté, l’étudiant de 23 ans va la chercher dans les défis qu’il s’impose et dans le dépassement de soi. Notamment sur Strava, l’application mobile dédiée aux sportifs. «Je me mets dans le rouge si je vois que je peux battre un record sur un parcours. Je sais que tout le monde ne pourrait pas réaliser ce genre de performances. C’est pour ça que j’aime me lancer des défis.»

Par défis, entendez ici des parcours originaux. Le Veveysan avale les kilomètres et les dénivelés. «Par exemple, le week-end passé, j’ai fait le tour de plusieurs montagnes de la Gruyère: Les Merlas, Brenleire, Folliéran, les Dents du Bourgo, du Chamois et de Broc, etc. Je suis parti seul pour 8 h 30 d’effort.» Il y en avait pour 42 kilomètres de distance et 5000 mètres de dénivelé. Alexandre Bugnard réfléchit désormais à réaliser le tour de la Veveyse à la course. «Ce serait vraiment sympa à faire. Cela ne me fait pas peur.»
Maxime Schweizer


En vitesse Votre défi le plus fou?
Everesting. Comptabiliser 8848 mètres de dénivelé au cours d’une sortie à vélo.

Un terrain de jeu, plutôt Veveyse ou Gruyère?
La Veveyse, parce que je la connais par cœur et la Gruyère pour la découverte.

Votre sommet préféré?
Le Teysachaux, je le fais au minimum trente fois par année. Mon record depuis le parking s’élève à 30’30.

Votre moustache a-t-elle une signification?
(rires)La flemme de la raser à l’adolescence et je m’y suis accommodé.

Vous avez un surnom spécial: «le tracteur du Galibier». Expliquez-nous.
Nous étions partis pour cinq jours de vélo avec des potes. L’un d’entre nous ne se sentait pas très en forme, alors je l’ai tiré sur plusieurs montées, notamment au col du Galibier. MS

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