LAUSANNE 2020 ORON-LA-VILLE
Hier soir, la vasque olympique s’est enflammée à la Vaudoise Aréna à Lausanne. Elle restera allumée jusqu’au 22 janvier. Les élèves de l’Etablissement primaire et secondaire d’Oron-Palézieux vibreront également durant les trois prochaines semaines.
Regarder les jeux Olympiques durant le cours de français ou de mathématiques est le rêve de tous élèves passionnés par le sport. Dès aujourd’hui et jusqu’au 22 janvier, le rêve deviendra réalité pour ceux de l’Etablissement primaire et secondaire d’Oron-Palézieux. En effet, pendant les jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Lausanne, une fan zone avec un écran géant est installée dans l’aula du collège d’Oron-la-Ville.
«Chaque classe a pu s’inscrire pour des sessions de trente minutes», explique Pierrick Frech, enseignant d’éducation physique et membre de la commission JOJ au sein de l’établissement scolaire. La fan zone est ouverte au public aujourd’hui de 16 h à 22 h (partie officielle à 18 h 30), ainsi que les 17 et 21 janvier de 19 h 45 à 22 h. «Il s’agira surtout de hockey sur glace. Nous voulions varier les disciplines, mais nous sommes dépendants du programme des compétitions.»
Aller sur place
En plus de la fan zone, 462 élèves des écoles d’Oron-la-Ville et de Palézieux-Village se rendront sur l’un des huit sites de compétition pour assister en direct aux épreuves. «Danse sur glace à Lausanne, slalom aux Diablerets, Big Air à Leysin...», énumère Pierrick Frech. Si toutes les classes de l’école ne se déplaceront pas, «souvent en raison d’une incompatibilité avec leur emploi du temps» une grande majorité le fera. En tout, dans le canton c’est 70 000 élèves qui assisteront à ces JOJ.
Ces deux projets ont été proposés par les élèves. Au printemps dernier, toutes les classes de l’établissement ont été sondées. Puis, une vingtaine d’élèves, encadrés par sept enseignants, ont échangé au sein d’un comité «fan zone» et «compétitions». Pour le premier, il s’agissait surtout de préparer la décoration de l’aula, de réaliser des affiches pour les couloirs de l’école annonçant l’événement ou encore d’organiser les stands de nourriture et de boissons.
Dans le second, le travail a été «moins facile» pour les jeunes, selon Pierrick Frech: «Il fallait organiser les transports vers les sites de compétition. Ce qui était totalement nouveau pour eux. Nous avons donc dû davantage guider les élèves. Leur travail a surtout consisté à rédiger des e-mails et des circulaires pour les parents.» Les communes d’Essertes, de Maracon et d’Oron ont alloué un budget de 20 000 francs entre 2019 et 2020 pour concrétiser ces deux projets. «Une partie a également été utilisée pour financer les sorties de certaines classes à la patinoire éphémère d’Oron-la-ville», souligne le professeur.
Responsabiliser les élèves
Le prof de sport et de géographie tire un premier bilan positif de l’aventure olympique avec ses élèves: «Nous avons pu les côtoyer dans un autre cadre... moins formel. Nous avons vu leurs différentes personnalités. Cela a permis de les responsabiliser et qu’ils prennent conscience du travail nécessaire pour organiser une sortie scolaire.» Alors qu’ont-ils retenu? «Ils savent que des jeux Olympiques dédiés aux jeunes existent. Difficile à dire, par contre, s’ils connaissent tous les détails. J’espère qu’ils prendront du plaisir à aller sur place.»
L’établissement scolaire avait déjà été associé à l’événement dès l’automne dernier. En effet, deux «élèvesambassadeurs» avaient ramené de Lausanne un drapeau des JOJ, qui flotte désormais devant le collège d’Oron-la-Ville (voir notre édition du 27 septembre dernier). Plus de 300 com munes vaudoises ont ainsi hissé le symbole de Lausanne 2020 devant leur administration, leur école ou sur leur place du village. Un moyen d’associer la société civile à ces JOJ. Qu’ils soient sur place ou devant un écran, les élèves d’Oron-Palézieux pourront vibrer au rythme des exploits de futurs champions.
Valentin Jordil
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