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Sports

L’ode au sport compétitif sans prise de tête

La saison prochaine, Vincent Gendre espère obtenir les minima sur 400 m fixés à 47’’40 pour participer aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa. ARCH – A.VULLIOUD

ATHLÉTISME SEMSALES

Récent médaillé de bronze aux championnats de Suisse d’athlétisme sur 400 m, Vincent Gendre possède un rapport particulier avec son sport.

Tout a commencé il y a quatre ans pour Vincent Gendre. Tombé dans la marmite de l’athlétisme sur le tard, Vincent Gendre ne peut se détacher des sensations ressenties sur le tartan. Rencontre avec cet athlète qui a couru, cette année, le tour de piste en 47’’70.

«Je suis quelqu’un de très actif, énergique et essentiellement de bonne humeur», se décrit le Semsalois de 21 ans. Il y a quatre ans, il s’était inscrit au pentathlon populaire au Lussy pour lequel il avait concouru en chaussures de trail. «Je me souviens que j’avais réalisé un saut en hauteur mesuré à 1,6 m. Certaines personnes d’Athletica Veveyse m’avait dit que je pouvais obtenir des résultats au niveau cantonal si je commençais l’athlétisme.»

Au départ, il n’était question que de se rendre au Lussy qu’une ou deux fois pour s’entraîner avec des connaissances de son groupe. «Je me suis fait prendre dans l’engrenage et je ne pouvais plus m’en passer (rires). J’avais envie de retourner aux séances pour me faire mal.»

Apprendre les bases

A ses débuts, il a dû apprendre les bases de ce sport si particulier. A savoir la coordination et les automatismes pour bien courir. «Je ne vous dis pas le nombre de fois que j’ai entendu: ‘‘lève tes genoux’’.» Son gabarit taillé pour la course de demifond l’a aidé à progresser au fur et à mesure des semaines. Que ce soit au décathlon ou à la course.

Dans son apprentissage, l’étudiant en sports à l’Université de Fribourg a découvert la variété proposée par l’athlétisme. «Les exercices sont panachés. Nous ne faisons pas que courir.» La diversité des disciplines que Vincent Gendre retrouve dans le décathlon lui plaît. «Je ne pourrais imaginer me focaliser sur un seul aspect de ce sport.»

Grâce aux étapes passées, Vincent Gendre tape à la porte des espoirs romands et suisses sur le tour de piste. Un statut matérialisé par sa 3e place décrochée durant les championnats de Suisse U23 au début du mois de septembre à Genève. «Je n’aurais pas pensé accomplir un tel exploit il y a encore une année. Cependant, au moment de cette course, je savais que j’en étais capable.» Si sa meilleure marque sur 400 m se situe à 47’’70, Vincent Gendre n’a pas réussi à égaler son chrono du 26 mai. Les aléas de son sport.

Destination Kinshasa?

Pour la suite, Vincent Gendre est conscient du travail qui lui reste à accomplir pour s’améliorer. «Malgré la charge de travail qui m’attend, je veux réussir à produire des entraînements de qualité. Je dois m’améliorer au niveau technique, notamment que mes bras bougent dans l’axe de mon bassin lorsque je cours.» Trois objectifs figurent sur la liste des souhaits du Semsalois pour la saison 2023: atteindre les 6000 points en décathlon, améliorer sa marque sur le tour de piste et participer aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, au Congo. «Ce serait un rêve d’enfiler la tunique suisse et de représenter mon pays dans une compétition internationale.»

Pour concrétiser ses espoirs, il devra atteindre 47’’40 sur 400 m. «Je suis persuadé que je peux y arriver. Je suis un dur au mal et ne vais reculer devant rien.»

Maxime Schweizer


Trois questions à...

ALINE PICCAND, SON ENTRAÎNEURE

Comment s’est développé votre relation avec Vincent Gendre? Aline Piccand.

Vincent, je le connais depuis quatre ans. Après son pentathlon, il avait demandé pour venir essayer l’athlétisme avec mon groupe. Je revenais de congé maternité et j’ai appris à le connaître. Au fil du temps, nous avons tissé des liens, avons travaillé ensemble. Notamment dans le cadre de mon diplôme d’entraîneure où j’ai axé mon travail sur son entraînement spécifique.

Qu’est-ce qui vous impressionne le plus dans sa manière d’être?

Vincent fait preuve de beaucoup d’assiduité et veut rattraper son retard. Il apprécie l’effort, pas seulement le résultat. Il aime apprendre et travailler. C’est très appréciable parce qu’il arrive à intégrer et à corriger assez vite. Il reste humble, social, polyvalent, souriant et positif. En résumé, c’est un bonheur de travailler avec lui.

Jusqu’où peut-il aller?

Il a encore un potentiel d’amélioration puisqu’il a commencé l’athlétisme assez tard. Il peut encore augmenter sa charge d’entraînement et s’améliorer au niveau technique et en termes de volume. Il faudra cependant adapter ses entraînements en rapport avec ses cours à l’Université pour éviter une fatigue accrue. Ce sera notre défi pour la saison à venir. MS


«Athletica Veveyse, comme ma famille»

Inscrit depuis 2018 à Athletica Veveyse, Vincent Gendre porte la tunique veveysannne sur les meetings alentours. Plus qu’un simple club, l’institution basée à Châtel-St-Denis est devenue une famille pour le Semsalois de 21 ans. «Les entraîneurs m’ont appris tout ce que je sais au niveau sportif. Je retrouve avec plaisir tous mes amis lorsque je vais m’entraîner. Je n’ai pas peur de dire qu’Athletica Veveyse est devenue comme ma famille.»

Les camps de Pâques, organisés aux Paccots, représentent le point d’orgue de son année athétique. «Je suis tellement heureux d’y aller et de côtoyer tout le club, notamment les plus jeunes. Nous sommes affiliés à la région et sommes fiers de notre authenticité.»

«Maman du sport»

Parmi ses entraîneurs, Vincent Gendre cite Aline Piccand, sa «maman du sport.» «Comme tous ses collègues, c’est une personne passionnée qui cherche avant tout l’épanouissement de ses athlète.» Approché par l’entraîneur Kenny Guex, le jeune Veveysan n’a pas souhaité tout lâcher pour rejoindre l’académie lausannoise de l’entraîneur de Swiss Athletics. «Je sais qu’il pourrait m’apprendre énormément et me faire progresser. Cependant, après plusieurs discussions, je ne pense pas que sa méthode de travail me corresponde totalement.»

Vincent Gendre a besoin de varier les plaisirs, à l’entraînement comme dans ses études où il a commencé son bachelor en sciences du sport à Fribourg. Il continue de s’entraîner trois fois au Lussy, le samedi matin à Guin tout en faisant ses séances de musculation à Bulle. MS

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