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«Nous allons nous relever»

A Westerlo, en Belgique, Léo Seydoux a trouvé tout ce qu’il était venu chercher: un défi sportif, du temps de jeu, des responsabilités et une meilleure vitrine. LUC MEYNAERTS

FOOTBALL VEVEYSE/BELGIQUE

Cela fait plus d’une semaine que Léo Seydoux a joué son dernier match de championnat. Avec le KVC Westerlo, l’ancien junior de Remaufens a échoué à la 4e place du classement en deuxième division belge. Un résultat frustrant. Tout n’est cependant n’est pas à jeter dans cette saison.

En janvier, Léo Seydoux avait fait le choix fort de quitter la Suisse et les Young Boys pour rejoindre le KVC Westerlo, club ambitieux de Proximus League, la 2e division belge. Malgré la déception de ne pas avoir décroché la promotion, le latéral de 23 ans tire un bilan positif de ses quatre mois passés dans le plat pays.

Léo Seydoux a signé jusqu’en 2024 avec le club flamand et a déjà la t�te tournée vers le prochain exercice. Les entraînements se poursuivent jusqu’au 19 mai, ensuite de quoi l’ancien junior de Remaufens pourra revenir en Suisse pour profiter de quelques semaines de repos bien mérité. Interview.

Avant de parler de cette saison, revenons sur votre signature avec le KVC Westerlo. Pourquoi avoir choisi de quitter la Suisse?

Léo Seydoux: J’ai eu une mau vaise surprise avec Young Boys (YB), qui a engagé deux latéraux durant l’été. J’ai dû jouer avec la 1re ligue l’automne passé. J’ai reçu d’autres offres suisses, mais j’ai aussi regardé à l’étranger. Après des discussions avec mon agent, nous nous sommes rendu compte que Westerlo était la meilleure destination possible.

Du point de vue de la Suisse, cela peut paraître une décision bizarre, d’autant plus que peu de monde connaît les championnats belges…

Je peux comprendre les a priori, mais j’invite les gens à se renseigner. Le KVC Westerlo possède ses propres infrastructures flambant neuves. De ce point de vue-là, le club peut regarder droit dans les yeux GC, Zurich, B�le ou YB. Ensuite, le niveau de jeu pratiqué détonne. Je pense m�me que notre équipe pourrait rivaliser avec des équipes de Super League.

A vous entendre, vous ne ressentez aucun regret d’avoir quitté la Suisse.

Non, je suis m�me très fier d’avoir osé franchir le pas. Je me devais de reprendre de zéro quelque part et de ne plus désespérément attendre d’avoir ma chance à YB.

Comment avez-vous vécu cette saison en Belgique avec le Covid-19?

Sincèrement, c’était dur, mais j’ai su me montrer fort mentalement. Ma famille et ma copine m’ont manqué, m�me si les appels vidéo ont aidé. Heureusement, j’ai un appartement à Geel, une charmante petite ville. J’ai aussi profité de visiter un peu Bruxelles et Anvers, qui sont à une heure de route. Ça change les idées.

Personnellement, pensez-vous avoir réalisé de bonnes performances?

Dans l’ensemble, oui. J’ai joué les douze matches auxquels j’ai participé en tant que titulaire (n.d.l.r.: 995 minutes jouées sur 1170). Je n’en ai manqué qu’un à cause d’une suspension. J’estime que j’ai montré beaucoup d’engagement et que je me suis vite acclimaté au jeu et à l’équipe. Au début, après quatre mois sans jouer, il m’a tout de m�me fallu deux matches pour prendre le rythme.

Concernant mes statistiques, j’ai adressé deux passes décisives. En début de saison, je m’étais fixé comme objectif d’atteindre cinq assists et de marquer un but. M�me si je n’ai pas atteint ce total, je ne suis pas déçu de mes performances pour autant.

Quel regard portezvous sur votre quatrième place au classement de la Proximus League?

Ce résultat est décevant. Nous finissons à neuf points de la deuxième place, synonyme de barragiste pour la promotion. C’est trop. Le leader, l’US Saint-Gilloise, était intouchable avec dix-huit points d’avance sur son dauphin, mais nous aurions pu mieux faire et nous battre pour mieux finir le championnat. D’ailleurs, le président n’était pas très content, il est venu nous parler dans les vestiaires et nous a invités à nous ressaisir.

Qu’est-ce qu’il a manqué à Westerlo pour accrocher cette deuxième place?

Chaque équipe qui a raté un objectif vous répondra la m�me chose: un peu de chance. Et c’est ce qu’il nous est arrivé. Malgré des occasions, parfois énormes, nous n’avons pas eu les montants avec nous et nous encaissions souvent sur des petites erreurs. Autrement, il nous a parfois manqué de concentration durant nonante minutes. Nous avons souvent pris un goal alors que nous venions de marquer par exemple.

Je dirais que nous avons aussi raté le sprint final. Si nous avons perdu peu de rencontres (5), nos nombreux matches nuls (13) nous ont coûté cher. C’est dommage pour le groupe de rater notre objectif, mais ça fait partie du football. Avec cet échec, nous avons appris à perdre, maintenant nous allons nous relever afin de décrocher cette promotion l’an prochain.

Donc, malgré la non-promotion, vous allez rester chez les «jaune et bleu» la saison prochaine?

Oui, bien sûr. L’équipe garde des ambitions élevées pour les années à venir, donc je ne vois pas l’intér�t de partir. De plus, j’ai signé avec le club jusqu’en 2024 et je compte respecter cet engagement. Je m’entends très bien avec Bob Peeters, l’entraîneur. Dans ce système à trois défenseurs et deux pistons sur les c�tés, je me sens à ma place.

Un mot sur l’équipe de Suisse M21. Après avoir été convoqué pour les qualifications de l’Euro, vous �tes resté à quai pour ce rendez-vous. Etait-ce une déception?

Oui, quand m�me. J’ai participé à tous les rassemblements avec ce groupe et c’était dur de ne pas en faire partie pour l’Euro M21. Participer à ce tournoi aurait été la grande classe. Mais c’est comme ça, j’ai accepté le choix du sélectionneur.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’exercice à venir?

Beaucoup de succès de mon c�té et une promotion en Jupiter League avec Westerlo.

Propos recueillis par Maxime Schweizer

 

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