Logo

Sports

Surchauffe sur le circuit

Les pilotes, totalement concentrés, doivent franchir tous les obstacles, qu’ils soient sur le circuit ou mécaniques. DR

COURSE AUTOMOBILE VUIBROYE/BARCELONE

Le week-end dernier, Lucas Légeret, jeune pilote de Vuibroye, retrouvait ses coéquipiers pour le troisième rendez-vous de la saison des European Le Mans Series, à Barcelone. Contrairement au succès remporté à Monza en mai, le sort en a décidé autrement sur le célèbre circuit catalan.

Un peu plus de deux mois après l’étape de Monza, en Italie, où le jeune pilote de Vuibroye, Lucas Légeret, s’était hissé en pole position lors de la seconde étape, pour terminer cinquième de la course (lire Le Messager du 17 mai dernier), il se voulait confiant et concentré pour aborder cette troisième compétition des European Le Mans Series.

Le pilote semi-professionnel, en équipe avec Yann Erlacher (pilote silver tout comme lui) et Laurent Millara (pilote bronze), a vu le sort s’acharner durant les essais, comme lors de la compétition, avec une série d’ennuis mécaniques et un accrochage à l’arrière de la part d’une autre voiture.

Quand la mécanique joue des tours

Si, en arrivant sur le célèbre circuit de Catalogne, les trois équipiers semblent rodés, au regard des précédentes compétitions, il ne va pas en aller de même au niveau du moteur de la Norma M30. Au démarrage, le mercredi, dès les premiers essais, le moteur, pourtant révisé, surchauffe. Le changement avec un équipement neuf intervient rapidement. Mais les tours suivants amènent au même constat. Ce souci mécanique contraint finalement l’écurie à de multiples réglages, réduisant d’autant son temps d’entraînement. «A ce stade, nous n’avons que très peu roulé», concède Lucas Légeret.

Le jeudi, jour de repos, oblige à patienter jusqu’au lendemain pour poursuivre les tests. Le vendredi, tout semble enfin réglé. Mais, cette fois, c’est la direction assistée qui, en raison d’une anomalie de logiciel informatique, montre des défaillances. Le pilote de Vuibroye, après ces séances, se dit alors: «Comment va-ton faire pour les deux jours de compétition?» Les essais libres suivants améliorent enfin les rodages. L’équipe pense donc pouvoir déployer tout son potentiel. «L’espoir commence à revenir», souffle Lucas Légeret.

Incident en pleine course

La stratégie est prête, d’après le jeune coureur automobile, qui décrit un tournus fair-play: «En complément du pilote bronze, Yann Erlacher avait pour mission de rechercher la performance, je devais, quant à moi, rester constant et régulier, puis donner le maximum en fin de course.»

C’était compter sans deux facteurs de malchance. La course a eu lieu de nuit, afin d’éviter la surchauffe des moteurs. Mais la conduite nocturne est compliquée, surtout avec un éclairage, du circuit ainsi que des véhicules, laissant à désirer. Et puis, avoue Lucas, «la voiture, bien adaptée à des lignes droites, comme à Monza, l’est moins à un circuit plus sinueux».
Yann Erlacher parvient tout de même à se placer en première place, avec dix secondes d’avance. Après le dépassement d’une Porsche, celle-ci, malheureusement, heurte la Norma M30 à l’arrière, cassant le support des feux de freins. Conséquence, un double arrêt au stand qui fait perdre toute l’avance accumulée. Lucas Légeret tentera ensuite de rattraper les secondes perdues, mais le résultat est sans appel: une onzième position en fin de course.

Saison et ambition à poursuivre

Une quinzaine d’écuries s’affrontaient à Barcelone, avec pour objectif de se classer favorablement avant les trois épreuves restantes de la période. Evidemment, reconnaît Lucas Légeret, «cela complique singulièrement la suite. Nous n’avons pas assez pris de points pour avoir de l’avance et espérer au final de bons résultats sur cette saison.»

Serait-il pessimiste pour les événements à venir? Certainement pas. Il s’agit de poursuivre et de «continuer les qualifications, sur les trois prochaines dates, afin de viser le meilleur classement possible et, au final, démontrer les valeurs d’un bon pilote». Sa route est donc toute tracée. Le passage en professionnel ne s’obtient qu’à ce prix et au bout de nombreux et sinueux circuits.

Michel Machicoane Stocker

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus