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TdR annulé: Oron decra attendre un an

Le château d’Oron devra attendre 2021 pour voir passer le peloton du Tour de Romandie. VJ/ARCH. MESS

TOUR DE ROMANDIE ORON-LA-VILLE

La décision était presque inéluctable depuis quelques semaines: le Tour de Romandie 2020 est annulé. La coronavirus a eu raison de l’épreuve cycliste, qui aurait dû se tenir du 28 avril au 3 mai. Oron-la-Ville devait être la première ville-étape de la boucle. La déception est immense au sein du comité d’organisation local.

La décision était attendue. Elle est finalement tombée, lundi matin. L’édition 2020 du Tour de Romandie est annulée en raison du coronavirus. La boucle romande aurait dû partir d’Oron-la-Ville le 28 avril prochain. Président du comité d’organisation local, Cédric Ottet n’est pas surpris par la décision: «Nous avions d’ailleurs retardé les derniers investissements.»

Celui qui dirige également la Chambre économique de la région d’Oron ne cache pas son «énorme déception», même si, face à une crise sanitaire, le Tour de Romandie n’est qu’un événement sportif. «Tant de travail a été fait et qu’on ne verra pas aboutir, indique-t-il. J’en profite pour remercier toutes les personnes qui se sont investies dans ce projet.» Le syndic d’Oron Philippe Modoux, lui non plus, n’est pas surpris par la décision: «Au vu de la situation, il fallait bien s’y attendre.» Le doute est apparu le 2 mars. La RTS révélait alors que la société fribourgeoise Chassot Concept, organisatrice du Tour de Romandie, s’était séparée de tout son personnel pour des raisons économiques, afin de permettre aux employés d’être payés et, dans le pire des cas, de percevoir les allocations de chômage. La société espère pouvoir réengager les employés licenciés dans quelques semaines, si la situation s’apaise.

Quelques jours plus tard, dans un communiqué de presse, Richard Chassot, directeur du TdR, s’était pourtant voulu rassurant: «L’équipe de Chassot Concept est solidaire, motivée et encore engagée jusqu’au TdR, tout comme le comité d’organisation en général. La seule chose qui pourrait stopper le TdR 2020 serait une interdiction d’organisation dictée par les autorités, ou alors un peloton de cyclistes professionnels décimés par le virus. Mais nous espérons bien qu’il sera passé et sous contrôle d’ici deux mois.» Ce moment est donc arrivé.

Le syndic se dit prêt

Dans leur communiqué de presse, l’organisateur et la fondation du Tour de Romandie précisent que «dans toute la mesure du possible, la configuration de l’édition 2020 sera reprise en 2021. Les contacts dans ce sens seront pris ces prochains jours avec les villes-étapes 2020». D’entrée, Philippe Modoux se dit prêt à accueillir la compétition l’an prochain: «Nous avons le financement. Techniquement, nous sommes prêts. Si nous pouvons ravoir le prologue en 2021, il n’y a pas de raison que nous disions non.»

Beaucoup d’interrogations

Pour sa part, Cédric Ottet estime qu’il y a encore beaucoup de questions en suspens. En effet, sur les 50 000 francs de licence, le comité d’organisation local a déjà versé la moitié à l’organisateur du Tour de Romandie. De plus, les sponsors – qui couvraient les plus de 100 000 francs du budget – ont déjà reçu des contre-prestations comme des places lors du repas de soutien.

Des discussions devront donc s’entamer avec les sponsors dans les prochains mois. «Financièrement, nous ne sommes pas en danger, estime Cédric Ottet. Certainement que nos partenaires seront compréhensifs. Mais à l’avenir, ils ne feront pas preuve d’autant de générosité et de gentillesse...»

Autre point en suspens, le calendrier. En effet, en juin 2021, le même comité d’organisation doit prévoir la Journée de l’Union des communes vaudoises (UCV). «Il ne sera pas possible de mener de front ces deux organisations, estime-t-il. Et je ne sais pas si tout le comité sera partant pour relancer la machine.» Oron pourrait gagner une année si l’événement qui devait avoir lieu le 13 juin prochain à Payerne est reporté. Sauf qu’en 2022 est prévue la 15e édition du Comptoir de la région d’Oron. Valentin Jordil

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