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«Un beau défi de passer chez les élites»

Pour la première fois dans sa carrière, la Boélande Caroline Ulrich se frottera à l’élite du ski-alpinisme cette saison. DR

SKI-ALPINISME LES PACCOTS/LA TOUR-DE-PEILZ

Caroline Ulrich entame une nouvelle saison en ski-alpinisme. Habituée aux succès sur le front de la Coupe du monde junior, la représentante du Team Teysalpi des Paccots fera désormais face à une nouvelle concurrence, qu’elle se réjouit d’affronter.

Cette saison pourrait bien constituer un tournant dans l’ascension de Caroline Ulrich. Passée chez les élites, le jeune membre du Team Teysalpi des Paccots volant de succès en succès, multiple championne du monde et championne olympique chez les juniors, ne devrait plus truster chaque week-end les places sur le podium.

La Boélande de 20 ans a désormais l’âge de concourir avec l’élite de son sport et la concurrence. «Nous étions une dizaine chez les juniors, désormais, je devrai compter avec une trentaine de concurrentes, dont certaines sont professionnelles.» La jeune Vaudoise semble déjà s’être adaptée à cette nouvelle vérité. «C’est un gros changement en termes de densité et je sais que je ne me battrai plus pour les podiums. Enfin, normalement pas.» Elle sourit: «On peut toujours être surpris.»

Avant de se fixer de véritables objectifs, il s’agira tout d’abord de se faire à cette nouvelle catégorie, aux parcours plus longs et plus exigeants et d’accumuler de l’expérience. «Je me réjouis, ce changement va me faire du bien, apprécie l’étudiante. C’est un beau défi de passer chez les “grandes”. Il est impossible pour l’instant d’imaginer ce qu’il peut se passer, je me fixerai des objectifs après quelques courses.» Elle poursuit: «Ce sera une saison avec moins de pression, l’occasion de me concentrer vraiment sur moi, sur ce que je peux encore améliorer.»

Flopée de podiums

Et ce, un peu dans tous les secteurs. «Je suis assez polyvalente. J’aimerais progresser dans les manipulations, en descente, quand la pente est raide, etc.» Pour y parvenir, elle devra mettre à profit le temps limité dont elle bénéficie pour s’entraîner. «Avec mes cours à l’université, ce n’est pas facile de gérer cette période de préparation pour la saison à venir, durant laquelle les séances s’intensifient.»

Ce rythme de vie, Caroline Ulrich le connaît pourtant bien. Cet été, elle a d’ailleurs enchaîné les compétitions, autant par passion que pour se maintenir en forme pour l’hiver. De la course en montagne, du vélo de route, du VTT à l’entraînement, du trail en course. Et avec le succès qu’on lui connaît. Elle a notamment remporté le Grand prix Pellissier Sport en Valais en juin, puis le Villars Ultraks (17 km) en juillet. La Vaudoise a également été la plus rapide à relier la cabane du Plan-Névé depuis les Plans-sur-Bex deux semaines plus tard, puis début septembre, elle a signé le meilleur temps lors du Défi du Jorat. Notons encore sa 2e place sur le 30 km du Montreux Trail festival et son 3e rang au Zermatt Ultraks (19 km).

Conseillée par Mike Aigroz

Membre de l’équipe nationale, Caroline Ulrich a décidé de demander conseil à un nouvel entraîneur, bien connu dans la région: Mike Aigroz, ancien triathlète de haut niveau domicilié à Châtel-St-Denis. «Notre collaboration ne dure que depuis cet été, il est encore difficile de tirer un bilan. Mais c’est intéressant d’avoir une vision différente et une nouvelle approche dans les méthodes d’entraînements.»

L’heure de vérité, pour l’espoir confirmée, c’est déjà aujourd’hui en France, avec la première manche de la Coupe du monde de ski-alpinisme, du côté de Val Thorens. «Clairement une course test, lâche-t-elle. Je n’ai pas encore beaucoup mis les skis cet automne.» Elle prendra part au sprint et au relais mixte samedi et dimanche. Ensuite, les compétitions s’enchaîneront rapidement.

Le 16 décembre, la deuxième manche mondiale se disputera en Italie, à Pontedilegno-Tonale puis ce sera au tour de Morgins, le 11 janvier avant Andorre le 21 janvier. «Je disputerai également quelques courses dans la région.» Au niveau des événements clés, les championnats du monde en Espagne, fin février, représenteront un objectif majeur. «En catégorie U23, j’aurai de bonnes chances de monter sur le podium.»
Jonas Ruffieux

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