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«Tigre & buffle», touchant de sincérité


CINÉMA RÉGION

Dans le cadre de la diffusion du documentaire Tigre & buffle, Palliative Vaud et Alzheimer Vaud organisent une table ronde en présence du réalisateur Fabien Biasio. La première séance spéciale a eu lieu mercredi au Rex de Vevey et la seconde se déroulera le 25 janvier à 18 h 30 à Orbe, au cinéma Urba 1. Il sera projeté prochainement dans les salles de la région.

Sur les sites spécialisés du 7e art, le film est résumé ainsi. «Tigre & buffle raconte l’histoire de Koller, un Appenzellois plombier de formation qui émigre au Japon à 26 ans et qui devient une légende vivante en tant que professeur de karaté à Lucerne. Soudain, il se retrouve confronté à un adversaire inattendu: la démence d’Alzheimer.»

Le film Tigre & buffle du réalisateur de Sub Jayega possède une grande sensibilité. L’histoire capture l'expérience du maître de karaté Bruno Koller diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer à 60 ans et de sa famille. La caméra de Fabien Biasio l’a accompagné durant les sept dernières années de sa vie, jusqu’à son décès en avril 2018.

L’homme vacille

«Bruno Koller est l’un des instructeurs de karaté les plus réputés en dehors du Japon. Il n’a pas laissé son diagnostic de la maladie d’Alzheimer l’arrêter», affirme le réalisateur. Pourtant, depuis l’annonce, l’homme vacillait. «Habitué à donner des ordres, il a dû apprendre à accepter de l’aide.»

Chose appréciable dans ce documentaire, la manière dont Bruno et sa famille flirtent avec leurs limites n’est pas cachée au spectateur. Ce dernier passe par toutes les étapes franchies par Bruno pour accepter son chemin. «Il rêve d’aller, à sa manière, plus loin que tous les autres, avec les ressources déclinantes dont il dispose», image Fabien Biasio.

Parfois les conflits éclatent, de vieilles blessures resurgissent. Notamment sur le nombre de fois que sa famille est passée au second plan, parce que pour le protagoniste, le karaté était prioritaire… Touchant de sincérité, Tigre & buffle expose le combat de Bruno Koller tout en tirant un parallèle avec les leçons apprises depuis ce diagnostic.

«Comment faire face aux déficits et aux infirmités, à la disparition de son autorité et enfin à la perte insidieuse de la réalité et de la vie privée», questionne le réalisateur. Maxime Schweizer

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