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«Un honneur» de présider une station familiale

Directeur de l’école de ski de Rathvel, Alexandre Roy a accepté le poste de président de la société Skilifts Rathvel. RÉGINE GAPANY

PORTRAIT RATHVEL

Alexandre Roy a pris la suite de Frédéric Sauteur à la présidence de la société Skilifts Rathvel. Le Vaudois, habitué de la station, est également directeur de l’école de ski présente à Rathvel.

Il y a eu du changement à la tête de la société Skilifts Rathvel. Directeur de l’école de ski exploitant les pistes veveysannes, Alexandre Roy a pris la suite de Frédéric Sauteur, en poste depuis près d’une décennie (lire ci-dessous). «J’ai appris à skier à Rathvel, j’y ai donné des cours et aujourd’hui, je suis président du conseil d’administration. C’est un honneur.»

Attaché à la station, le résident de La Tour-de-Peilz explique vivre une période intéressante et privilégiée de sa vie. «Je suis heureux d’apprendre à skier à mes deux enfants dans la station dans laquelle j’ai dévalé mes premières pistes avec mes parents. C’est un plaisir de vivre ce signe du destin.»

Rathvel représente la station familiale par excellence pour Alexandre Roy, chef de projet et ingénieur en génie thermique. «On s’y sent comme à la maison, les clients n’ont pas la sensation d’être un numéro, nous développons et gardons un lien fort avec les skieurs habitués.» Pour lui, la force de «notre» région réside dans la proximité et la qualité de service.

Moniteur puis directeur

A 16 ans, il a commencé à donner des cours à Rathvel pour l’école de ski internationale avant de prendre la suite de Pascal Siegler voici cinq ans en créant l’école Ride2Peak. «Frédéric (Sauteur) m’a téléphoné pour me demander si j’étais motivé par ce poste afin d’assurer une continuité.» Après une semaine de réflexion, le Vaudois de 31 ans a accepté.

Pour la proposition concernant la présidence de Skilifts Rathvel SA, la manière fut quelque peu différente, mais les deux mêmes personnes étaient concernées. «Nous avons eu une longue discussion, sérieuse et intéressante. J’ai pris le temps de réfléchir, notamment pour faire les choses autrement que Frédéric.»

Tout simplement parce que le Remaufensois réalisait un nombre incalculable de tâches dans la station. «C’est un acharné de travail dans le bon sens du terme, exprime Alexandre Roy. Frédéric a tout donné durant près de dix ans, il se levait par exemple à 2 h pour passer la dameuse sur les pistes. Personnellement, je ne me voyais pas poursuivre sur cette voie.»

Ainsi, le nouveau président s’est demandé comment faire vivre la station en optimisant les synergies avec les sociétés locales. «Nous avons intérêt à tirer à la même corde, que ce soit au niveau du restaurant, des remontées mécaniques ou de l’école de ski. Ceci afin de développer nos activités estivales.»

Management participatif

Alexandre Roy a décidé de prendre du temps pour observer le fonctionnement de la station et de discuter avec ses employés. «Par exemple, Jean-Paul Genoud apparaît comme une pièce maîtresse en tant que chef d’exploitation. Je me réjouis de pouvoir échanger avec lui et de compter sur son expérience.» Adepte du management participatif, le Boéland veut établir un dialogue avec les personnes concernées. Le partenariat avec le service technique des Paccots est un autre élément important pour le futur. «Les connaissances pointues d ’Hugo Agostinho sont primordiales pour pérenniser l’ensemble des installations techniques.»

En ce qui concerne l’avenir de Rathvel, il passera par le développement quatre saisons tout en pérennisant les activités hivernales, estime le père de famille. «Il faudra réfléchir aux futurs investissements pour qu’ils ne soient pas seulement dédiés au ski. Nous devons élargir notre vision.» Dans cette idée, le conseil d’administration songe à accueillir des camping-cars dans des zones aménagées et divers projets en cours de réflexion.

En place depuis le début du mois de décembre, Alexandre Roy planche déjà sur l’été 2023, notamment. «Aujourd ’ hui, nous avons besoin de faire connaître Rathvel avec de la publicité et de nous différencier des autres stations en mettant en avant notre image familiale.»

Maxime Schweizer


Frédéric Sauteur: «La situation ne devenait plus gérable»

A la tête de Skilifts Rathvel SA depuis décembre 2013, Frédéric Sauteur a décidé de quitter la présidence de la société tout en restant actif au conseil d’administration. Le Remaufensois de 52 ans, patron de son entreprise, évoque son départ.

Pourquoi choisir de quitter la présidence aujourd’hui? Frédéric Sauteur. En 2022, j’ai mené une profonde réflexion. Cela fait plusieurs années que j’ai une grosse charge de travail à Rathvel en parallèle à mes responsabilités au sein de mon entreprise. Mes tâches dans la station me prenaient près de deux mois. Cette double casquette nécessitait des ajustements importants de ma part et la situation ne devenait plus gérable.

Que retenez-vous de cette expérience à la tête de la société des remontées mécaniques de Rathvel?

Durant presque une décennie, j’ai beaucoup appris que ce soit sur moi-même ou en termes de capacités techniques. Je retiens vraiment beaucoup de satisfactions parce que j’ai donné tout ce que j’avais pour que la station puisse vivre. Je tiens également à remercier ma famille pour les aides apportées et les sacrifices consentis.

Quels défis attendent le conseil d’administration pour ces prochaines saisons?

Nous devons trouver des solutions pour perdurer financièrement tout en poursuivant notre développement grâce, notamment, à la collaboration avec les Paccots ou au masterplan. Concernées par ce dessein, les deux stations ont besoin du soutien politique pour avancer dans leur projet. Le développement quatre saisons fait partie de nos plans pour devenir une destination privilégiée autant en hiver que durant les autres saisons.
Propos recueillis par MS

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