Un jubilé pleins gaz pour la famille Chevalley

AUTOMOBILE ST-LÉGIER-LA CHIÉSAZ

Entre le garage Chevalley, apparu en juin 1960, route des Deux-Villages, à St-Légier-La Chiésaz, à la concession Honda d’aujourd’hui de la zone industrielle Rio Gredon, soixante ans se sont écoulés. L’entreprise fête ce jubilé en élargissant sa gamme à deux nouvelles marques. Simultanément, la troisième génération de la famille est déjà sur la ligne de départ pour reprendre le flambeau.

Lorsque André Chevalley, avec son épouse Mafalda, installent, le 1er juin 1960, un garage à la route des Deux-Villages, à St-Légier-La Chiésaz, ils n’imaginent pas que six décennies plus tard, leur entreprise allait devenir une concession automobiles et motos, sur plusieurs sites. Certes, ils ont travaillé pour la prospérité de leur affaire. Au point d’y intéresser leurs fils Yvan et Eric qui, à leur tour, ont contribué à l’activité du garage. Romain, le fils d’Yvan, sait que le flambeau est à reprendre. Un master comptabilité-finances en poche, il est, dorénavant, responsable marketing pour l’ensemble du garage.

Au-delà des entretiens et réparations effectués au départ, la deuxième génération a développé la vente, entamée par le papa dès 1965. Sans se limiter à l’automobile, mais en ouvrant leur porte aux deux-roues. «Nous devons tout à nos parents», souligne Yvan Chevalley, responsable du secteur automobile. Aujourd’hui, si un point de distribution de carburant du garage d’origine complété par la vitrine motos trône au centre de St-Légier-La Chiésaz, les bâtiments érigés en 1990, eux, dominent la zone industrielle Rio Gredon.

Deux marques supplémentaires

Une manifestation était envisagée pour cette soixantaine acquise. La situation sanitaire a contraint à y renoncer. L’événement s’est opéré autrement. Puisqu’au mois d’avril, l’offre de véhicules s’est étoffée avec l’entrée de deux nouvelles marques au sein de la concession: Fiat et Jeep. «Conscients du nombre restreint de modèles Honda en Europe, nous voulions élargir notre gamme et avons donc accepté l’approche du groupe importateur concerné», détaille Yvan Chevalley.

Si l’enseigne Jeep était déjà présente en Suisse romande, à Lausanne et à Collombey (VS), une implantation était recherchée sur la Riviera. Yvan Chevalley précise: «Perplexe, j’ai rejoint l’avis favorable familial et de notre responsable administratif, d’autant que nous pouvions, y adjoindre la marque Fiat, et proposer un choix plus large à notre clientèle.»

Des étapes… pour l’avenir

Y a-t-il un secret dans ces mutations? Après la vente débutée sous l’égide de Volkswagen, l’entreprise Chevalley, en précurseur, prend un nouvel essor avec Honda, dès 1978. La transmission progressive d’André Chevalley à ses deux fils facilite la diversification, notamment vers les deux-roues. «Nous sommes, depuis cinquante-cinq ans, la plus vieille agence Yamaha de Suisse», indique, non sans fierté, Eric Chevalley, mécanicien cycles et motos. C’est en 1990 que l’aventure familiale franchit l’étape de la construction du nouveau site dans la zone de Rio Gredon, devenant l’agence principale Honda du secteur, avec tous les standards de la marque.

L‘achat d’un terrain et des extensions ont été possibles au vu de la bonne marche des affaires. Actuellement plus d’une quarantaine de véhicules sont disponibles. Le garage motos, situé également sur la zone industrielle, suit la même tendance, en qualité de concessionnaire principal Yamaha pour la Riviera, le Chablais et une partie de la Veveyse. «Nous avons procédé par étapes, sans jamais dépenser ce que nous n’avions pas», explique Yvan Chevalley.

Son fils Romain, 28 ans, en poste au sein d’une entreprise internationale de textile, s’est néanmoins engagé, depuis juillet, dans cette transmission générationnelle. «Je n’avais pas projeté un emploi au garage. Mais pourquoi aller voir ailleurs? Etre indépendant, malgré les contraintes, c’est aussi de la liberté», concède-t-il. La troisième génération est donc en marche. Les trois entrepreneurs restent reconnaissants à leurs parents. Le papa, 86 ans, venait encore au garage, avant la pandémie. Yvan Chevalley n’oublie pas le personnel: «Tout cela, c’est aussi grâce à nos quinze collaborateurs.»
Michel Machicoane Stocker