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Un regard photographique sur l'ostéopathie


PHOTOGRAPHIE SEMSALES/FRIBOURG

Sébastien Bard, jeune ostéopathe, a réalisé Ces mains qui soignent, des clichés pour imager son étude de cette science. L’exposition est à voir au 3e étage du bâtiment Mozaïk de la Haute Ecole de santé de Fribourg jusqu’au 21 janvier.

Les photographies laissent voir des mains, des articulations, des muscles et des corps. En noir et blanc, elles immortalisent la science de l’ostéopathie sous le regard av isé du Semsa lois Sébastien Bard, diplômé l’année dernière. Alliant la «magie des soins et la pratique du métier», l’exposition intitulée Ces mains qui soignent est à voir au 3e étage du bâtiment Mozaïk de la Haute Ecole de santé de Fribourg (HEdS-FR) jusqu’au 21 janvier.

A travers les prises de vue, l’homme de 26 ans a cherché à montrer et à expliquer ses études du point de vue de l’ostéopathe. «Cela m’a poussé à me remettre en question et à faire un pas de recul pour réfléchir. J’ai dû me mettre à la place d’un novice qui se pose plein de questions sur cette science et son apprentissage.» L’exposition Ces mains qui soignent tire sa genèse lors du premier confinement, au début de l’année 2020. Alors étudiant, Sébastien Bard déplore la suspension des cours, mais il la voit comme une aubaine pour s’intéresser à d’autres activités. Il décide de développer ses connaissances en photographie et perfectionne cet art avec l’aide d’internet. «J’ai regardé beaucoup de vidéos pour parfaire les réglages, optimiser les positions et apprendre la retouche photo.»

«Des milliers de choses»

Ensuite, il choisit de s’inscrire au Prix Sept du photojournalisme suisse 2021 «Même si je n’ai pas gagné, j’ai eu un retour élogieux de la part de la rédactrice en chef adjointe. Alors, je me suis dit que mes 18 clichés pourraient décorer les murs de l’école.» Il décide d’évoquer cette possibilité avec la directrice de la HEdS-FR Nataly Viens Python. «Elle s’est montrée enjouée et m’a aidé à lever des fonds, l’aspect le plus compliqué de ce projet.» Durant ses deux ans de travail, Sébastien Bard a découvert «des milliers de choses». Notamment la gestion d ’un projet de cette ampleur, de sa réflexion à sa finalisation. «Je suis fier du produit final. Grâce à l’aide de la graphiste, nous avons réussi à mettre en valeur la beauté et la complexité du corps humain. Un aspect que je voulais démontrer dans ce travail.»

Disposée sur des chevalets et entourées d’un cadre, les photographies du Veveysan décrivent l’apprentissage de la science ostéopathique. Le jeune homme a convaincu ses camarades à poser pour lui. «J’avais déjà cette étiquette de l ’artiste de la classe (rires). Plus sérieusement, ils ont tout de suite perçu le côté artistique du projet et ont eu moins de problèmes à se laisser prendre en photo.»

Un aspect important apparaît dans les clichés du jeune Semsalois, l’illustration d’une approche différente du cor ps. «Nous avons appris à abolir tout jugement du corps. Quel qu’il soit, il reste magnifique et nous sommes sensibles à banaliser toutes les marques qu’il peut avoir.» Durant ses études, Sébastien Bard a donc appris à évacuer tous sentiments au moment des exercices pratiques.

Bienveillance dans le regard

Un cliché représente parfaitement cette notion de banalisation du corps. «Deux camarades se tiennent la tête en se regardant et en se corrigeant pour apprendre le geste juste. J’aime la bienveillance qui se lit dans leurs yeux. Ce sentiment se dégage en premier. La sensualité n’apparaît que dans un second ou troisième temps.»

Depuis le vernissage «stressant, mais magnifique» vécu à la fin du mois de novembre, Sébastien Bard a reçu pléthore de félicitations. Il a aussi reçu des propositions pour présenter son exposition, notamment au sy mposium des ostéopathes suisses qui aura lieu l’an prochain. Elle devrait à terme orner les murs de St-Justin, où les ostéopathes travaillent leurs gammes. «J’imagine déjà parfaitement mes clichés décorer les murs blancs. A l ’endroit même où j’ai appris mon métier.»

Maxime Schweizer

Durant deux ans, le Semsalois Sébastien Bard, jeune ostéopathe, a cherché à illustrer l’apprentissage de son métier. PHOTOS SÉBASTIEN BARD
Durant deux ans, le Semsalois Sébastien Bard, jeune ostéopathe, a cherché à illustrer l’apprentissage de son métier. PHOTOS SÉBASTIEN BARD

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