Une œuvre de Dickens revisitée

THÉÂTRE CHÂTEL-ST-DENIS

Les Cultur@iles présentent demain leur dernière date de l’année: Scrooge, il n’est jamais trop tard. Ce spectacle de masques et de clowns, inspiré d’un des plus célèbres contes de Charles Dickens, vient tout droit du Tessin et devrait ravir petits et grands.

Un décor minimaliste, mais néanmoins chaleureux, onze grands masques aux expressions diverses de Sarah Bocchini et trois acteurs sur scène qui interprètent huit personnages. La compagnie Perpetuo Mobile Teatro a créé le spectacle Scrooge, il n’est jamais trop tard, en 2015, et l’a depuis joué plus de cent fois en Suisse, en France, en Italie et en Allemagne. Dans le cadre de la saison Cultur@iles, Brita Kleindienst, David Labanca et Marco Cupellari se produiront samedi à 20 h 30 à l’Univers@lle.

Ce dernier, également directeur artistique de la troupe, insiste sur l’esprit du temps présent au cœur de la pièce. «Le spectacle s’inspire d’Un chant de Noël de Charles Dickens. C’est un texte exceptionnel, une féérie universelle.» En résulte une histoire mise en scène de façon poétique, drôle et touchante.

Passé, présent et futur

Si la trame se déroule durant la veille de Noël, le spectacle se savoure aussi en été, comme ce fut le cas au Festival d’Avignon en 2021. Scrooge passe ses soirées solitaires en compagnie de son coffre-fort quand il reçoit la visite du fantôme de son défunt associé, Marley, qui l’enjoint à se détacher de son avarice pour ne pas mourir seul et haï de tous.

«Le vieil avare réussira-t-il à se laisser envoûter par les trois esprits du temps, en les suivant dans un voyage à travers son passé, son présent et son avenir? A se souvenir de ce qu’il a perdu, avant d’accumuler d’autres regrets? A redécouvrir le goût du partage et la joie de donner? se demande le communiqué de presse. Les cloches sonnent minuit mais il n’est peut-être pas trop tard».

Le compositeur italien Dario Miranda, musicien officiel de la troupe, a créé la bande-son, «si importante dans ce spectacle principalement muet». Si ce ne sont quelques mots énoncés par deux narrateurs (ici en français pour le public francophone), l ’essentiel des actions se passe en musique. Scrooge, il n’est jamais trop tard fait partie de cette dénomination de théâtre physique, qui englobe la narration principalement à travers le mouvement. Cette création collective a d ’ailleurs reçu le soutien du Théâtre Dimitri de Verscio. Régine Gapany