Logo

Une quête incessante de l'harmonie

La Châteloise Fanny Wang a assouvi son besoin d’écrire au travers de son premier livre intitulé Danse entre ciel et terre. DR

CHÂTEL-ST-DENIS

Physiothérapeute de formation, fondatrice de l’Association romande de taiji, Fanny Wang a ajouté une corde supplémentaire à son arc. La Ch�teloise vient en effet de publier un livre aux Editions Romann: Danse entre ciel et terre. Frappée par une envie impérieuse d’écrire, Fanny Wang a écouté son esprit et a mené à bien son projet. En un peu plus d’une année, la vicechampionne du monde 2018 de taiji a donné vie à sa chimère. Celle d’écrire un roman. Depuis sa plus tendre enfance, elle rédige des poèmes ainsi que d’autres textes prosaïques. Mardi est né Danse entre ciel et terre. «Il fallait vraiment que je me mette à écrire», s’amuse l’auteure.

Son roman philosophique, de 316 pages et publié aux Editions Romann, retrace le parcours de Soo, une future danseuse de ballet. «Elle explore le monde à travers son corps, ses émotions et entretient une relation fusionnelle avec le cosmos.» Une qu�te d’harmonie et d’unicité. Cependant, tout ne se déroulera pas comme prévu. Fanny Wang livre les contours de l’histoire. «La jeune femme sera submergée par une passion qui mettra sa vie en péril.»

Danse entre ciel et terre joue avec la sempiternelle relation entre le corps et l’esprit. Bien que distinctes, ces deux entités sont nécessaires pour former l’harmonie du corps et de l’�me. «M�me si la danseuse étoile est à la veille de sa gloire, la femme amoureuse est à l’agonie. Elle a l’impression que l’entier de son corps est happé par le gouffre de cette blessure.»

Un rapport avec le taiji

Cette dualité captive la professeure de taiji depuis de nombreuses années. Notamment au sein de sa discipline de prédilection qui s’apparente à un art corporel et spirituel. «Il y a quelques années, j’ai expérimenté une séparation entre mes origines coréennes et mon éducation suisse. Quand j’enseigne le taiji, j’aime bien déceler ce genre de sentiments chez les personnes.» Pour travailler leur chi (énergie), cette sérénité est essentielle. Pour écrire ce roman, la Ch�teloise de 46 ans a pu compter sur un coach pas comme les autres. «Il préfère rester dans l’ombre, mais il s’agit d’un auteur romand. Il a notamment reçu le Prix du roman des Romands.» Une aide précieuse qui l’a mise sur la bonne voie. «Le processus a duré un an. Au début, je ne savais pas comment m’y prendre en ce qui concerne la technique narrative. Sans lui, ce livre n’aurait jamais vu le jour.»

En 2019, et m�me si elle a participé à la F�te des vignerons, la Veveysanne d ’origine coréenne s’est forcée à écrire au moins une heure par jour. Et ce m�me si elle n’était pas productive. «Parfois, ma feuille était remplie de ratures, mais au moins j’écrivais.» Un rythme s’est alors installé et son projet a progressé plus rapidement.

Distribué par les grandes librairies depuis cette semaine, Danse entre entre ciel et terre s’inspire également du vécu de Fanny Wang. «Le contenu reste toutefois très romancé, nuance l’auteure. Mes parents ne m’ont par exemple pas reconnue tout de suite (rires)

On dit souvent que l’appétit vient en mangeant. Cette expression sied parfaitement à la Ch�teloise puisqu’elle a déjà commencé à plancher sur un second roman. «Il pourra s’apparenter à l’étude du genre humain. Je mets en scène dix personnalités différentes autour d’une pianiste.» Après la Danse entre le ciel et la terre, place au doux maniement des notes et des archétypes.
Maxime Schweizer

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus