«Avec cette annulation, nous évitons tout problème»

MANIFESTATION CHÂTEL-ST-DENIS

Le comité d’organisation a officialisé l’annulation du Carnaval de Châtel-St-Denis le 20 janvier. Son président Yannick Kilchenmann précise les raisons qui ont amené ce report.

L’espoir était réel. Les férus de carnaval se réjouissaient déjà d’être à la fin du mois de février pour revivre cette ambiance singulière. Le comité du Carnaval de Châtel-St-Denis a toutefois annoncé la semaine passée qu’il annulait son édition 2022 et prenait rendez-vous pour l’année prochaine.

Président du comité d’organisation, Yannick Kilchenmann évoque les différentes raisons qui ont amené à cette décision «difficile» à prendre. Parmi les motifs d’annulation, l’introduction de la 2G+ pour les manifestations a fini par condamner la 48e édition du Carnaval de Châtel-St-Denis.

«A la fin de l’année passée, nous étions confiants pour maintenir notre événement, indique le président. Si nous devions demander la 2G à nos visiteurs et bénévoles, nous aurions pu organiser le carnaval sans souci.» En ce sens, le comité avait notamment prévu une tente pour tester les bénévoles pour leur permettre de travailler sur les lieux de la fête.

«L’instauration de la 2G+ a compliqué les choses dans la mesure où peu de monde possède ce certificat sanitaire-là. Nous n’aurions pas eu assez de bénévoles et nous ne savions pas comment se seraient déroulées les festivités.»

Décision prise à l’unanimité

Même si la décision d’annuler le Carnaval n’a pas été «facile» à prendre, le comité s’est prononcé à l’unanimité. «Nous attendions les annonces du Conseil fédéral du 19 janvier et avions établi les scénarios. Avec cette annulation, nous évitons tout problème.»

Malgré ce report, les finances du Carnaval de Châtel-St-Denis ne sont pas menacées à court terme. «Nous n’avions pas encore engagé trop d’argent, tout comme l’année passée. Le seul point déficitaire concerne la publicité puisque nous avons dû développer un design, imprimer les affiches et les sets de table.»

Le comité s’est notamment protégé pour ne pas entamer ses réserves ou creuser ses comptes. «Nous avons instauré des clauses Covid, déclare Yannick Kilchenmann. Ainsi, si l’événement était annulé, nous ne devions verser aucune somme aux créanciers.» Les investissements ont été retardés, parce que certains membres n’étaient pas sûrs d’organiser leur manifestation.

Sécurité et santé

La pandémie a changé les habitudes des différents comités d’organisation. Le point de la sécurité a pris davantage d’importance tandis que d’autres questions en termes de santé se posent de plus en plus. Quitte à devenir le secteur le plus important. «Un sujet auquel on ne pensait pas auparavant.»

Côté bonne nouvelle, à noter que le journal satirique La Fièvre sortira le 23 février. La nouvelle équipe de rédaction baptisera sa première édition. «C’est une juste récompense pour tout le travail abattu. Nous voulions marquer le coup, tout en assurant une visibilité à nos sponsors.»

Dans son communiqué de presse pour annoncer l’annulation du Carnaval châtelois, l’équipe d’organisateurs révélait qu’un événement estival aurait lieu en 2022. «Nous prévoyons un week-end de soutien pour rappeler que nous existons. Nous réfléchissons au mode à adopter.»

D’un président à une présidente

Yannick Kilchenmann vit ses dernières semaines en tant que président du comité d’organisation du Carnaval de Châtel-St-Denis. Celui qui est également conseil ler communal de La Verrerie partira le 28 février. «Cela fait dix ans que j’ai intégré le comité et c’est ma troisième année en tant que président.»

Noémie Colliard, responsable des décorations, de l’animation et du concours au sein du comité, reprendra la place laissée vacante.
Maxime Schweizer