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Christine, Caroline et La Briceletière

Caroline Kehren (à dr.) a rejoint, il y a cinq ans, sa maman Christine dans la success-story de La Briceletière. PHOTOS VJ ET LA BRICELETIÈRE

ENTREPRISE REMAUFENS

Christine Kehren a commencé par fabriquer ses bricelets et biscuits dans sa cuisine.

Depuis plus d’une décennie, sa biscuiterie est installée dans la zone artisanale de Remaufens. Elle a été rejointe par sa fille Caroline. Ensemble, elles ont étoffé l’offre.

L’entreprise s’est bien développée et s’apprête à changer de nom.

De la cuisine familiale à la zone artisanale de Remaufens: La Briceletière est devenue, en quinze ans, une vraie success-story. Pousser sa porte, c’est un peu retomber en enfance: l’odeur des biscuits qui cuisent au four, des gourmandises sucrées soigneusement disposées sur les étagères... On se croirait presque tout droit chez Charlie et la chocolaterie... plutôt, chez Christine, Caroline et La Briceletière...

Installée depuis plus d’une décennie à Remaufens, la PME va pourtant, d’ici quelques semaines, modifier son nom pour devenir Beurre & Cacao. Un changement d’identité pour mieux coller à l’évolution de la biscuiterie, entamée avec l’arrivée de Caroline, il y a cinq ans, au côté de sa maman Christine Kehren. D’ailleurs, la boutique a déjà subi, cet été, un rafraichîssement.

Entreprise familiale

«Si les bricelets (d’où tire l’entreprise son nom, n.d.l.r.) restent un must, nous avons beaucoup élargi notre gamme, estime Christine Kehren. Beurre & Cacao sera donc davantage en lien avec notre offre actuelle.» Aujourd’hui, ce n’est pas moins de cinq à six tonnes de biscuits et chocolats qui sortent, chaque année, du laboratoire remaufensois. L’aventure a débuté en 2004. Christine Kehren, jeune mère de deux petites filles, souhaitait poursuivre une activité professionnelle. Passionnée de pâtisserie depuis toujours et encouragée par ses amis, elle a commencé à fabriquer des bricelets et des biscuits dans la cuisine familiale à Remaufens. Autodidacte, elle a rapidement fondé La Briceletière avec son ex-mari. En 2009, victime de son succès, Christine Kehren a changé de laboratoire et a engagé Sarah, qui se charge des bricelets et de l’emballage. «J’avais aussi eu la chance d’avoir un gros client, Cremo, qui m’avait choisie pour fournir le Restoroute de la Gruyère, expliquet-elle. Je n’arrivais donc plus à faire tout, toute seule.»

L’histoire aurait pu être écrite à l’avance ou «les choses n’arrivent jamais par hasard», comme le dit si bien sa fille Caroline. Car elle est tombée, petite, dans la boîte... à biscuits. «Dès 3 ans, elle et sa sœur étaient toujours à côté de moi quand je pâtissais, perchées sur un escabeau», se souvient Christine Kehren. Et Caroline d’ajouter: «...pour lécher la langue de chat avant qu’elle ne finisse dans l’évier (rires).» Une vraie complicité se lit sur les visages de la mère et de la fille quand elles parlent de leur travail en commun. «L’aventure mari et femme s’est transformée en une affaire mère et fille, déclare Caroline Kehren. Ma maman m’a appris à confectionner les biscuits et je l’ai initiée au chocolat. Maintenant, on fait tout à quatre mains.»

Du chocolat en plus des biscuits

Dès son arrivée, Caroline lance Les Créations de Caro. Un moyen pour la jeune femme d’associer l’art et le chocolat, ses deux passions. Elle ne manque pas d’imagination. Elle a créé des cartes postales... en chocolat, sur lesquelles sont inscrites diverses citations, ou encore des bocaux en verre pour les biscuits et les chocolats, personnalisables avec des messages, calligraphiés par ses soins.

En plus des bricelets, le produit phare de la maison est la petite vache vanillée, aux noisettes, et ses taches en chocolat. A ceux-ci se sont récemment ajoutés des biscuits vegan et sans gluten. Si les biscuits restent majoritaires dans l’assortiment, qui compte quarante sortes, le chocolat prend de plus en plus d’importance. «Ce qui nous différencie des autres, c’est que nos produits sont très axés artistiques», commente Caroline Kehren.

En 2019, c’est elle qui a eu un «déclic écologique». Le duo a alors décidé de proposer leurs gourmandises «en vrac»: chaque personne apporte son récipient pour le remplir avec les douceurs de son choix. «Cela nous a apporté beaucoup de clients, estime Caroline Kehren. Sans emballage, le prix est environ 20% inférieur, ce qui rend nos produits encore plus accessibles qu’avant. Les clients viennent autant pour leur consommation personnelle que pour offrir.»

Si l’entreprise se sent aujourd’hui aussi bien à Remaufens, l’an dernier, elle a failli s’en aller du côté de Bulle. «Finalement, cela ne s’est pas fait. C’était un signe, estime Caroline Kehren. La biscuiterie a alors pris une ampleur supplémentaire. Même avec le Covid-19, nous avons beaucoup travaillé. C’est sûr, maintenant, nous allons rester à Remaufens.»

Valentin Jordil

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