La Société des pêcheurs de la Veveyse a fait peau neuve. Elle s’est dotée d’un nouveau logo et d’un site internet, afin de devenir plus attractive et d’attirer de nouveaux membres dans ses filets.
«Avant, nous avions pour logo la photo d’une truite, mais nous ne l’utilisions qu’à l’interne.» Les responsables de la Société des pêcheurs de la Veveyse sont ravis de présenter son nouveau visage. Didier Colliard, président depuis une dizaine d’années, Serge Guardado, vice-président depuis environ cinq ans, et Benoît Legay, secrétaire fraîchement nommé, dévoilent tous les changements.
Faire bouger les choses
«Cela fait un mois que nous disposons de notre nouveau logo. Il s’agit toujours d’une truite, puisque c’est essentiellement cette espèce qu’il est possible de trouver dans nos rivières.» D’un graphisme bicolore, le nouveau visuel intègre également l’année de fondation de la société: 1937.
Plusieurs raisons ont poussé les pêcheurs veveysans à changer de visage.
Une identité remise à jour était sur la table des discussions depuis quelque temps déjà. «Notre société se porte bien, mais elle est un peu en perte de vitesse», ex plique Didier Colliard. Et Serge Guardado de renchérir: «Il fallait donner un coup de pied dans la fourmilière!» D’après les deux compères, l’arrivée du secrétaire, très dynamique, a également permis d’apporter une nouvelle énergie. Benoît Legay, l’homme en question, évoque un autre aspect: «C’est sûr qu’avec la crise sanitaire, j’ai bénéficié de plus de temps pour travailler sur notre visibilité. D’ailleurs, nous avons désormais notre page Facebook, ainsi qu’une nouvelle adresse mail: info@pecheurs-veveyse.ch.»
Le nouveau site internet se veut le plus complet possible. Le secrétaire décrit ce qu’il contient: «Si quelqu’un est intéressé à aller pêcher en Veveyse, il trouvera sur notre site toutes les informations dont il a besoin: météo, débits d’eau des différents cours d’eau, carte des rivières, magasins spécialisés de la région, permis de pêche en ligne, ainsi que les lois et les règlements du canton.»
Un rôle important de régulation
Comptant aujourd’hui cinquante-huit membres – dont deux femmes – auxquels s’ajoutent les huit membres du comité, la Société des pêcheurs de la Veveyse voit sa moyenne d’âge augmenter progressivement. «Nous aimerions motiver les jeunes pour qu’une relève voie le jour, parce qu’elle devient nécessaire, déclare le président. Il faut qu’ils se rendent comptent que, s’ils veulent pouvoir aller pêcher dans nos rivières à l ’avenir, ils doivent aussi s’impliquer.»
Un engagement des adhérents qui ne se traduit pas uniquement par la pratique de la pêche, mais également par toutes les activités qui la rendent possible. «Nous ne sommes pas que des pêcheurs, s’exclame Serge Guardado. Notre rôle est aussi d’alimenter les rivières en alevins.» La Veveyse, la Broye, la Mortivue ou encore la Veveyse de Fégire, autant de cours d’eau dont la population de truites est régulée par les membres de la société. «Le 4 juillet dernier, nous avons remis 15 000 truitelles dans la Veveyse et ses affluents», jubilent les trois compères.
Hameçons de toutes sortes
Ce qui plaît tant à Benoît Legay, dans le fait d’aller titiller le poisson, c’est la facette authentique de cette activité: «L’amour de la nature avant tout.» Didier Colliard, quant à lui, y voit la manière idéale d’évacuer son stress, d’oublier les soucis du quotidien et de libérer son esprit. Serge Guardado, de son côté, l’admet sans broncher: «J’aime cet afflux d’adrénaline que l’on ressent au moment de la prise!» Selon eux, un bon pêcheur se doit d’être patient, mais c’est avant tout son sens de l’observation qui lui évitera de rentrer bredouille.
Serge Guardado indique qu’il existe certains clichés, péjoratifs, sur les pêcheurs, qu’il déplore: «C’est dommage, surtout qu’au final toutes ces idées préconçues n’ont pas lieu d’être. Il faudrait que les gens essaient, qu’ils viennent voir de leurs propres yeux comment cela se passe.» Le prochain rendez-vous de la Société des pêcheurs de la Veveyse sera la fermeture de la saison de la truite, qui aura lieu le 4 octobre. D’ici là, aucun rassemblement d’envergure en vue: seules quelques lignes seront tendues, ça et là, aux abords des rivières.
Christian Marmy
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