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Veveyse

Des produits véganes livrés à domicile

Lenverdeur, c’est aussi une histoire de famille: Claudia Fernandes, Jean-Claude Schlub et leur fille Ana, à l’endroit où les mets véganes sont préparés. CM

Jean-Claude Schlub, domicilié à Remaufens, a récemment lancé son projet de traiteur végane Lenverdeur. Préparant pour l’heure ses plats depuis chez lui, il compte déménager prochainement dans des locaux plus grands.

Al’heure où les modes de consommation sont de plus en plus remis en question, Jean-Claude Schlub, de Remaufens, a décidé de lancer son projet de traiteur végane. Il l’a nommé Lenverdeur, clin d’œil à la couleur communément associée à la nature et à un jeu de mots, qu’il a entendu au Québec, pour désigner les écologistes.

Chez lui, le père au foyer de 37 ans prépare toutes sortes de mets: steaks, saucisses, nuggets, kebabs ou encore émincés. La seule particularité: ils ne contiennent aucun produit d’origine animale. Ils sont pour la plupart composés de seitan, un aliment à base de gluten de blé, de légumineuses, de condiments et de fines herbes.

Actuellement en plein démarrage, le projet de Jean-Claude Schlub n’est pas encore totalement arrêté: «Avec ma compagne Claudia Fernandes, nous allons faire les démarches pour obtenir officiellement la licence de traiteur. Et Lenverdeur va déménager, c’est sûr, mais restera en Veveyse.» Afin de pouvoir lancer son commerce, il a ouvert, il y a deux semaines, une page de financement participatif sur internet (www.wemakeit.com/projects/boucherie-a-lavegan). Il proposera à ses clients, qui passeront leurs commandes via son site web, de les livrer à domicile, et cela pour les cantons de Fribourg et de Vaud. Mais il n’exclut pas de se rendre jusqu’à Neuchâtel ou encore jusqu’au Seeland, une région qui lui tient à cœur.

Des convictions profondes

S’il s’est orienté vers le véganisme, c’est en raison de son goût prononcé pour les plaisirs de la table, associé à ses convictions. Devenu végétarien à 17 ans, Jean-Claude Schlub commet ensuite quelques écarts et, progressivement, devient un gros consommateur de viande. «Je culpabilisais, indique-til. A 27 ans, je me suis réintéressé à la question, en lien avec la philosophie bouddhiste qui m’attire depuis mon plus jeune âge. Cela s’est alors posé comme une évidence.»

L’homme, qui a tout d’abord obtenu un CFC d’automaticien avant de voyager et de vivre de commerce sur internet, a décidé de se lancer dans un domaine qui le passionne: «J’étais un peu déçu par ce que je trouvais dans les restaurants et je voulais faire quelque chose qui, selon moi, serait utile. C’est lié à des raisons éthiques, c’est-à-dire mon amour pour les animaux, mais aussi au côté environnemental. La déforestation est en grande partie due à la production de viande, et son industrie est très polluante.»

Son attrait pour la cuisine, il le doit à ses grands-parents, Samuel et Pierrette Schlub, qui tenaient l’Auberge du Vignoble à Cornaux. Toute la famille vivait dans l’établissement et Jean-Claude Schlub était constamment en contact avec le milieu des fourneaux. «J’avais d’ailleurs pensé à effectuer un apprentissage de cuisinier», confie-t-il. Son projet végane a donc quelques racines familiales. Il est d’ailleurs soutenu par sa mère, Christiane Schlub, qui lui donne régulièrement des coups de main.

Chez lui, sa fille Ana, 4 ans et demi, reçoit un régime végétarien. «Lorsqu’elle sera en mesure de décider, ce sera à elle de choisir. Je suis là pour l’orienter, la faire réfléchir, mais en aucun cas pour lui imposer quoi que ce soit.» Il qualifie sa femme Claudia Fernandes de «flexitarienne»: «Elle s’adapte à la situation. Chez nous, elle mange comme moi, mais lorsque, par exemple, elle va chez ses parents, elle consomme ce qu’ils ont préparé, et cela inclut souvent de la viande.»

Eveiller la curiosité

Conscient que le secteur de la nourriture végane est encore un marché de niche, Jean-Claude Schlub estime que son commerce peut intéresser des gens de toutes sortes. «Cela peut susciter la curiosité de personnes qui ont progressivement envie de manger différemment, une ou deux fois par semaine, sans aucun produit d’origine animale.» Il ne se veut aucunement intolérant vis-àvis des gens qui ne partagent pas ses convictions: «J’ai toujours pensé que vouloir forcer la main à quelqu’un était inutile. Selon moi, il vaut mieux montrer l’exemple, inciter la personne à essayer. Ce que j’aimerais, c’est l’inviter à goûter et à se faire son propre avis.»
Christian Marmy

 

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