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Veveyse

Élections fédérales

Monique Ryf souhaite défendre l’égalité des chances sous la Coupole fédérale. DR

CONSEIL NATIONAL ORON-LA-VILLE/REMAUFENS

Le renouvellement du Parlement approche à grands pas. Le Messager donne la parole à tous-tes les candidats-es, issus-es de la Veveyse, de la région d’Oron et du Jorat, qui visent un siège au Conseil national. Premier volet avec l’Oronaise Monique Ryf, du Parti socialiste, et le Remaufensois Jean-Luc Mossier, du Parti démocrate-chrétien.

"Ma candidature vise à encourager des femmes plus jeunes à s'engager"

S’agit-il de la première fois que vous briguez un siège au Conseil national?

Monique Ryf: Oui! Je ne fais pas de la politique active depuis très longtemps. Certes, j’ai siégé au Conseil général des Cullayes – que j’ai présidé - mais c’est vraiment quand je suis arrivée à Oron-la-Ville, en 2016, que je suis entrée au Conseil communal d’Oron, puis au Grand Conseil avant de devenir vice-présidente du Parti socialiste (PS) vaudois. Je me suis dit que c’était le moment de m’engager davantage.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer?

Je souhaite montrer qu’on peut être femme et socialiste par ici, en haut du district, et faire de la politique de manière active. Ma candidature, c’est pour faire parler du PS, soutenir la liste et encourager des femmes plus jeunes à s’engager. En effet, en dehors des villes, les jeunes femmes hésitent encore trop souvent à se lancer en politique.

Quels sont les sujets que vous souhaitez défendre à Berne?

De par mon travail comme responsable romande de la fondation Pro Juventute, je suis très sensible à l’égalité des chances. Nous devons agir à tous les niveaux pour permettre à tout le monde d’avoir une formation, puis un emploi pour avancer dans la vie. Il est, par exemple, nécessaire de soutenir de manière extrêmement active les enfants allophones, même avant leur entrée à l’école. Je suis également très sensible à garantir suffisamment de places d’accueil pour les enfants et la mise en place d’un vrai congé parental. L’égalité des chances, c’est aussi permettre à un homme de diminuer son temps de travail, à une femme de garder un pied dans la vie active, de manière à ce qu’il y ait une bonne conciliation entre la vie professionnelle et familiale. L’égalité des chances peut se retrouver dans les quatre thématiques que le PS suisse a choisi de mettre en avant durant cette campagne: la santé, la formation et le travail, le climat et l’égalité. La préoccupation principale des personnes que je rencontre est la santé. C’est pour cela que le PS a lancé, au niveau fédéral, une initiative pour que les primes d’assurance maladie ne dépassent pas 10% du revenu imposable. Ce qui permettra une meilleure répartition des coûts entre les cantons et la Confédération. Concernant le climat, il est important d’encourager les installations de panneaux solaires et photovoltaïques, à coupler avec l’énergie hydraulique.

Etant donné que près de 400 candidats sont en lice pour obtenir l’un des dix-neuf sièges vaudois au Conseil national, pensez-vous avoir vos chances d’être élue?

Si on part avec l’idée que de toute façon, on ne sera pas élu, il faut rester chez soi. Au PS, c’est une campagne collective. Vous ne verrez pas une affiche avec seulement ma tête. L’essentiel est de porter le parti, la liste et de mettre en avant la candidature d’Ada Marra pour le Conseil des Etats. Ce travail, sur le terrain, nous le faisons avec des convictions profondes, qui sont également les miennes. Et pourquoi pas les défendre jusqu’à Berne… Après, c’est le choix des électrices et des électeurs.

Que pensez-vous pouvoir apporter, en tant qu’Oronaise, au National et qu’est-ce que votre présence sous la Coupole peut apporter à la région?

Au Conseil national, nous représentons un canton et un peu moins une région. Même si nous en emmenons un bout avec nous à

Berne. En vivant, ici, je me rends compte de la différence des possibilités entre la ville et la campagne. Je souhaite m’engager pour que nous puissions garder un tissu de santé avec des généralistes, par exemple dans une région comme la nôtre. Enfin, il sera également important de défendre la desserte de la gare de Palézieux.
 

Propos recueillis par Valentin Jordil


Carte d’identité Lieu de domicile: Oron-la-Ville

Age: 61 ans

Profession/expériences professionnelles: responsable romande de la fondation Pro Juventute, conseillère communale à Oron, députée au Grand Conseil (membre de la commission de gestion) et vice-présidente du PS vaudois. Membre du Conseil de fondation de Serix

Situation familiale: divorcée


 

"L'économie doit être au service des gens et non l'inverse"

S’agit-il de la première fois que vous briguez un siège au Conseil national?

Jean-Luc Mossier: Oui, tout à fait. A la base, je suis un entrepreneur. Ces dernières années, j’ai travaillé pour le monde politique, que je connais bien. Même si, à l’heure actuelle, je ne suis pas un politicien.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer?

Cela fait plusieurs années que je fonctionne comme générateur d’idées nouvelles pour les politiciens. Aujourd’hui, je me dis qu’il serait peut-être intéressant de les proposer directement à la population. J’ai au moins huit propositions concrètes. D’ailleurs, mon slogan est “votez pour des projets concrets”. Je pense, par exemple, que l’un des grands problèmes auxquels nous allons être confrontés prochainement est la formation continue. Aujourd’hui, tout évolue très vite. Les gens exercent de plus en plus souvent différents métiers au cours de leur vie. Il faut inventer un système de formation continue pour les CFC, qui représentent les 70% des diplômes décernés en Suisse. Ce sera, selon moi, l’une des clés du succès de la promotion économique dans le futur. La qualité de la formation, d’ailleurs, est l’un des atouts de la Suisse, et doit le rester.

Quels sont les sujets que vous souhaitez défendre à Berne?

L’économie, c’est sûr, je connais bien, étant donné que je viens de ce mondelà. Je suis pour une économie au service des gens et non l’inverse. Il y a certains thèmes, plutôt à droite, qui m’intéressent, comme la formation professionnelle. Mais aussi à gauche, du côté social, comme le coût de la santé. Je pense que le système de la santé tel qu’il existe est en bout de course. Pour assumer les coûts de l’assurance maladie, environ 30% de la population est subventionnée. C’est pareil pour les caisses de retraite. Il faut un système qui permette davantage de flexibilité. C’est le moment de proposer des idées nouvelles et j’adorerais participer à imaginer un nouveau système. L’environnement me tient aussi à cœur. C’est un vrai thème d’actualité. La question est de parvenir à intégrer le coût de l’environnement dans les circuits économiques. D’ailleurs, toutes les start-up dans lesquelles je suis impliqué tournent autour de l’environnement et de l’énergie.

Etant donné qu’un seul élu fribourgeois sortant ne se représente pas, pensez-vous avoir vos chances d’être élu?

Si je ne pensais pas avoir mes chances, je ne me présenterais pas. Pour les Fribourgeois, il y aura forcément quelqu’un de nouveau. Pour être élu, il faudra chercher des voix chez les autres partis. En tant que Veveysan, je viens de l’un des plus petits districts du canton. Je compte bien entendu sur les voix veveysannes, mais je sais que ce ne sera pas suffisant.

Que pensez-vous pouvoir apporter, en tant que Veveysan, au National et qu’est-ce que votre présence sous la Coupole peut apporter à la région?

Une capacité à penser hors des rails, hors du cadre. En Suisse, nous avons besoin de procéder à une vraie réflexion. Les systèmes sociaux doivent être revus en profondeur. Seulement, si la gauche propose quelque chose, la droite n’en veut pas, et vice versa. Le centre et le PDC devraient être plus que de simples arbitres et proposer des solutions nouvelles. Amener une pensée différente pour des problèmes où, actuellement, on tourne en rond, je pense que j’en suis capable. A mon avis, mon côté “générateur d’idées” peut être utile. Et si nous touchons à certains domaines au niveau national, il y aura forcément des répercussions au niveau cantonal. Pour la Veveyse, je pense qu’avoir un relais à Berne serait intéressant. Que le district ait à nouveau un représentant serait une bonne chose, en termes de réseau.

Propos recueillis par Christian Marmy


Carte d’identité Lieu de domicile: Remaufens

Age: 57 ans

Profession/expériences professionnelles: directeur de la promotion économique du canton de 2011 à 2018. Actif à 50% dans des projets du Conseil d’Etat. Investi dans diverses start-up. Conseiller en innovation

Situation familiale: marié depuis trente-deux ans, quatre enfants

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