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Veveyse

En Gruyère, ils en ont vu de toutes les couleurs

pour rallier Gruyères depuis Morlon, samedi dernier. PHOTOS RED BULL CONTENT POOL

COURSE D’OBSTACLES GRUYÈRES

Plus de 600 participants ont traversé rivières et montée interminable, samedi dernier, pour la Conquête du château. Parmi eux, quelques Veveysans et résidents de la Riviera ont rejoint l’arrivée à Gruyères. Alexandre Bugnard (Remaufens) et Forrest Schorderet (Jongny) partagent leur expérience.

Ils sont passés par tous les états d’âme, samedi dernier, et ont franchi les rivières et les collines qui s’offraient à eux. En tout, ils ont couru 14 kilomètres, mais le ressenti était bien supérieur à cause des nombreux obstacles. Alexandre Bugnard et Forrest Schorderet racontent leur Conquête du château, une course organisée en Gruyère par Red Bull. Chez les hommes, Jonas Soldini (Corpataux, 56’12) a franchi en premier la ligne d’arrivée. La Bâloise Sylvia Luscher (1 h 17’30) a remporté le classement féminin.

En tout, 14 kilomètres séparent la pointe de Morlon et le château de Gruyères. Une distance acceptable, voire dérisoire pour les habitués de la course à pied. Sauf que la firme autrichienne avait prévu quelques surprises pour ses participants: rivières, ruisseau de boue, pyramides de bottes de foin et rondins de bois. Sans compter la dernière pente de 45 degrés sur 120 mètres pour rejoindre la cité médiévale. «Je n’ai jamais autant souffert», avoue Forrest Schorderet, de Jongny, et membre du SC Châtel-St-Denis (22e en 1 h 07’42).

«Tu finis en apothéose»

La fatigue s’est surtout ressentie durant les franchissements des obstacles. «En plus d’être concentré, il fallait garder un peu de vitesse et gérer sa respiration. D’habitude, en course à pied, je ne ressens pas pareille fatigue, parce que je connais mon allure.» En Gruyère, le Vaudois de 25 ans a plongé dans l’inconnu. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir craché ses poumons au moment de franchir la ligne d’arrivée. Le Remaufensois Alexandre Bugnard, 3e en 57’32, n’en pouvait plus à la fin. «J’attendais avec impatience cette dernière montée. Et j’ai adoré. J’ai tout donné et j’ai rattrapé trente secondes sur le deuxième. C’était aussi cool, car tu finis la course en apothéose au sommet de la butte.» Durant cette course, et comme souvent, l’étudiant de 22 ans n’a pas économisé ses forces. «Pendant une heure, tu n’as pas le choix d’être à bloc.»

Un constat partagé par Forrest Schorderet. «Les relances après les obstacles, c’était le pire. Parce que je n’arrivais pas à garder un rythme… Dès qu’il y avait des montées, elles étaient très raides. Le cœur était souvent en dessus des 150 battements par minute.»

Pourtant habitué des efforts longs, Alexandre Bugnard a vécu un tout autre ressenti samedi dernier en Gruyère. «Les relances scient les jambes et coupent le rythme. D’habitude, je n’ai pas besoin de retrouver ma vitesse. Ça change.» D’ailleurs le Veveysan préfère le format du trail. «Je suis plus libre. Durant cette course, j’avais parfois l’impression que l’aventure était forcée. Je comprends, car Red Bull voulait créer un événement différent et accessible à tous. Point positif: j’ai adoré partir sans connaître le parcours.»

Presque tombé dans les pommes

Pour sa part, Forrest Schorderet pourrait de nouveau prendre part à une telle compétition. Le format lui a plu. «Quand j’ai fini la dernière montée, je suis quand même presque tombé dans les pommes (rires). Mais j’ai trouvé le concept très bien. Il faut savoir se gérer et puiser dans ses réserves mentales et physiques pour finir le parcours.»

La dernière parole revient au médaillé de bronze de l’épreuve: «Je suis vraiment satisfait d’avoir terminé 3e. Je ne pouvais ni finir devant Jonas Soldini, jeune spécialiste de course d’orientation, ni devant Mike Aigroz, ancienne référence en Ironman.»

Maxime Schweizer

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