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Veveyse

La population a fait preuve de générosité

Installée sur un parking, l’association Al Oron t’aide a récolté deux tonnes de marchandises grâce à l’action Caddies pour tous. DR

HUMANITAIRE VEVEYSE/RÉGION D’ORON

Deux semaines après, Le Messager revient sur l’action Caddies pour tous.

Un geste collectif, dans toute la Suisse romande, qui prenait la forme de trois jours de récolte de nourriture et de dons.

Les associations d’entraide sont désormais mieux à même de lutter contre la précarité, renforcée par la crise sanitaire.

«Le résultat est plus que formidable. Rien que sur le canton de Fribourg, nous avons récolté 24,8 tonnes de marchandises, ainsi que 22 000 francs de dons.» Jessica Benattia-Magnin, coordinatrice de l’action Caddies pour tous pour le canton de Fribourg (Fribourgville excepté), est on ne peut plus ravie: les trois jours de récolte de nourriture et d’argent, qui se sont tenus du 4 au 6 juin derniers, ont porté leurs fruits (voir Le Messager du 5 juin).

«Je tiens à souligner la grande générosité des Fribourgeois, déclare la Grué- rienne. En termes de dons d’argent, c’est le canton qui arrive en tête, devant le Valais et le Jura.» La coordinatrice indique en outre que des scènes pleines d’émotion ont été vécues un peu partout en Suisse romande, lorsque, par exemple, des personnes offraient des caddies entiers, remplis de biens, aux associations d’entraide.

«Situations délicates»

«C’est un magnifique message de solidarité auquel nous avons assisté, poursuit Jessica Benattia-Magnin. En revanche, cette action nous a également, malheureusement, permis de nous rendre compte que beaucoup de personnes se retrouvent désormais dans une situation délicate. Des gens nous ont dit qu’ils auraient bien voulu nous aider, mais qu’ils ne pouvaient pas, ou plus, puisqu’ils étaient eux-mêmes devenus demandeurs, depuis la crise sanitaire.»

Henri-Louis Doge, fondateur d’Al Oron t’aide, indique que Caddies pour tous s’est révélé «un véritable coup de pouce» pour son association. «Nous avons récolté environ deux tonnes de marchandises, à Oron-la-Ville. Nous avons pu stocker des denrées non périssables pour près de deux mois. Nous tenons donc à remercier la population pour sa générosité. En plus, pour accéder à notre point de récolte, les gens devaient faire un détour, et ils l’ont fait! Cette action va fortement nous aider, notamment pour acheter du matériel spécifique dont nous avons besoin.»

Pascal Delessert, responsable veveysan des Cartons du cœur, tire lui aussi un bilan positif de ces trois jours de récolte. «Nous avons reçu 85 cartons à bananes, ce qui représente environ 1,1 tonne de marchandises. Cela nous a permis de remplir notre local à la Belle Etoile à Châtel-St-Denis.» Il ajoute que les dons en espèces représentent une enveloppe de 1830 francs.

«Continuer l’action»

«Les gens ont répondu présent, c’était super, poursuit-il. Certains achetaient des produits uniquement pour nous les offrir. Des enfants achetaient des choses à double, rien que pour nous en donner une des deux! Je tiens aussi à remercier tous ceux qui ont joué le jeu, c’est grâce à eux que nous allons pouvoir continuer notre action. Notamment les responsables de la Migros de Châtel-St-Denis, qui nous ont très bien accueillis et qui nous ont offert un emplacement idéal.»

Les Cartons du cœur de la Veveyse sont désormais prêts à faire face aux demandes qui leur seront adressées, et cela jusqu’à l’automne. «Nous sommes parés pour un petit moment, confirme Pascal Delessert. A tel point que notre journée de récolte prévue en septembre risque d’être déplacée à la fin de l’année.»

Jessica Benattia-Magnin indique que l’idée de reproduire l’action Caddies pour tous, l’année prochaine, a été évoquée, mais qu’aucune décision n’a encore été prise. «Au vu du résultat, nous imaginons la rééditer, nous avons envie de le faire.» Une chose est sûre: l’action répondait à un besoin. Si, en Suisse romande, la précarité se maintient, s’aggrave ou que les associations d’entraide connaissent à nouveau des difficultés à s’approvisionner, il y a fort à parier que, malheureusement, une réédition s’avère nécessaire. Christian Marmy

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