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Veveyse

La Veveyse aura le choix pour les frontières de sa défense incendie

La Veveyse pourra organiser sa défense incendie comme bon lui semble. Soit elle choisit de rester seule, soit elle s’allie avec ses voisins glânois et gruériens pour former le bataillon du Sud. ARCH – C. LAMBERT/LA GRUYÈRE

LOI VEVEYSE/FRIBOURG

Un changement apporté au projet de Loi sur la défense incendie et secours autorise le district à s’organiser seul. A la base, le Conseil d’Etat proposait que les associations de communes regroupent 30 000 habitants.

La Veveyse a gagné un combat que certains élus politiques et commandants des sapeurs-pompiers veveysans menaient depuis près de deux ans. A l’issue de la consultation sur l’avant-projet de Loi sur la défense incendie et les secours, ils se positionnaient contre le bassin de 30 000 habitants nécessaire à la création d’un état-major. Un critère que le district ne remplit pas (19 600 habitants). Gr�ce à un amendement déposé par Roland Mesot (udc, Ch�tel-St-Denis), il pourra organiser sa défense incendie dans ses frontières ou choisir de fusionner avec ses voisins. Membre de la commission de la Loi sur la défense incendie et secours avec son collègue François Genoud (pdc, Ch�tel-St-Denis), Roland Mesot a ainsi donné la possibilité à la Veveyse d’étudier trois éventualités. Soit le district poursuit seul, soit il s’allie à la Gl�ne, qui ne remplit pas non plus le critère des 30 000 habitants, soit il penche sur la formation d’un bataillon sud avec la Gruyère et la Gl�ne.

Cette modification de la loi a été approuvée par le Grand Conseil à la fin du mois de mars et le Conseil d’Etat s’est rallié à cet amendement. Non sans une quelconque fierté pour le député ch�telois. «En proposant cette alternative, nous avons, avec mon homologue François Genoud, représenté le district sur un objet touchant la région. Nous avons travaillé pour la Veveyse sans étiquette politique.»

Deux craintes principales

Cette diversité de solutions répond aux demandes d’élus communaux et de plusieurs commandants des corps des sapeurs-pompiers (CSP) veveysans. «Nous ne nous opposions pas à un bataillon sud, note Savio Michellod. Cependant, nous regrettions que cet avant-projet de loi ne nous laisse aucune alternative.» Il y a presque deux ans, le conseiller communal de Granges a organisé une rencontre avec les députés veveysans pour leur présenter les inquiétudes rapportées du terrain. «Nous avions notamment peur qu’une association à grande échelle éloigne les sapeurs du centre de décision et de commandement.»

Autre crainte, celle que tous les efforts réalisés ces dernières années soient réduits à néant avec l’arrivée d’une nouvelle association. «Tous les corps veveysans ont mis à jour leurs installations et ont joué le jeu afin de respecter les normes de FriFire, détaille Roland Mesot. Il était important de tenir compte de ce point.»

Pour rappel, le projet FriFire a pour but de réorganiser les corps de sapeurs-pompiers pour garantir dans tout le canton une première intervention sur les lieux du sinistre dans les quinze minutes après l’alarme.

Les commandants actifs

Actuellement, quatre corps sont actifs dans les régions de la Basse-Veveyse, de Semsales-La Verrerie, du Flon-Saint-Martin et de Ch�tel-St-Denis-Remaufens. Commandant du CSP intercommunal de la Basse-Veveyse, le Grangeois Ludovic Gabriel voit d’un bon œil cette diversité de solutions. «Désormais, nous pouvons étudier toutes les possibilités qui s’offrent à nous, sans �tre restreints par une fusion de grande envergure.»

Les discussions ont d’ores et déjà commencé entre les commandants veveysans et elles vont se poursuivre ces prochains mois. «Nous pensons que la loi sera active au 1er janvier 2023, poursuit Ludovic Gabriel. Les débats se mèneront avec les politiciens, le préfet et les corps pour trouver la meilleure solution.»

Un constat partagé par son homologue ch�telois Damien Corvaglia. «Nous sommes ouverts à tout. La balle est dans le camp des politiques qui nous indiqueront la direction à prendre.» Le nouveau commandant voit aussi des avantages à une fusion, preuve qu’il n’est pas fermé à cette alternative. «Cela permettra davantage de synergies que ce soit au niveau administratif ou technique. Nous pourrons étendre notre collaboration déjà active en Veveyse avec la Gl�ne et/ou la Gruyère.»

Une question d’argent?

La suite de ce dossier dépendra donc de la décision des communes. Le préfet de la Veveyse devrait les rencontrer prochainement, de m�me que les commandants. «Dans l’optique de présenter les différentes possibilités en détaillant tous les aspects en jeu qu’ils soient financiers, techniques ou infrastructurels, nous avons déjà eu deux séances avec mes homologues gl�nois et gruérien», rapporte François Genoud.

Dans ce dossier, personne n’est dupe. L’aspect financier occupera un r�le important. L’alternative la moins coûteuse pourrait �tre favorisée. «Le montant total aura certes un r�le décisif, mais, pour l’instant, nous n’avons aucun chiffre à notre disposition, indique Savio Michellod. Il ne faudra pas se focaliser uniquement sur cet aspect.»

Les différents intervenants accordent leur violon et veulent tous avancer afin de prendre rapidement une décision et ainsi éviter de se laisser distancer dans les discussions d’une potentielle fusion avec les voisins. Maxime Schweizer

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