Le temps d’un jour, Vevey est devenue fribourgeoise

FÊTE DES VIGNERONS VEVEY

Les Fribourgeois ont investi Vevey et la Fête des vignerons, samedi dernier, lors de leur journée cantonale.

Au-dessus de la rue de Lausanne, principale artère menant à l’immense arène de la première Fête des vignerons du XXIe siècle, flottaient des drapeaux fribourgeois, samedi dernier. Près de 60 000 personnes ont investi Vevey lors de la journée dédiée au canton noir et blanc. D’ailleurs, le bredzon était certainement l’habit le plus présent dans les rues de Vevey, après celui du spectacle. Le fief baptisé Méjon Friboua, à l’embouchure de la Veveyse, au jardin Doret, était sans aucun doute the place to be. Comprenez, l’endroit où il fallait se trouver, et être vu. Politiciens, simples badauds ou encore figurants en costume se sont pressés pour admirer les vaches, échanger quelques mots et participer à une poya interactive. Point d’orgue de la journée avant la représentation: le cortège. Celui-ci a rassemblé, entre la gare et le jardin Doret en passant par les quais de Vevey, le président du Grand Conseil, le Châtelois Roland Mesot, le président du Conseil d’Etat Jean-Pierre Siggen, la conseillère d’Etat Anne-Claude Demierre, la Landwehr, les Barbus de la Gruyère, les Bourgeois de la ville de Fribourg, le Contingent des grenadiers…

Côté veveysan, la fanfare régionale d’Attalens et la Fanfare L’Edelweiss de Semsales (voir première page) ont également défilé en interprétant Vendanges II, comme un clin d’œil au spectacle. Ce texte, signé par le colibrettiste de la fête Blaise Hofmann et mis en musique par Jérôme Berney, est en effet le morceau du grand final. Entre tradition et modernité était le thème choisi par Fribourg pour se présenter aux Veveysans vaudois. En plus de la poya interactive, visible en continu pendant la fête au jardin Doret, des jeunes graffaient des fresques colorées sur des toiles blanches en même temps que le défilé avançait.

Spectateurs restés sur leur faim

Seul bémol de cette journée fribourgeoise, le Ranz des vaches, tant attendu lors du spectacle, ne s’est pas exactement passé comme prévu. En raison d’une erreur humaine, un micro est resté allumé et les onze solistes n’entendaient pas la bande-son. En sortant de l’arène, leur déception était immense. Le lendemain, les chanteurs ont eu droit à une répétition supplémentaire pour les rassurer et leur redonner confiance. Juste avant la représentation de dimanche matin, ils étaient tous réunis sur un terrasse de la vieille ville… un moyen de resserrer, encore un peu plus, les rangs. Aucun souci technique n’a été enregistré depuis.

Valentin Jordil