Logo

Veveyse

Les «jeunes d’Attalens» font moins parler d'eux

En matière d’incivilités, Attalens a connu un été relativement calme. CÉCILE MONNIER

CONSEIL GÉNÉRAL ATTALENS

Les soirées sont moins agitées du côté d’Attalens. Les mesures prises par les autorités communales semblent enfin porter leurs fruits. C’est ce qui ressort des dernières rencontres entre les acteurs du terrain, les politiques et les jeunes.

Bagarres, cocktail Molotov, incivilités, dégâts à la propriété, insultes et provocations envers la police, abus d’alcool et de stupéfiants: Attalens connaît depuis plusieurs mois, voire quelques années, des soirées mouvementées. La situation semble s’être apaisée. C’est en tout cas le constat qu’a fait, mardi soir devant le Conseil général, le conseiller communal chargé de la jeunesse Laurent Menoud: «Oui, on parle encore un peu de bruit, mais la police nous dit qu’il n’y a plus un point rouge sur le sud du canton. C’est une bonne nouvelle.»

Les autorités ont mis en place une «Plateforme jeunesse». Cette dernière rassemble une quinzaine de professionnels (Animation jeunesse de la Veveyse, l’association REPER, Police cantonale, Service de l’enfance et de la jeunesse, Protect’Service, etc.) et quatre ou cinq jeunes. Ce groupe de travail s’est réuni le 2 juillet et mardi dernier. «En donnant la parole aux jeunes, cela a permis de calmer les choses au village et de faire évoluer le climat de fa- çon positive, a constaté Laurent Menoud. C’est le retour de tous les intervenants du terrain.»

Poursuivre l’effort

En plus des mesures déjà annoncées (interdiction générale de circuler autour du site scolaire, présence renforcée de Protect’Service ou encore l’ouverture, encadrée, en fin de semaine de l’ancien atelier de couture pour que les jeunes puissent se rencontrer), le Conseil communal souhaite former, en 2021, «quelques jeunes» à un rôle de «grands frères». L’Animation jeunesse de la Veveyse sera également présente à Attalens toutes les semaines, au lieu d’avoir un tournus avec Bossonnens et Granges.

A la suite d’une question, Laurent Menoud a indiqué que les jeunes qui avaient lancé des cocktails Molotov ont été condamnés à des travaux d’intérêts généraux. Jugée «nécessaire pour la prévention et la médiation» par l’élu, la mission du travailleur social de rue, de l’association REPER, Julien Hornecker va se poursuivre.

Mise en place cet été, l’expérience des «ambassadeurs de propreté» – deux jeunes engagés les dimanches matin pour sensibiliser leurs pairs et les citoyens – s’est avérée «assez fructueuse», selon Julien Hornecker. Et le conseiller communal d’ajouter: «Nous n’avons pas la perspective d’engager indéfiniment quelqu’un pour gérer l’ancien atelier de couture, mais que les jeunes puissent s’autogérer.»
Valentin Jordil


En bref

Le vote sur les règlements relatifs à la distribution de l’eau potable et à l’évacuation et à l’épuration des eaux a été reporté. Le Conseil communal souhaite encore prendre le temps d’analyser les modèles de calcul.

En prévision du nouveau modèle comptable harmonisé (MCH2), les statuts de l’Association régionale Veveyse - Glâne - Gruyère pour la réalisation d’une adduction d’eau collective et ceux de l’Association intercommunale pour l’épuration des eaux usées de la Haute-Broye, Veveyse - Oron - Glâne (VOG), ainsi que le règlement sur les finances ont été modifiés. Ces trois points ont été acceptés à l’unanimité.

A la suite d’une interpellation de Dick Perroud (ECD), le Conseil communal est favorable au prolongement de la zone 30 km/h jusqu’à l’Hôtel de Ville. Le coût de l’étude et de réalisation est estimé à 12 500 francs. S’agissant d’une route cantonale, la faisabilité n’est toutefois pas assurée.

Le Conseil communal restera à sept membres. Par peur d’avoir des profils trop similaires parmi les élus, un manque de représentativité des partis ou encore une trop grande professionnalisation, l’exécutif a estimé qu’il n’était pas judicieux de diminuer ce nombre à cinq. Le Conseil général sera toujours composé de trente membres. La difficulté de trouver des personnes intéressées ou les coûts supplémentaires ont fait pencher la balance. Deux propositions de statu quo qui ont été validées, à l’unanimité, par l’organe délibérant. VJ


Un débat inattendu

Contre toute attente, l’élection d’un scrutateur suppléant a créé le débat. En effet, Eliot Savoy (groupe ECD) a remis en question l’éligibilité de Vincent Grognuz (OSE), candidat à ce poste: «J’ai récemment appris qu’il vivait dans une colocation à Bossonnens. Ce n’est pas une attaque personnelle, mais il en va de la crédibilité du Conseil général.» Sur un ton retentissant, et avec beaucoup d’humour – allant jusqu’à donner le code de son cadenas de vélo – Vincent Grognuz s’est défendu: «Venant de terminer mon parcours académique, il y a moins d’un mois, je vais enchaîner des stages aux quatre coins de la Suisse, voire à l’étranger, condition sine qua non pour tout étudiant sortant d’une université. En vue de cette instabilité géographique et de mes revenus de stagiaire, la vie en colocation était la seule option.» Il a conclu: «Je tiens à rappeler que cette situation reste temporaire. Je n’ai aucune difficulté à prouver que je passe énormément de temps au domicile familiale à Attalens. Que je m’y implique. Que j’y dors régulièrement. Que mes implications associatives (il y a quelques semaines, il a repris la vice-présidence de la Fanfare régionale d’Attalens, n.d.l.r.) et politiques dans la commune témoignent de l’attachement que j’ai pour mon village.» Finalement, Vincent Grognuz a été élu scrutateur suppléant par 18 pour, 6 abstentions et un bulletin non valable. VJ

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique