Les Paccots et Rathvel notent une bonne affluence durant les vacances

SKI VEVEYSE

Les stations des Paccots et de Rathvel ont vu d’un bon œil l’arrivée de la neige aux alentours de Noël. Elles sont ouvertes en continu depuis ce jour-là, malgré les restrictions et les protocoles liés au Covid-19. Eric Chatelain et Frédéric Sauteur dressent un premier bilan hivernal.

Après l’incertitude due au manque de neige au début du mois de décembre, place au soulagement des vacances de Noël. L’or blanc, tombé une première fois au milieu du mois dernier, est revenu à Noël et à Nouvel-An. De quoi donner le sourire aux Paccots et à Rathvel.

Les deux stations veveysannes ont réussi à maintenir les remontées ouvertes sans interruption ces trois dernières semaines. Les chutes de neige prévues prochainement permettront de compléter la couche inférieure formée avec les températures froides du début de l’année.

Ces dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour Les Paccots et Rathvel. Tous les employés ont dû dresser un plan de protection pour faire respecter les règles en vigueur sur leur site. Eric Chatelain, membre du conseil d’administration de Monte-Pente de Corbetta SA et responsable de la communication, et Frédéric Sauteur, président de Skilifts Rathvel SA, font le bilan de ces vacances hivernales.

LES PACCOTS

Selon les mesures récoltées par la station, le double de neige est tombé par rapport à 2019, soit plus de 30 centimètres. Membre du conseil d’administration, Eric Chatelain espère encore quelques flocons pour la fin de semaine. «Le point positif est qu’il a fait froid ces derniers jours. Cela a maintenu la neige avant les prochaines chutes.» Toutes les pistes sont ouvertes aux Paccots, excepté la Cierne. De plus, la fréquentation s’est révélée «bonne». «Nous avons pu compter sur notre clientèle habituelle, soit des familles ou des gens de la région et de la Riviera. Nous avons également noté une forte croissance du ski de randonnée (lire ci-contre).»

En ce qui concerne le Covid-19, la station des Paccots a dû déposer, avant de pouvoir ouvrir, un plan de protection au canton le 22 décembre. «Nous informons les skieurs dès le parking en rappelant les règles en vigueur, continue Eric Chatelain. Nous avons par exemple disposé des panneaux de communication, mis à disposition des désinfectants et changé l’arrangement de nos files d’attente.» Ces mesures ont coûté quelques milliers de francs à la station.

Depuis le 26 décembre, les restaurants ont dû fermer leurs portes. Même sur les pistes. Jusqu’à dimanche dernier, les stations vaudoises pouvaient nourrir leurs skieurs. Pourtant, Eric Chatelain ne pense pas avoir perdu de clients à cause de cette différence. «C’est difficile à dire... A mon avis, ce sont plutôt les stations valaisannes qui ont le plus pâti de cette inégalité. Pour notre part, nous n’avons ni la même clientèle ni le même public cible que Leysin, Les Diablerets ou encore Villars.»

Ces prochaines semaines, les pistes des Paccots vont accueillir les classes de la région un ou deux jours par semaine.

RATHVEL

Ouvert depuis quinze jours environ, Rathvel se situe dans sa moyenne supérieure en cette saison. «Par rapport à 2019, il n’y a pas photo, rapporte Frédéric Sauteur, président de la station. Nous avons pu ouvrir nos quatre pistes.»

Le public a aussi répondu présent et il a profité des installations tout en se pliant aux règles sanitaires. «Dès la sortie de la voiture, le masque est obligatoire. Nous avons également déplacé la caisse principale, parce qu’elle empiétait sur la file d’attente des remontées.» Bien que la fréquentation soit bonne, le flux des skieurs était gérable selon le Remaufensois. «Nous avons réussi à donner les informations et à faire respecter le protocole à tout le monde.»

Sur les pistes, la police a également donné un coup de main pour la surveillance. «Parfois, il fallait rappeler certains skieurs à l’ordre, notamment par rapport au port du masque, mais ce sont souvent des cas isolés. Il n’y a pas eu de souci majeur. Tout le monde comprend la situation et l’accepte.»

Si la Cabane du Petit-Oiseau n’a pas rouvert ses portes, un food-truck attend les skieurs de Rathvel. «On propose des mets et des boissons chauds et froids. Même si les gens ne peuvent pas utiliser notre café pour se restaurer, cela vaut la peine de leur offrir ce service.»

Pendant ces vacances, une chose a étonné Frédéric Sauteur: l’ouverture des cabanes sur les pistes vaudoises. «Sur les réseaux, j’ai noté que plusieurs de nos habitués s’étaient rendus dans le canton de Vaud. Je pense que le fait que les restaurants soient ouverts a fait pencher la balance.»

Pour les prochaines semaines, Rathvel va recevoir des classes de la Veveyse et même de la Glâne. «Le point positif est qu’ils pourront faire leurs pauses de midi dans les locaux de la cabane. Une sorte de cantine scolaire sur les pistes.» Maxime Schweizer

Les skieurs de randonnée de plus en plus nombreux

Que ce soit aux Paccots ou à Rathvel, les skieurs de randonnée se multiplient. Cette pratique s’est répandue cette saison avec l’arrivée du Covid-19, à l’instar du vélo au printemps dernier. Avec le ski de randonnée, nul besoin de porter de masque ou de payer un forfait. De plus, aucun horaire ne restreint les pratiquants.

Membre du conseil d’administration de Monte-Pente de Corbetta SA, Eric Chatelain ne voit pas d’un mauvais œil ces visiteurs, pour autant qu’ils respectent les règles. «Tant qu’ils n’abîment pas le travail des dameurs, tout va bien. En revanche, nous sommes un peu fâchés si nous notons des traces de peaux de phoque le lendemain. Cela ruine complètement leur travail.»

Un danger pour eux

Autre problématique, la sécurité du skieur de randonnée. «Il arrive que certains adeptes dévalent les pentes pendant que la ratrack est attachée au câble. Dans le noir, il n’est pas possible de le voir. L’accident peut même se révéler mortel…»

Pour éviter ces deux soucis, la station des Paccots collabore avec le Club alpin suisse, le Team Teysalpi et l’Office du tourisme. «Nous avons mis en place deux tracés Movement pour les peaux de phoque et nous ouvrons le mercredi jusqu’à 22 heures. Cela permet de mieux réguler les passages.» MS