Pro Fribourg a consacré un cahier spécial à la Veveyse et ses cartes postales datées du XXe siècle. Image par image, la publication illustre l’évolution du district et de ses villages.
Panoramas, photos d’églises ou de centres de villages, le cahier spécial de Pro Fribourg met en alternance les villages de la Veveyse au XXe siècle et aujourd’hui. Le petit livre met le lecteur sur le pont de danse de la Bénichon de Châtel-St-Denis en 1908 ou à la Foire de la place d’Armes en 1932 tout en jouant sur le contraste avec la photographie actuelle.
Pour Mélanie Rouiller, photographe et responsable de la publication, deux notions sont intéressantes dans ce projet. Notamment la plus importante à ses yeux, l’échange intergénérationnel. «Il est intéressant de noter que l’angle a changé au fil des périodes tout en étant au même endroit qu’il y a plusieurs décennies.» La seconde est la mise en valeur du patrimoine.
Ce cahier spécial, créé par Pro Fribourg, met en exergue le fonds Gérard Bourgarel, fondateur de l’association en 1964. Les cartes postales proviennent des archives composées de 15 000 images (négatifs, tirages papier, plaques de verre et images stéréoscopiques). L’objectif principal est d’établir un lien entre le passé et le présent.
L’histoire en 48 pages
Dans les 48 pages, on trouve plusieurs clichés datant du XXe siècle. Chaque village veveysan est représenté. En parallèle, les photos actuelles sont mises en relief pour accentuer cet effet passéprésent. «Si on observe certaines photos, on peut voir que la Veveyse a bien évolué, mais il s’agit de certaines zones bien spécifiques.»
La photographe ajoute que la région est toutefois plus ou moins restée l a même. «Même si on remarque la transition au niveau de l’aménagement, les lignes des forêts n’ont pas forcément bougé, ce qui est une bonne chose.» Sur la majorité des clichés, on retrouve les mêmes maisons et la même topographie. La Veveyse accorde une importance forte à ses traditions.
«Une photo de Semsales m’a marquée dans le sens où on dit souvent que ce village s’est beaucoup développé sur la colline, mais ce n’est pas frappant. La vision aérienne du Crêt ou de St-Martin n’a pas drastiquement changé.» Châtel-St-Denis, vue du ciel, montre, en revanche, l’ampleur prise par la ville depuis 1968. «Inévitable pour un chef-lieu désigné comme un pôle cantonal.»
Présenter la Veveyse
L’équipe chargée de ce projet n’a pas souhaité entrer dans la caricature du «c’était mieux avant». «Nous souhaitons tout d’abord mettre en avant le district de la Veveyse en présentant les villages et leurs spécificités. Nous n’avons pris aucun parti et laissons le choix au lecteur de se positionner.»
A travers son appareil photo, la Fribourgeoise a souhaité mettre à l’honneur la Veveyse, un district plus en retrait habituellement. «Je suis sensible à l’histoire régionale. J’avais déjà réalisé un travail similaire pour le district de la Glâne en 2020.»
Quelques similitudes rassemblent les deux districts. En effet, Mélanie Rouiller note des points communs même si chaque région possède ses spécificités en matière de développement. «A l’instar de la Glâne, la Veveyse possède ce côté idyllique alliant les plaines et le côté vallonné. Elle possède également pléthore de zones agricoles.»
En plus des cartes postales, une interview de quatre adolescents, Romain, Laura, Victor et Gabin, suit l’éditorial du préfet François Genoud intitulée «La Veveyse, pleine de ressources». La rencontre porte sur leur ressenti de la région. Certains la pensent calme, d’autres éloignée ou encore animée et pleine d’idées. «Je trouvais vraiment intéressant de leur demander leur avis, parce qu’ils font partie intégrante de notre société, qu’ils sont le futur et qu’ils portent de l’intérêt à la Veveyse.»
Maxime Schweizer
Cartes postales de la Veveyse, 48 pages www.pro-fribourg.ch
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