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L’unique club romand de flipper redémarre fort

Une quarantaine d’amateurs de flipper se sont retrouvés, le week-end dernier, lors de la réouverture de Shoot again, club à Fiaugères. CM

JEUX FIAUGÈRES

A Fiaugères, un week-end par mois, se réunit un petit cercle de passionnés. Ceux-ci se retrouvent dans un abri PC et s’adonnent à un divertissement bien particulier: le flipper. Présentation de Shoot again, l’unique club de flipper romand, fondé il y a une année et demie par Céline et Laurent Grégoire.

«J’y jouais déjà petit, mais là où j’y ai le plus joué, c’est à l’armée (rires).» Laurent Grégoire, de Fiaugères, est un véritable mordu. A l’âge de 18 ans, il aimait déjà passer du temps et se divertir sur des bornes d’arcade, chez lui, à la maison. Avec sa femme Céline, il y a huit ans, il franchissait le pas: il achetait un premier flipper, qu’il installait à son domicile.

Aujourd’hui, le couple est à la tête du premier club romand de flipper. Shoot again, niché dans l’abri PC au centre de la localité, ne compte pas moins de vingt-cinq machines, flippers, bornes d’arcade et pachinko (jeu japonais à la frontière entre un flipper et une machine à sous) compris. Une fois par mois, le vendredi et le samedi soir, le club ouvre ses portes, et cela depuis une année et demie.

Nouveau record

Samedi dernier, des plaques bernoises, valaisannes et même zurichoises figuraient sur les voitures parquées aux abords de Shoot again. «Le monde du flipper n’est pas très grand, explique Laurent Grégoire. Les gens viennent voir, se passent le mot et reviennent. Nous avons à chaque fois plus de monde, et régulièrement des gens qui viennent de loin, de Genève ou de Suisse allemande. Il y en a même qui sont venus d’Alsace, ou de Lyon.»

Lors de sa réouverture, après trois mois de suspension d’activités pour cause de crise sanitaire, Shoot again a battu un record. Une quarantaine d’amateurs se sont rendus à Fiaugères sur les deux soirs, alors que Céline et Laurent Grégoire les estiment habituellement à vingt-cinq environ. «Honnêtement, nous nous y attendions un peu», confient-ils amusés. Dans la salle, les bruits et les couleurs fusent. Les amateurs discutent, de manière discrète, autour d’une boisson ou d’un encas. Quelques échanges se font en suisse-allemand, d’autres en bon allemand, le reste dans la langue de Molière. Des mots d’anglais se laissent entendre. L’ambiance est conviviale. Mais la plupart du temps, c’est aux abords immédiats d’une machine que les connaissances se font, que les langues se délient.

Que les contacts se nouent, que les amitiés se tissent. Et les thèmes de discussion ne manquent pas, il n’y a qu’à baisser les yeux pour, à chaque fois, être plongé dans un univers différent: du cultissime Ghostbusters au groupe de heavy metal Iron Maiden en passant par le film Congo ou encore la trilogie du Seigneur des anneaux.

Ravi du succès actuel du club, Laurent Grégoire précise toutefois que, pour le moment, celui-ci lui coûte toujours de l’argent. «Shoot again est de toute façon une association à but non lucratif, mais jusqu’à aujourd’hui, nous ne sommes pas parvenus à atteindre l’équilibre financier. Nous espérons y arriver un jour, mais pour l’heure, nous allons continuer d’investir notre temps, notre énergie et nos économies dans notre passion.»

Touche-à-tout

Si les machines elles-mêmes se vendent entre 7000 et 12000 francs pièce, les frais de réparation se révèlent eux aussi importants. Pire, ils sont très réguliers. «Il faut bien s’imaginer que c’est un jeu où des billes d’acier sont projetées à 40 km/h voire 50 km/h dans tous les sens. Forcément, au bout d’un moment, ça fait des dégâts (sourire). Avec le temps, j’ai appris à réparer mes machines, et j’adore ça. J’ai ainsi dû me frotter à quelques notions d’électronique, de mécanique, de menuiserie et même de peinture! Le tout appris sur le tas (rires)

Laurent Grégoire tient à remercier la commune de St-Martin, dont Fiaugères fait partie, pour son geste sympathique à l’égard de Shoot again. Propriétaire de l’abri PC, la commune n’a exigé aucun loyer pour les trois mois durant lesquels le club n’a pas pu accueillir de visiteurs. «Donc, on peut dire que le coronavirus n’a pas eu d’impact négatif sur notre club. C’est même plutôt l’inverse, puisque, durant trois mois, nous n’avons pas été déficitaires (sourire)
Christian Marmy

Shoot again, seul club de flipper romand, à Fiaugères. Prochaine ouverture le 3 juillet de 19 h à minuit et le 4 juillet de 18 h à minuit. Plus d’infos sur www.shootagain-fribourg.ch

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