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Veveyse

Mauvaises surprises à l’ancien hôpital châtelois

Les surcoûts liés à la transformation des locaux de l’ancien hôpital de Châtel-St-Denis avoisineraient le million de francs. ARCH – A. VULLIOUD

SANTÉ 

Des sondages ont révélé des faiblesses dans le béton de l’ancien hôpital de Châtel-Saint-Denis. Pour respecter les normes actuelles, des travaux supplémentaires sont nécessaires. Les surcoûts pourraient avoisiner le million de francs, mais les délais devraient être respectés.

Le Réseau santé et social de la Veveyse (RSSV) a racheté les bâtiments de l’ancien hôpital de Châtel-Saint-Denis en 2017. En septembre dernier, les délégués des communes avaient voté un crédit d’investissement de 10,95 millions de francs pour leur rénovation. Mais il faudra prévoir une rallonge d’environ un million, ont-ils appris mercredi lors d’une assemblée qui se tenait à Bossonnens.

Des travaux ont lieu dans le bâtiment principal, dit bâtiment 1972, et celui des Misets. «Dans ce dernier, tout devrait être terminé à la fin du mois, a expliqué Roland Mesot, président de la commission immeuble. Mis à part peut-être les travaux liés à l’ascenseur.» Des sondages destructifs dans l’autre site ont en revanche mené à de mauvaises surprises. «Pourquoi ne pas les avoir effectués avant? Parce que c’est très difficile avec les locataires.» Trouer une dalle au marteau-piqueur dans un cabinet médical crée en effet quelques nuisances.

Des armatures faibles

Thibaut Cornet a présenté le détail des découvertes et leurs conséquences. Membre du bureau d’architectes Archi-DT, il dirige les travaux pour le pool de mandataires. «Le bâtiment 1972 était fort peu documenté à la base. L’ingénieur n’a presque rien trouvé. Il a donc dû travailler sur des hypothèses. Mais même les plus pessimistes n’ont pas suffi.»

Les mauvaises surprises sont venues des armatures du béton et du béton lui-même, moins résistant que prévu. «La qualité et le nombre des armatures se révèlent insuffisants, notamment au niveau du poinçonnement», a indiqué Thibaut Cornet. Impossible dans ces conditions de respecter les normes actuelles, notamment les antisismiques. «Fort de ce constat, il a fallu imaginer des solutions.» Un renforcement par une surépaisseur de béton de sept centimètres sera mis en œuvre, aussi pour les piliers. Les zones à renforcer étant nombreuses, toutes les cloisons intérieures vont être détruites et remplacées, à chaque étage. Ce sera aussi l’occasion de couler partout une chape légère pour l’isolation phonique.

La dalle du toit présente également des failles. «Cela implique de repenser toutes les pentes et tous les écoulements.» Pas question de jouer sur les épaisseurs d’isolation, puisque celles-ci déterminent une partie des subventions. De nouvelles descentes d’eau de pluie et des conduites vers les écoulements collectifs devront être aménagées.

Environ un million de plus

«Les travaux demandés par l’ingénieur ne représentent pas une somme très conséquente», a noté Thibaut Cornet. Le renforcement coûtera quelque 150 000 francs, mais l’ensemble des travaux induits fera gonfler la facture, aux alentours de 658 000 fr. Auxquels il faut ajouter des honoraires supplémentaires de 332000 francs. L’aspect positif, c’est que ces travaux vont améliorer le bâtiment davantage que la rénovation prévue. «Créer de nouvelles cloisons va notamment améliorer la qualité phonique.»

Il était important de prévenir les délégués, même s’il est trop tôt pour demander un crédit supplémentaire, selon Jérôme Jordan, président de la commission de bâtisse. «Nous ne voulons pas d’autres surprises. Nous y verrons plus clair dans les prochains mois.» Il souligne que le planning devrait néanmoins être respecté, grâce à une densification des travaux. «Une rénovation, c’est toujours un peu du bricolage sur l’existant, a souligné Thibaut Cornet. Là, ce sera beaucoup plus rationnel, ce qui permettra de gagner du temps.»

Comptes positifs

Avant cette présentation, les 39 délégués avaient approuvé les comptes 2021. Ceux-ci présentent une amélioration globale de 292 000 francs, pour un total d ’exploitation de 26 millions. Quelque 6,5 millions étant à la charge des communes, le comité directeur propose de leur rembourser 358 000 francs. La Maison Saint-Joseph (Châtel-Saint- Denis) a présenté en 2021 un tau x d’occupation moyen de 82,5% et le home Le Châtelet (Attalens) de 88,5%.

Président du comité directeur, Marc Fahrni a présenté les résultats des A mbulances Sud fribourgeois. «Le nombre d’interventions a été quasi identique à l’année précédente, mais elles ont été plus chères.» L’association présente un bénéfice de 426 000 francs, dont 81000 francs reviendront aux communes veveysannes.

Dans les divers, le préfet François Genoud a parlé du Centre de santé Sud de l’HFR: «Il devrait y avoir une conférence de presse à ce sujet dans la deuxième partie du mois de juin. Le projet peut amener de la plus-value pour nous, mais s’il patine encore, nous n’allons pas continuer longtemps comme ça. D’autant que la Veveyse est le seul district qui a déjà son centre de santé.»
Xavier Schaller

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