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Polybat, un centre de formation pas comme les autres

Les codirecteurs de Polybat Sébastien Cettou (à g.) et Didier Beuchat sont très satisfaits de la rénovation de leur centre de formation et de leur Eco Campus. CM

FORMATION/HÔTELLERIE LES PACCOTS

Le centre de formation Polybat, aux Paccots, présente un tout nouveau visage. Depuis juillet, il dispose d’un Eco Campus et d’une offre hôtelière augmentée. Quelques mois après avoir pris leur nouvelle structure en main, les codirecteurs Didier Beuchat et Sébastien Cettou livrent leurs premières impressions.

Depuis 2008, en Suisse romande, les apprentis couvreurs, étancheurs, storistes, échafaudeurs et façadiers ont un point commun: durant leur cursus, ils passent aux Paccots, à Polybat. Le centre de formation professionnelle, décerne en effet des CFC (certificat fédéral de capacité), des AFP (attestation fédérale de formation professionnelle), ainsi que tous les diplômes de ces disciplines jusqu’au brevet fédéral. Seulement, depuis le mois de juillet, l’école présente un tout nouveau visage.

La bâtisse a subi une rénovation totale. «Seuls les murs porteurs sont restés», indique Sébastien Cettou, codirecteur et responsable de la formation. Tout a ainsi fait peau neuve, y compris la configuration intérieure. Les travaux, démarrés en juillet 2018, auront coûté 7 millions de francs. Des frais entièrement assumés par Polybat, qui a néanmoins reçu le soutien de la Promotion économique du canton de Fribourg.

Investir dans le renouvelable

Désormais, l’école est devenue un Eco Campus. Celui-ci est équipé de panneaux solaires, d’un chauffage à pellets, ainsi que d’électrofiltres pour le traitement des fumées. «Rien n’avait été fait depuis mise à jour était devenue nécessaire. Et comme nous sommes des spécialistes de l’enveloppe (façade et toiture d’un bâtiment, n.d.l.r.), nous en avons profité pour modifier la nôtre (sourire)

L’école accueille, en moyenne, 150 apprentis chaque année. Onze professeurs sont là pour les encadrer, leur distillant théorie et pratique. «Nous disposons d’un cadre idyllique pour l’enseignement», estime l’autre codirecteur, Didier Beuchat. Depuis la fin des travaux, l’établissement est équipé d’un système de vidéosurveillance. «En raison de quelques soucis de conduite survenus auparavant», glisse-t-il.

Complexe hôtelier

Cependant, depuis qu’elle arbore ce nouveau visage, Polybat n’est plus uniquement une école professionnelle. En effet, il s’agit également d’un véritable hôtel. Responsable de la partie hôtelière, Didier Beuchat indique que le complexe dispose désormais de trentequatre chambres, pour huitante-six lits. Une capacité d’accueil élargie qui requiert les services de cinq collaborateurs. «Notre activité principale reste toutefois la formation. Les chambres sont en grande partie occupées par les élèves», précisent les deux compères.

Des apprentis qui, huit fois dans l’année, sont logés, nourris et instruits aux Paccots, durant toute une semaine. «Cela n’aurait aucun sens, pour quelqu’un venant, par exemple, du Jura, de faire quotidiennement les aller-retour, explique Didier Beuchat. Mais notre activité ne s’arrête pas là. Nous accueillons plusieurs classes, des cours interentreprises, des systèmes de formations modulaires, ce qui fait que l’école est constamment occupée par une cinquantaine de personnes.»

Attirer le client

Un tournus perpétuel auquel les codirecteurs sont habitués et qu’ils qualifient «d’agréable». Très optimistes quant à l’avenir de leur école, c’est le secteur touristique qui, à leurs yeux, présente davantage d’inconnues. «C’est peut-être un peu tôt pour en parler. Une clientèle commence à être intéressée, à demander des offres. Il s’agit surtout de groupes, pour l’instant. Nous avons un véritable potentiel d’accueil, que ce soit en hiver, pour le ski ou en été, pour le tourisme de randonnée», déclare Didier Beuchat.

Pour lui, son établissement représente «un plus» pour la région et pour la station. «En plus, nous entretenons d’excellentes relations avec l’Office du tourisme de Châtel-St-Denis, Les Paccots et la région, avec qui nous travaillons main dans la main», souligne Didier Beuchat. Et Sébastien Cettou d’ajouter: «Nous allons peut-être devenir plus actifs, prochainement, sur le marché touristique, au vu de notre nouvelle capacité d’hébergement.»

Christian Marmy

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