Présentation du PDR: les questions portent sur le développement

Mercredi soir, la population veveysanne s’est rendue à Attalens pour assister à la présentation du Plan directeur régional du district. L’assistance a posé des questions, notamment en termes de développement.

Le Plan directeur régional (PDR) de la Veveyse poursuit son bonhomme de chemin et vient de passer une nouvelle étape. Mercredi soir, à Attalens, la population et les autorités communales étaient invitées à la présentation publique. Une septantaine de personnes ont répondu à l’invitation. La fin de la mise en consultation interviendra au 18 juillet pour les habitants et au 25 août pour les communes.

Les grands axes opérationnels et les différentes mesures, déjà développés dans nos colonnes le 2 juin, ont été présentés à l’assemblée par le bureau Archam et Partenaires, mandaté pour ce projet. «Ces mesures ont été réparties selon différentes thématiques et servent de mode d’emploi aux besoins spécifiques des communes.»

Contrairement à d’autres plans d’aménagement du territoire, la Veveyse et le bureau fribourgeois ne se sont pas inspirés de thématiques pour dessiner le PDR, mais d’un fil rouge profitant aux habitants, travailleurs et touristes. «Nous voulions que les personnes soient au centre de nos mesures, le PDR doit profiter à la population avant tout.» A la suite de cette présentation générale, plusieurs personnes ont posé des questions. Le thème principal a tourné autour de l’aménagement du territoire et des possibilités d’extension des entreprises situées en zone d’activité. Florilège.

Marc Pauchard, député du Centre, Progens:
Quel avenir pouvons-nous voir pour nos PME qui ne peuvent pas s’implanter ou s’agrandir?

Archam: Le canton détermine la surface disponible pour chaque district selon le besoin et les possibilités de développement. Concernant les zones d’activité, elles dépendent de la desserte en transports publics et des compensations de mise en zone. La Veveyse doit se partager 7,35 ha, dont 5,37 ha sont à disposition de Châtel-St-Denis, 1 ha pour Semsales et Granges et 1 ha pour les autres communes.

Quelles sont les possibilités de développement pour les villages peu desservis par les transports en commun? (Cette question a également été posée par un habitant de St-Martin)

Archam: Nous voulons sortir de la spirale qui dit que pour se développer, il faut être desservi par les transports en commun et que, pour avoir des transports en commun, il faut se développer. Ainsi, nous avons conseillé à ces communes de se montrer ambitieuses au moment de proposer des mesures pour le PDR et de suivre une dynamique positive pour l’utilisation des zones à bâtir afin d’accueillir des nouveaux habitants de la meilleure des manières.

Bernard Déglise, habitant de Remaufens:
Il existe quatre zones de développement de quartiers modèles (Attalens, La Verrerie, Semsales et Bossonnens). Pourquoi Remaufens, qui possède une gare, n’en fait pas partie?

Archam: Ces quatre sites ont été choisis pour leur proximité avec une gare d’importance et leur possibilité de développer un quartier urbain durable. Il s’agit d’opportunités et les communes ont présenté des plans avec les réserves nécessaires pour la mise en œuvre des projets.

Roland Besse, conseiller général d’Attalens:
Quelles sont les considérations du PDR en termes de durabilité?

Archam: Nous avons choisi de placer le Veveysan au centre de nos mesures. Ainsi, nous voulons développer et faciliter l’accès aux transports en commun. De plus, nous avons envoyé aux communes des pistes de sensibilisation concernant la durabilité.

André Droux, habitant de Granges:
Qui pilotera la mise en place des mesures et par qui seront-elles financées?

Savio Michellod (président du comité de pilotage du PDR): L’Association des communes veveysannes, qui est appelée à prendre davantage d’importance, gèrera la totalité. Nous souhaitons également développer des groupes de travail selon les thématiques. Selon les acteurs concernés, ce sera à la commune ou à l’ACV de mettre en place le projet. Concernant le financement, nous pourrons répondre à cette question dès la fin de la mise en consultation.

François Bossel, habitant de Grattavache:
Personnellement, je trouve grave que La Verrerie ne dispose d’aucune possibilité d’extension pour ses entreprises alors que Châtel-St-Denis oui…

Archam: La zone d’activité de La Verrerie a été déclarée à échelle locale par le canton. Cela veut dire que la commune doit respecter la condition de création de zones à bâtir. Pour sa part, la commune de Châtel-St-Denis a été nommée site d’intérêt cantonal. C’est le canton qui a dessiné la carte industrielle en respectant ses critères. Le PDR doit donc appliquer ces règles.

Savio Michellod: Nous comprenons cette situation et la déplorons. Nous avons mené des discussions, en collaboration avec le syndic Marc Fahrni, auprès du canton, mais n’avons pas trouvé de terrain d’entente…
Maxime Schweizer