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Veveyse

Stop aux stéréotypes!

DESSIN MAHÉ JAN

Les stéréotypes basés sur les genres jouent un rôle très important dans notre société. Trois personnes ont accepté de répondre à nos questions afin de voir l’impact des stéréotypes sur leur vie quotidienne.

«Le petit garçon va conduire le tracteur à la place de la fille, parce que les tracteurs ne sont pas pour les filles.» Voici un exemple de stéréotype dont nous allons parler ici. Nous avons posé des questions aux enfants inscrits à l’accueil extrascolaire, à l’enseignant du Cycle d’orientation de la Veveyse, Alejandro Berrios et à Solène Heidiger, jeune étudiante. Pour mieux comprendre ces stéréotypes et les identifier.

LE POINT DE VUE DE QUELQUES ENFANTS

Les enfants se construisent beaucoup sur ce qu’ils entendent dès le plus jeune âge. Leur avis est donc basé sur les informations qu’ils ont retenues des adultes. Nous avons posé quelques questions à dix enfants de sept ans et plus, filles et garçons confondus. Beaucoup ne connaissent pas la définition de stéréotype, mais en sont impactés dans la vie de tous les jours. Même si certains d’entre eux contredisent les clichés. «Je veux devenir paléontologue», indique une petite fille. Du côté des garçons, on parle de pompier, policier, vulcanologue, sculpteur et même hypnotiseur.

Un autre sujet qui atteint les enfants est celui des jeux: certains ont encore un avis très stéréotypé, mais la moitié pense que chacun est libre de penser ce qu’il veut.

ÊTRE PÈRE

Nous avons aussi interviewé Alejandro Berrios, enseignant au Cycle d’orientation de la Veveyse . «Je pense que les stéréotypes empêchent les gens d’avoir une certaine liberté de choix dans la vie», racontet-il. «Mais on peut tout de même vivre avec s’ils ne sont pas trop puissants.»

En tant que père de deux enfants, il a pu remarquer que les stéréotypes sont déjà présents dès le plus jeune âge. Souvent les gens s’attendent à ce que les filles ne grimpent pas aux arbres, ne jouent pas au foot... Mais ce n’est pas le cas de sa fille, nous explique le quadragénaire. Il a aussi constaté que chez les jeunes enfants, l’apparence physique est très stéréotypée. Par exemple, une femme doit avoir les cheveux longs, et les hommes les cheveux courts. «Ce n’est pas notre faute, mais de celle de la société», affirme l’enseignant. On a beau essayer de ne pas rester dans les clichés, on est tout de même bien empêtrés dedans.»

Depuis son plus jeune âge, Alejandro Berrios a toujours dit que lorsqu’il serait adulte, il partagerait les tâches ménagères. «Je ne trouvais pas normal que ma mère doive s’occuper de tout à la maison», évoque ce dernier. C’est pourquoi ma femme et moi avons décidé de nous partager les corvées à la maison. Bien sûr, ce n’est pas le cas de tout le monde, même si aujourd’hui, il y a davantage de partage des tâches.»

UNE JEUNE FÉMINISTE

Chez les jeunes, leur but n’est pas nécessairement de tirer la couverture, mais plutôt la recherche d’égalité. Solène Heidiger, étudiante au gymnase nous le prouve aujourd’hui en faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit. Selon elle, les stéréotypes sont une image donnée par la société depuis longtemps ce qui fait qu’on doit se mettre dans un moule pour correspondre à quelque chose et être dans la norme.

«Dans ma vision du féminisme, le but n’est pas que les rôles s’inversent et que la femme prenne la place de l’homme dans le sens où elle va exercer un pouvoir et va l’oppresser», nous explique la jeune féministe. Ce serait plutôt d’arriver à un certain niveau égalitaire pour tout le monde. Peu importe le genre et peu importe l’orientation sexuelle.

Selon elle, les stéréotypes sont présents partout, même si on ne s’en rend pas compte, parce qu’elle a appris à vivre avec le temps. Notamment dans les magasins, où les jouets sont souvent attribués à un genre. «Par exemple, un enfant qui a été assigné garçon à la naissance à qui nous offrons des barbies et des perceuses, tout ira très bien et cela ne va rien changer à sa vie car un homme doit savoir s’occuper d’un enfant même si ce n’est pas lui qui le porte. De même pour un enfant assigné fille à la naissance, parce qu’elle devra un jour fixer un tableau dans sa maison.»

Les personnes interrogées nous ont plus ou moins répondu la même chose: toutes sont conscientes que les stéréotypes les impactent dans la vie de tous les jours et espèrent de grands changements. Les clichés sont mauvais pour la société mais ils diminuent de plus en plus car à travers les âges, les mentalités changent.

Megane Liaudat, Coralie Jeanneret et Mahé Jan

 

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