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Thierry Vial veillera à ce que tous les élèves fribourgeois aient des crayons

Thierry Vial: «L’Office cantonal du matériel scolaire détient un monopole avec des clients captifs, mais il doit conserver des prix attractifs en gardant un aspect entrepreneurial, ce que la loi lui demande.» DR

ÉDUCATION LA VERRERIE/FRIBOURG

Officiant actuellement au sein du Service de la formation professionnelle de l’Etat de Fribourg, Thierry Vial prendra la tête de l’Office cantonal du matériel scolaire, en janvier prochain, comme vient de l’annoncer le Conseil d’Etat. Il devra mettre en place la gratuité des fournitures scolaires, voulue par le Tribunal fédéral et mise en pratique dans la nouvelle loi scolaire. Portrait de celui qui occupe également la fonction de vice-syndic de La Verrerie.

Thierry Vial est le nouveau directeur de l’Office cantonal du matériel scolaire (OCMS). Nommé par le Conseil d’Etat fribourgeois, vendredi dernier, il entrera en fonction le 1er janvier. A 50 ans, celui qui habite «depuis toujours» au Crêt, dirigera une vraie «PME étatique», qui réalise chaque année 9,19 millions de francs de chiffre d’affaires. Il aura ainsi pour mission de coordonner l’édition des moyens d’enseignement et de distribuer les fournitures scolaires (27 000 articles vendus en 2017), via le commerce de l’OCMS à Granges-Paccot et son e-shop. Lors de son entrée en fonction, le Veveysan devra accompagner – avec les treize EPT sous ses ordres – un changement majeur au sein de l’OCMS: la gratuité de toutes les fournitures scolaires. Pour mémoire, au printemps, Fribourg a dû adapter sa législation, à la suite de l’arrêt du Tribunal fédéral qui insiste sur la gratuité de l’école, en décembre 2017. Dès la rentrée scolaire 2020, le canton prendra donc à sa charge les fournitures scolaires, alors que les communes assumeront toujours les activités sportives et culturelles.

Equiper tous les élèves

L’OCMS sera ainsi chargé de fournir à tous les élèves crayons, stylos et cahiers, en plus des manuels scolaires. «Cela représente un grand changement dans les habitudes. Avant, les communes s’arrangeaient comme elles le voulaient. Il ne sera pas évident de faire en sorte que les enseignants soient autant satisfaits de l’OCMS. C’est à quoi on va s’atteler dans les prochaines années.»

Le futur directeur indique toutefois que «les parents seront toujours libres d’acheter des crayons à leurs enfants». L’OCMS a un statut «particulier» au sein de l’Etat. Il jouit d’une certaine indépendance, ce qui plaît à Thierry Vial. «Certes, l’OCMS détient un monopole avec des clients captifs, mais il doit conserver des prix attractifs en gardant un aspect entrepreneurial, ce que lui demande la loi.»

Commerce et enseignement

Le Veveysan indique que cette nouvelle fonction entre le commerce et l’enseignement lui convient «assez bien». Car Thierry Vial a obtenu une licence en sciences économiques à l’Université de Savoie, puis un master in Business administration, à l’Université de Genève, avec une spécialisation en stratégie marketing et e-business. Il a aussi été durant de nombreuses années responsable administratif dans une PME de la Broye.

Mais Thierry Vial a également enseigné pendant cinq ans la comptabilité, l’économie d’entreprise et le droit dans les écoles professionnelles du canton. Et il connaît bien le fonctionnement de l’Etat, puisque depuis 2013 il travaille au Service de la formation professionnelle. Il y est chargé, pour quelques semaines encore, des activités liées à l’informatique, au système de qualité ou encore à la pro - motion de la formation professionnelle.

Ce qui fait dire au Conseil d’Etat, dans son communiqué, que Thierry Vial «saura à coup sûr relever les défis qui se présentent à l’OCMS, grâce à son sens des responsabilités, à ses compétences de gestion et de conduite et à son dynamisme.» Le Veveysan, qui est vice-syndic de La Verrerie depuis 2011, souhaite également accompagner une transition «équilibrée» des supports pédagogiques vers le numérique. «Même si on en parle peut-être davantage que ce qu’il en est dans les faits, la numérisation des supports de cours existe, expose Thierry Vial. Il faudra donc veiller à accompagner cette transition si elle se précise en proposant, par exemple, dans notre catalogue des licences ou des programmes.»

Valentin Jordil

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