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Veveyse

Tous impactés par les nouvelles mesures

Aucun domaine n’est épargné par les nouvelles mesures sanitaires dictées par le canton de Fribourg et la Confédération. Plusieurs acteurs veveysans témoignes. JESSICA GENOUD/LA GRUYÈRE

COVID-19 VEVEYSE

Vendredi dernier, le Gouvernement a musclé ses mesures pour combattre la propagation du Covid-19. De même que la Confédération, qui a communiqué mercredi. Aucun domaine n’est épargné. Tour d’horizon des différents acteurs impactés par les nouvelles dispositions sanitaires. D’autres directives seront communiquées aujourd’hui par le Conseil d’Etat.

Freiner l’épidémie de Covid-19: l’objectif du Gouvernement et de la Confédération est clair. Pour réussir leur mission, ils ont respectivement déclaré de nouvelles mesures sanitaires vendredi dernier et mercredi. A noter que d’autres directives seront communiquées aujourd’hui par le Conseil d’Etat durant une conférence de presse.

Le Messager prend le pouls auprès des domaines impactés par ces décisions politiques. Témoignages.

RESTAURANTS

Dans un communiqué, GastroFribourg a montré son désaccord avec les nouvelles mesures sanitaires, jugées «incohérentes et aveugles», édictées le 23 octobre par le Conseil d’Etat. La fermeture des restaurants est désormais fixée à 23 h et le nombre de personnes est limité à quatre par table. L’association considère «le remède presque aussi dangereux que l’infection elle-même» pour le monde de la restauration «déjà fortement mis à mal durant ces derniers mois pandémiques». Elle poursuit: «GastroFribourg s’élève donc face à ces mesures si celles-ci ne sont pas accompagnées immédiatement d’un soutien financier, concret et non remboursable, de l’Etat.»

Un point de vue partagé par Romano Pagani, qui exploite l’Auberge de l’Hôtel de Ville de Semsales depuis trente ans: «Un soutien financier de l’Etat, sans remboursement, serait plus que bienvenu. Il faudrait aussi que l’on puisse recommencer à verser des RHT, et ce jusqu’au début de l’année prochaine.» Depuis l’annonce des directives cantonales, le téléphone de son établissement ne cesse de sonner: «Avant, je me réjouissais d’une nouvelle réservation. Maintenant, je crains une énième annulation…» Le restaurateur semsalois dénombre plus de 250 désistements depuis vendredi passé.

Un déficit de clientèle que constate également Ahsan Khoshek Daman, tenancier de l’Auberge de la Croix Blanche à Granges. «Nous avons perdu les 60% de notre clientèle…» Si la situation continue de se dégrader, il envisage de fermer son restaurant pour deux mois, au minimum. «A ce rythme, entre les charges, le loyer et les salaires, nous ne nous en sortirons pas…» De son côté, Romano Pagani n’envisage pas la fermeture: «Nous allons continuer de proposer nos plats à l’emporter et nous livrons aussi des écoles ou des personnes âgées. Ce procédé nous a sauvés pendant le semi-confinement.»

BARS

En une semaine, tout a changé pour les détenteurs d’une patente D. Au début, ils pouvaient rester ouverts si les clients consommaient assis. Puis, ils ont appris à midi vendredi dernier qu’ils devaient fermer à 23 h et jusqu’au 30 novembre. Un procédé que déplore Fabien Pauli l’un des responsables de La Fabrick Bar à Châtel-St-Denis. «Nous avions agencé le bar pour accueillir du monde et commander de la marchandise en conséquence. Nous ne pourrons peut-être pas la servir si la fermeture se prolonge.» Le Veveysan de 39 ans comprend les directives, mais il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour la suite des événements. «Habituellement, novembre est un mois sur lequel nous enregistrons des entrées financières intéressantes. Notamment grâce aux soupers des entreprises. On l’attendait avec impatience pour se refaire une santé après un printemps délicat.»

Désormais, Fabien Pauli et La Fabrick Bar espèrent l’aide de l’Etat. «On n’y arrivera pas si nous ne touchons rien… Il ne faudrait pas tarder, car nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. C’est la même galère partout dans le canton.» Le bar châtelois devra notamment payer «plusieurs milliers» de francs de charges fixes sans enregistrer la moindre recette durant ce mois de novembre.

SPORTS

Tous les sports de contact (football, basketball, hockey, arts martiaux, danse, etc.) ont suspendu leurs activités au niveau amateur. Leur pratique est même interdite dans le canton. Swiss Volley a également annulé ses matches de championnat (LNA exceptée) jusqu’au 23 novembre au moins. Pour sa part, la ville de Châtel-St-Denis a préféré fermer la piscine communale et la patinoire des Paccots.
Glenn Ray et Maxime Schweizer


Le Châtelet ferme ses portes aux visites

Comme annoncé sur son site internet, le Home médicalisé Le Châtelet a fermé ses portes au public mardi. «Après un premier cas de coronavirus dans l’institution la semaine dernière, plusieurs résidents ont été testés positifs, nous apprend la directrice Biljana Lazic. Nous avons donc décidé de stopper les visites jusqu’à nouvel avis.» Les 68 résidents de l’institution attendent les résultats de leur test, alors que trois cas positifs ont été décelés au sein des trois unités de l’EMS attalensois. «Des exceptions existent pour les personnes ayant besoin d’un accompagnement spécialisé ou de soins de confort par exemple», ajoute la directrice. Afin de permettre aux résidents de garder le contact avec leurs proches durant cette période d’isolement, Le Châtelet a mis en place des moyens de communication via WhatsApp et Skype. Déjà utilisés lors de la première vague, ces outils avaient rencontré beaucoup de succès: «Nous recevions entre 60 et 70 appels par jour, nous encourageons les familles à y recourir de nouveau.» GR

 

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